lundi 28 juin 2010

Branchée/déménagée!



Je serai de retour sur mon blog quand j'aurai terminé:

- d'installer ma cuisine
- d'éteindre les "feux" à gauche et à droite
- de visiter ma première série de maison
- de visiter tout mon monde qui veut nous voir absoooolument ;o)

*lol*

Sans blague! Les journées sont des minutes!

Toute la famille est à bon port et semble bien s'adapter. La poussière retombera bientôt...

À dans quelque jours!

samedi 19 juin 2010

Mots d'enfant (2)



Petite Fleur regardant la lune en quartier, dépitée sans doute de ne pas l'apercevoir ronde:

-"La lune est toute démanchée!!!".

Nous avons bien rigolé! ;o)

*********

Alors que je la bécotait sur son ventre dénudé, elle se tortillait en riant et disait: "merci, merci, merci maman!". J'ai interprété: "je t'aime".

;-)

mercredi 16 juin 2010

Dans l'air du temps...



Au beau milieu des bubus cosmiques s'empilent des cartons contenant quelques-uns de nos trésors, mais surtout beaucoup de choses plus banales. Trop de biens matériels, n'est-ce pas là ce qu'on se répète quand vient le temps de bouger? La maison commence à prendre des airs d'entrepôt, et pour certaines pièces, une dépersonnalisation des lieux nous renvoie une atmosphère plutôt froide, comme si nous y étions étrangers, déjà.

Parti, le miroir des ablutions matinales, vide, le congélateur pourvoyeur de surprises glacées. L'horloge pain d'épices , dont s'est servie ma grand-mère après sa mort pour nous faire un dernier au revoir, a quitté avant nous pour le grand voyage, vers la grande ville.

Parfois il arrive que nous mettions la patte sur des petits objets restés introuvables très longtemps, comme des billes colorées du jeu de Toc, des photos retirées des albums pour différentes raisons, des livres de bibliothèque (!!). D'autres fois, c'est un fouillis qui nous attend, une opération de classement, un désencombrement.

Chacun retrouve et perd aussi une partie de soi-même, lors des déménagements. Présentement, il flotte une ambiance de dernières fois à laquelle les enfants sont toujours sensibles en pareille circonstance. On laisse derrière les bons amis d'école, un quartier dont on a si souvent fait le tour, un terrain qu'on connait par coeur, un petit coin tranquille dans une chambre, même partagée. Bien qu'ils soient conscients de récupérer tout cela au fil d'arrivée, l'attachement sentimental des enfants envers la réalité présente demeure et s'amplifie même au décompte des jours.

La lumière et le son ne voyagent plus de la même façon dans une maison qui se vide. La symbiose de tous les éléments du décor produisait cet air du temps qui nous était familier. Désormais, on y pense constamment, au départ, puisqu'il semble prendre pied directement dans le quotidien, devançant un peu le moment prévu.

Il n'y a pas que de la nostalgie, il y a aussi de l'excitation. Un peu d'insouciance aussi, qui sera bien mise à l'épreuve durant les dernières heures du dernier jour. Petite Fleur demande tous les jours si c'est LE bon jour. Elle a très hâte de pouvoir visiter ses grands-parents plus souvent, et les enfants de nos amis également. Les deux plus vieilles quant à elles ont le sourire mitigé, car elles savent bien que les instants des adieux seront lourds à porter. Pourtant, elles sont toutes deux optimistes face à leur vie qui se transforme. Mais comme on dit: chaque chose en son temps. Pour l'heure, il y a les examens, et les dernières journées d'école, déchirantes un peu sur le plan émotif. Quels souvenirs vont-elles garder de cette effervescence? Dieu le sait!

Notre matelas nous accueille à la fin de toutes de ces journées bien remplies, dont les nuits ne sont pas réellement reposantes. Demain m'espère déjà. Je vais de ce pas récupérer pour mieux continuer de mettre en format déplacement les effets de tous et chacun.

jeudi 10 juin 2010

Mots d'ado!



Grande Ado travaille maintenant comme caissière pour une grande chaîne de supermarchés. En nous voyant rentrer avec l'épicerie hier soir, elle a demandé si nous avions eu la gratuité de la semaine. Contemplant la quantité plutôt modeste de denrées sur le comptoir, je lui ai affirmé que oui, malgré les apparences. Elle me déclara alors: "Oh maman je sais que ça monte vite! J'ai passé deux ou trois articles l'autre jour et paf, total de vingt cinq dollars!".

Que voilà une constatation douce à mon oreille de banque à pitons ;o) Je peux espérer que cet emploi lui apprendra la valeur des vivres que nous rapportons chaque semaine dans le garde-manger, et dont elle se repaît en tout ignorance.

