dimanche 28 mars 2010

Allaiter





***Attention: ceci n'est pas un post pro-allaitement ou culpabilisant. À chacune son choix, et heureusement d'ailleurs! ***

On entend une foule de lieux communs sur l'allaitement: garde-manger portatif, bonne température chaque fois, facile d'utilisation la nuit, etc... On sait aussi que le lait maternel est fait sur mesure pour le petit humain, tant dans sa composition nutritive que par la présence d'enzymes digestives.

Toutes ces raisons ont probablement aidé à faire pencher la balance pour allaiter Petit Lutin, au moins les premiers mois de sa vie. Mais ce sont les propriétés plus mystérieuses du lait maternel qui ont véritablement motivé mon choix (personnel ceci dit), de même que la persévérance dont j'ai dû faire preuve lors de l'établissement de ma production. L'allaitement, c'est bien plus qu'une histoire de "manger".

Notre quotidien des derniers jours me prouve bien que ma décision était la bonne. En effet nous sommes tous atteints, à des degrés variables, par un petit virus nous occasionnant maux de gorge et nez qui coule. Devinez qui continue de s'alimenter et de dormir comme un loir, imperturbable même lors de nos excursions en ville pour trouver une maison? Et oui! Garçonnet d'un mois et une semaine, en pleine forme!

Quel rapport avec l'allaitement? Peu de gens sont conscients de ce fait, mais le lait maternel est un liquide biologiquement complexe, chargé notamment des anticorps de tout ce que la mère développe ou côtoie dans son environnement immédiat. Le lait maternel est vivant, non pasteurisé, et il agit directement sur l'organisme du bébé. Le petit rhume que je combat lamentablement, bébé en a tous les bénéfices. Le voilà immunisé, pour la durée de l'allaitement, à l'aide de cet apport extérieur à lui-même. Merveilleux n'est-ce pas? En tout cas, pour un bébé d'hiver, c'est vraiment pratique!

Ahhh! Mais l'allaitement c'est aussi la chaleur du contact des peaux, des regards qui se rencontrent puisque vis-à-vis l'un de l'autre... C'est aussi les tétées groupées et plus fréquentes, des seins qui coulent ou qui ont à paraître à des moment inopportuns, puis des regards étrangers qui s'en offusquent ... Mais ça c'est une autre histoire ;o)

Tranche de vie!

lundi 15 mars 2010

Les journées se suivent...



... mais ne se ressemblent pas!

Quelques fois, je suis en forme, d'autres fois moins. Cent fois au moins j'ai inventé des billets pleins d'émotions ou d'anecdotes propres à faire sourire, et cent fois ces mêmes billets sont allés s'abîmer dans le ressac de ma lassitude de fin de journée, perdus dans la cohue de l'heure du souper, des devoirs et des interminables bains, puis définitivement oubliés une fois la tête posée fragilement sur l'oreiller, jusqu'au prochain cri affamé.

Ça va bien, au mieux de la situation je dirais! Nous formons une équipe, moi et petit mari, devant la vague qui déferle chaque soir lorsque tout ce beau monde demande "simultanément". Bébé nous fait des nuits plus ou moins bonnes, mais rien de plus normal si l'on considère son age! J'ai vraiment hâte qu'une routine s'installe, une vraie, une confortable. Pour le moment, je ne suis plus la reine du foyer: nous occupons ce rôle conjointement moi et l'Homme, ce qui donne quelque chose de tout à fait différent, de temporaire aussi. Je ne suis pas dans mes pénates, je ne m'occupe plus de mes patates, je suis comme un peu à côté de la track, mais c'est une étape! Et j'ai bien besoin d'aide! J'aurai tout le temps de redevenir la reine du foyer, d'ici quelque temps ;o)

S'occuper d'un nouveau-né c'est remplir sa vie de magie, mais aussi il faut le dire un peu, de monotonie ;o) Aussi j'ai l'impression d'être plate, si bien que je ne trouve pas grand chose à raconter sur une base régulière. Tout redeviendra à la normale sous peu.

Ne m'oubliez-pas trop définitivement! hein?

mercredi 3 mars 2010

Le quotidien à six



La petite tête blonde roupille non loin de moi, papa et JS sont au dentiste, Petite Fleur se laisse bercer par Carmen Campagne et l'Ado est au jeu vidéo. La liste de mes familiers s'est allongée, première constatation :-)

Seconde constatation: ça fait du monde à la messe!!! Pour tout: les repas, le repos au salon, les sorties en auto! J'aurais pu faire un post sur mes nuits passablement courtes, sur l'excellente collaboration entre moi et Petit mari pour ce qui est des tâches et de la façon d'écouler nos journées sommes toutes routinières. J'aurais pu également raconter comment, une fois de plus, notre famille se retrouve à faire de l'économie familiale mode intensif, les rentes du RQAP se faisant désespérément attendre. Tout ce qui me vient en tête, pourtant, c'est le foisonnement de contacts et de sollicitations qui me parviennent dans une seule et même journée.

Je crois que j'aurais eu besoin de faire retraite. Un vrai calme reposant, une symbiose maman/bébé complète. Simplement, ne rien faire pendant quelques temps. Mais la vie continue! Et mes grandes sont terriblement exigeantes. Sans nul doute est-ce leur réaction à l'arrivée du bébé, une sorte de contre-coup, une insécurité inconsciente. Elles n'ont comme désir que celui d'être près de moi physiquement, alors que justement je venais de trouver un ilot de calme, soit dans le bain, soit dans le creux de mes couvertures. Si j'essaie de me coucher, le lit s'emplit de têtes curieuses qui ne cherchent qu'à contempler la merveille fraîchement débarquée. Si je suis dans le bain, inévitablement, l'Ado en profite pour venir me parler de sa coupe de cheveux envisagée, ou encore de sa sacoche convoitée. Et que dire de la deux ans qui a tellement changé pendant nos 24 heures à l'hosto que j'ai peine à la reconnaître: elle crie, elle tape du pied, elle est plus diablotine que jamais! Ce matin, elle fouillait dans le beurre à grand coup d'index quand nous l'avons découverte, tapie au fond du garde-manger.

Je crois que notre famille vit une réelle et profonde période d'adaptation. Pas facile pour les parents d'être aussi en demande. Pas faciles pour les filles de quitter leur ancien train-train pour en vivre un nouveau, semé de contraintes, d'horaires et de fatigue parentale. Des compromis, encore et toujours, à tout vent.

Notre petit lutin est facile à vivre, heureusement!!! Le décalage ne devrait durer qu'un moment. Il ne faut pas oublier que la relâche contribue beaucoup à désœuvrer les coeurs, ce qui les rends plus capricieux!

Me voici famille nombreuse! Pas seulement en parole, mais également dans le quotidien! Et même si ce quotidien est encore bien essoufflant, il nous offre des bouquets de moments précieux qui ne reviendront plus. Il faut simplement savoir les saisir.
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