jeudi 4 juillet 2013

Le petit bonheur



Rayon de Soleil, avec son billet sur la simplicité volontaire, m'a fait penser qu'hier justement, j'avais eu une réflexion semblable au sujet de mes enfants.

Alors que nous faisions notre petite promenade crépusculaire dans un sentier en forêt près de la maison, endroit que nous fréquentons sur une base quasi quotidienne, j'ai regardé mes enfants courir en exprimant leur joie d'être à nouveau en ces lieux pourtant arpentés maintes fois. Ils cueillent des fleurs, ils regardent les canards et leurs bébé, et cherchent les lutins quand la noirceur descend sur nous au retour.

Je me suis dit que certainement, si je leur demandais à l'instant même, ils me répondraient qu'ils sont très heureux. Mais leur bonheur tient à si peu!

Il est constitué de contacts répétés avec la nature sous toutes ses formes, de sensations physiques telles que les caresses, le sucré ou la musique, et de stabilité/sécurité pour englober toutes ces expériences. Ils n'ont pas besoin de rêver encore, de se projeter, ils n'ont pas besoin de projets ou d'acquisitions.

Peut-être devrions-nous puiser à cette sagesse plus souvent. Peut-être même ce mode de vie est-il un modèle? L'enfant en nous n'est pas si loin, l'être socialisé qui le commande l'empêche bien souvent de prendre la place.

Combien de fois ai-je regardé nos biens, ou ce que nous cherchons à acquérir, et déploré la montagne d'énergie qu'il a fallu pour mettre tout ça en place, le maintenir ou l'énergie qu'il faudra encore déployer pour l'obtenir. Ceci dit, nous sommes des gens assez humbles et de revenus assez modestes. En regardant les grosses maisons et les autos de luxe des voisins, je ressens bien le licou qui maintient le payeur et son bien dans une relation étroite de dépendance.

Un enfant est-il plus épanoui dans une maison plus grande?

J'ai photographié ma fille respirant l'air de la forêt. Une telle exaltation sur ses traits! Un plaisir presque langoureux à offrir son visage au ciel bleu. Avons-nous oublié ce qui rend réellement heureux?

 
 
Une vie centrée sur l'essentiel.
 
 

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Tes mots sont si justes! La vie est remplie de menus plaisirs mais pris dans le carcan du métro-boulot-dodo, on oublie... De vivre avec un enfant te ramène à l'essentiel. Ça me fait songer que plus jeune, nous n'avions vraiment pas beaucoup d'argent et j'ai quand même vécu une enfance heureuse. En accédant au milieu du travail et en faisant pas mal plus de sous, j'ai aussi acquis une certaine morosité de l'âme... Étrange non? Hummm.... Il y a là matière à réflexion...
(En ce moment même, Tibo a réussi à tirer sur le cordon du store qui est lui habituellement inacessible et tu devrais entendre ses cris de joie :))

La Mère Michèle a dit…

Je pense que, comme disait le texte, on entre dans la vie professionnelle et adulte avec une quête identitaire mais on a tôt fait de se mouler aux aspirations matérielles et aux rêves de la masse, ce qui dilue l'identité.

On a donc tous les même objectifs, on achète tous les mêmes affaires. évacuant par là même la notion de personnalité, de différence, et ultimement... de plaisir. D'où ta morosité de l'âme ;o)

Tu t'es remise à rêver dernièrement de faire avec tes sous, autre chose que la masse. Et simplement, en plus. Pour ne pas être l'esclave de ton rêve.

C'est un beau chemin vers le bonheur!

Une femme libre a dit…

Oh! Cette photo de ta petite fille est tellement magnifique... elle respire le bonbeur par toutes les pores de sa peau. C'est beau.

Éphée Lafée a dit…

Quelle photo!
Elle exprime fabuleusement ton propos, propos bien senti et auquel je souscris.

La Mère Michèle a dit…

Merci :)

Joan Durand a dit…

C'est vrai que la photo est magnifique. Et qu'on oublie que le bonheur tient finalement à si peu...

Unknown a dit…

On s'en rend compte quand on voit nos enfants tripper solide avec des boîtes de cartrons lol

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