;-)

Non pas que je répugne à nourrir mon adolescente en fin de croissance. Mais j'estime qu'il est toujours bon de prendre la juste mesure des choses. Quand elle nous dit qu'elle ira en appartement et survivra avec quelques dollars pour la nourriture, elle n'a pas encore subit l'épreuve de la réalité. Quand on lui dit que le ravitaillement nous a mis à sec, et qu'il ne reste plus d'argent ce budget-ci pour la crèmerie, je suis contente de savoir qu'elle comprendra.

Faire le vide



Non, pas de billet à saveur psycho-pop ce matin! Un billet plutôt trivial même, et pour certains, présentant peu d'intérêt! *lol*

Je parle de mon garde-manger et de mon congélateur. Je veux en déménager le moins possible, évidemment. Dans cette optique, je fais bien des heureux puisque je cuisine frénétiquement. Sans quoi, j'ajoute, nous n'y arriverions pas. Assumer deux maisons en même temps, c'est ce qui met notre budget à mal ces temps-ci. Nous n'avons pas eu le choix, et de toute façon la fin justifie les moyens.

Hier j'ai donc traqué impitoyablement les moindres restes pour en faire un festin. Et j'ai réussi haut la main!

Une petite quantité de fruits congelés ayant servi pour le repas de fête de Jolie Sportive ainsi qu'un petit reste de crème sure (salsa de samedi dernier): voilà un fantastique pain aux petits fruits! Un restant de deux poulets cuits la veille ainsi qu'une boite de pâte phylo qui dormait depuis une éternité dans le congélo se sont transformés en croustillant à la crème de champignon. De plus je me suis servie d'un paquet de légumes congelés pour ce plat. Avec le reste de ces mêmes légumes, et le bouillon décanté de mes deux poulets, j'ai concocté une délicieuse soupe que nous avons dégustée avec les petits pains du comptoir économique qui hibernaient également dans le congélo. Pour finir, il restait quatre biscuits Village, qui sont devenus une base de carrés au chocolat (pouding au lait) sur lesquels j'ai disposé d'un reste(!!) de Dreamwhip congelé. Bref, ma version personnelle de la maxime: rien ne se crée tout se transforme, comme disait l'autre! Je suis extrêmement efficace dans ces moments là! Et je peux faire davantage avec le montant qui nous est imparti pour l'épicerie car je l'ai moins entamé. J'adore cette sensation de faire beaucoup avec peu. Personne ici ne ressent le fait que nous devons composer avec moins qu'à l'habitude.

Avec le début de l'été, un bon vide congélateur/garde-manger n'est pas une mauvaise idée en soi non plus! Un petit linge sur les tablettes! Et on repart en neuf!

mercredi 9 juin 2010

Mot d'enfant




Entendu ce soir à table

Petite Fleur avale une gorgée de travers et tousse à quelques reprises avant de dire:" scuzez j'ai débordé"!

Mignon ;o)

mardi 8 juin 2010

CARPE DIEM





Ces temps-ci sur la sphère, il circule un vent de contemplation, une mode de questionnement existentiel. On a parlé des mères ici, de l'importance d'accomplir ses rêves ici, de rêver le monde ici ( billet 100%papier) et j'en passe!! Je voudrais quant à moi parler du présent et de ma nécessité de jouir de chaque journée pour ce qu'elle est.

Ce qui occupe nos vies ces-temps-ci c'est notre déménagement. C'est une grande étape, un cap mouvementé mais tellement attendu. J'en ai déjà parlé ici et aussi . Il nous a fallu beaucoup d'efforts concertés, des sacrifices de la part de chacun des membres de cette famille, des renoncements, de la patience. Et moi, j'ai dû consoler, faire la visionnaire, motiver les troupes tandis que l'Homme mettait toutes les bouchées doubles pour concrétiser ce rêve, pour le mettre en action.

Ce ne fut pas toujours facile. Et bien que nous y touchions, il me semble que nous arrivons au but avec un essoufflement manifeste. Je me rend compte pour ma part que j'ai développé une certaine attitude mentale qui m'a permis d'avancer dans tout ça en gardant la tête haute, mécanisme que je devrai maintenant désapprendre au moins un peu si je veux toucher enfin à un certain calme intérieur.

J'ai développé la manie de me projeter plus loin dans la trame anticipée de ma vie. Ce réflexe a été chèrement acquis à l'issue de périodes moins roses pour le moral. Pour remplacer le "je voudrais déjà y être", enseigne de la jeunesse et de l'immaturité, j'ai développé le "chaque chose en son temps", plus pratique pour m'aider à traverser les longues journées, parfois. L'ennui c'est que cette maxime est devenue un mode de vie dans lequel je me suis laissée couler trop profondément. Je suis pratiquement capable de mettre complètement en veilleuse mes aspirations et mes envies de goûter pleinement à l'existence, afin que celles-ci ne viennent me torturer au quotidien.

Parce que j'ai un jeune bébé, je ne vais plus voir de concerts. Oui je pourrais m'organiser, mais bon, "cette période de ma vie ne durera pas toujours", et ...chaque chose en son temps. Vous voyez le genre?

Déjà deux ans que j'attends ce déménagement, qui me rapprochera de ma famille et la plupart de mes amis. Deux ans que je vis dans une retraite confortable mais drôlement ennuyante puisqu'ici, je ne connais personne et je n'ai jamais fait l'effort d'investir pour y arriver: je savais que le déménagement viendrait, et que je pourrais à nouveau organiser des soupers, participer à des fêtes, simplement sortir plus souvent, chaque chose en son temps. Bon, ce dernier quatre ans en exil aura coïncidé avec la naissance de deux enfants en trois ans, mais tout de même!

Je suis donc devenue capable de "geler" mes frustrations personnelles, remettre à plus tard la satisfaction de certains besoins, oui très certainement au profit d'un dévouement envers la famille ou envers la Cause, mais aussi tout simplement parce que la vie ne le permettait pas d'emblée. Quand il a fallu se résoudre à rénover avant de vendre, je savais que tout cela durerait plusieurs années. Quand le désir d'enfant s'est pointé, je savais que cela me garderait dans un certain immobilisme pour quelques années également. Bref, il est de ces choses dont le pendant se doit d'être assumé si l'on veut pouvoir récolter le meilleur, atteindre le but. Et comme je suis de nature entêtée, je n'hésite jamais à recourir à ce genre de maxime ou de sacrifice pour arriver à mes fins.

À force de planifier, de regarder devant, je pense que j'ai égaré quelque peu ma capacité à me couler dans le présent, à profiter des moments qui passent. Je les ai si souvent balayés, dans l'attente de mieux, dans l'expectative d'une étape, et j'ai trop souvent commencé mes phrases par "plus tard, ce sera plus facile de ... plus plaisant de... plus raisonnable de...". Combien sommes-nous à vivre ainsi? À penser qu'une fois l'hiver derrière la vie sera plus douce, qu'une fois l'été terminé on fera telle ou telle tâche comme mettre de l'ordre ou commencer un régime?

Oui, c'est important d'avoir des rêves, des projets, des étapes. Mais ces mêmes rêves, projets et étapes sont constitués d'heures et de minutes qui ensembles, forment la trame de nos vies. Refuser de les vivre, c'est refuser de vivre!

Quoi qu'il en soit, je visualise depuis deux ans ce retour aux sources, qui aura lieu dans deux petites semaines. Assez de projection! Un peu plus de CARPE DIEM. Saisir le moment, saisir tous les moments. Enfin!

lundi 7 juin 2010

Coupée du monde! **EDITE**



Je suis comme ça O_O

Le cosmos arrange bien les choses! Vidéotron semble avoir lu ce billet! Une autre personne m'a contactée pour m'offrir de prolonger mes services. Je ne serai pas coupée finalement. Fiou!

Et bonne nouvelle pour Jolie Sportive: elle sera finalement admise dans une école offrant le programme d'Anglais Intensif en 6e année, selon son désir le plus ardent.

Quelle magnifique journée malgré les nuages tous gris!!!

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Eh oui! Le moment du déménagement approche! De rare sur la toile, je me ferai très rare du 9 au 21 juin. Videotron m'offre un service de marde, oui disons-le. Je suis à contrat d'un an renouvelable depuis que nous sommes ici, probablement parce qu'on loue le modem au lieu de l'avoir acheté. Mon contrat se termine ce mercredi 9 juin. Et bien ils me coupent internet et le téléphone malgré le fait que mon déménagement ne soit que douze jours plus tard. Impossible parait-il, de prolonger les services au delà de la date de fin du contrat.

Je devrai donc faire des petits tours à la bibliothèque municipale pour prendre mes courriels et messages, pendant ces douze jours de retraite forcée! On verra bien ce que ça donnera! Certainement davantage de plein-air et de dessins avec Petite Fleur ;o)

jeudi 3 juin 2010

Parents en liberté



Deux de moins, pour faire écho à Grande Dame, cette semaine.

Grande Ado a quitté la ville pour trois jours, en formation pour un futur emploi. Et Jolie Sportive avait classe verte ce lundi et mardi, découchant pour la nuit.

Tout ce beau monde casé, nous nous sommes retrouvés avec les deux derniers, libres comme un jeune couple d'aller et venir, de visiter ou de magasiner.

Nous sommes tout d'abord rentrés souper à la maison, tout de suite après avoir laissé Grande Ado à la gare d'autobus voyageur. Car bien sûr, nous avions écarté le resto avec la deux ans qui, nous en étions certains, n'en aurait pas la patience. Qu'à cela ne tienne, nous trouverions bien une autre occupation plus adaptée à la maison. Un bon film? Un gros calin dans les couvertures aussitôt les jeunes têtes sur l'oreiller?

Attablés avec les enfants, nous écoutions les bruits de la maison, nouveaux à nos oreilles tant nous n'avons pas l'occasion de les percevoir très souvent. Le silence nous a paru bien lourd, notre syndicaliste préférée n'y étant pas pour revendiquer quelques droits brimés. Pas non plus de discussion corsée entre les deux soeurs, de celles qui nous exaspèrent tant habituellement. Pas de Jolie Sportive pour nous raconter tous les potins de sa classe.

Et bien, qu'avons-nous fait de cette "liberté"? Avons-nous fait les fous? O_o
Nous sommes partis après le souper au PARC, faire glisser Petite Fleur jusqu'à la tombée de la nuit *lol*.

Il faut croire qu'on est pas si inconfortables dans notre p'tite vie *soupirs*

mardi 1 juin 2010

Flouée



Un choc, un traumatisme, une chute, une chute de plusieurs... années.

Je pousse le rideau de la douche, encore sous l'effet de ce moment de détente trop rare où, cette fois, je ne pensais à personne d'autre, ou je n'agissais pour personne d'autre, que moi. Dans ces moments-là, les idées remontent et se précipitent à ma conscience comme un geyser, époques et saisons confondues. Je me revois à vingt ans, je me projette à cinquante, bref, je suis toute concentrée sur ma personne.

Et cette femme, avec qui je me retrouve alors, s'est permise de changer quelque peu par rapport à l'image que j'en avais conservée. Il y a bien ces kilos en trop, relents de la dernière grossesse, et même de l'avant-dernière il faut dire franchement. Mais encore! Prenant le temps de me dévisager longuement dans le miroir, traquant les quelques imperfections de peau habituelles, je suis tombée sur des intruses qui m'ont littéralement renversée: de longues stries partant du coin de mes yeux, là où la peau s'amincit en premier dit-on, là où l'age se remarque. Mais quand sont-elles apparues? Maintenant que je les ai vues, je ne vois qu'elles! J'ai le visage fatigué, le regard aussi, je crois que j'ai encaissé quelques années en concentré avec ces deux derniers bébés dans la trentaine. C'est moi qui me fait des idées? Je l'ignore, mais ces plis, profonds et irréversibles, ils sont bien là pour rester!

C'est donc cela que ça fait: vieillir? Avoir l'impression qu'une chose tout à fait incongrue est en train de vous arriver, oui, à vous, sans crier gare. Une légère perte de tonus ici, un manque de teint là, une petite tache inusitée dans le haut d'une joue, qui ne se nettoie plus. Tout cela est apparu la nuit passée? J'ai été trompée: ma vigilance s'est endormie dans le sillage de la routine, j'ai cessé de compter, j'ai cessé d'observer, on m'a flouée. On m'a volé d'au moins trois ou quatre années!

C'est difficile d'accepter que son corps s'use. Je n'ai que trente-cinq ans mais déjà, je sais que je ne pourrai plus jamais me compter parmi la jeunesse, à moins d'être assise au beau milieu d'un salon pour personnes agées ;o)) Je ne suis pas vieille, je le sais bien. Mais je suis vieillie. Encore bonne, mais plus neuve neuve. C'est un étrange décalage que celui de l'age physique par rapport au ressenti intérieur. J'arrive à une étape où, en effet, je commence vaguement à saisir ce que voulaient dire nos grands-parents quand ils nous juraient que la vie passe vite, et qu'en fermant les yeux, ils se sentaient le coeur comme dans leur jeune trentaine.

Ce n'est pas un billet très joyeux. Cependant, je crois qu'il faut s'arrêter quelquefois à ce genre de réflexion si l'on ne veut pas se réveiller brutalement en fin de piste avec un sentiment d'injustice. Le temps passe, à nous de le meubler intensément, de ce qui est bon, de ce qui est beau, de ce qui nous fait envie. Ainsi, dans quelques années je me prendrai à contempler ces ridules qui n'auront manqué de se creuser, et je me dirai que depuis, j'ai fait beaucoup, j'ai ri beaucoup, j'ai aimé beaucoup. La vie c'est un peu comme un bel été, il faut que j'en profite, de tous les moyens dont je dispose, de tout mon possible. Je ne veux plus contempler mon visage avec cet élan de panique.

Quand on a des enfants si jeunes, il est facile de s'oublier. Intuitivement, je crois qu'il est temps que je pense aussi un peu à moi.
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