lundi 29 novembre 2010

Suis-je seule...



sur ma planète?

Le troll me visite encore! ;o)

Ce soir, je me sens seule sur mon blog.

Aurais-je fait le tour de cette toute petite planète qui est la mienne? Suis-je revenue au point de départ? Ou encore aurais-je rejoint le point de non-retour?

Je ne sais pas. Je déteste ces carrefours où tout menace de vasciller. Je m'auto-flagelle pour mes silences prolongés, ou encore pour un manque de versatilité, je me sens devenir moins intéressante. Ai-je le goût de monologuer? Ne suis-je pas sur internet surtout pour échanger?

Une réflexion de blogueuse s'impose.

samedi 27 novembre 2010

Ironie




Choisi au hasard en cette fin de soirée, voici le conseil 355 du livre: "1001 conseils antistress", aux éditions France Loisirs.

(Parenthèse -- je sais pas pour vous, mais juste à la lecture du titre, je me mets à stresser, prête à m'attaquer furieusement à mes tensions intérieures O_o)

Le conseil donc: appréciez l'âge que vous avez, vous ne serez jamais plus aussi jeune.

Nom de nom, c'était le conseil à ne pas lire, comme en témoigne la parenthèse! C'est qu'aujourd'hui je suis terrassée par un tour de rein, venu de nul part, et qui repartira d'un coup également.

Mais en attendant je me sens bien veille, eh oui! Au moins 80 ans d'âge la madame! Tout sauf jeune en tout cas, malgré mes 35 ans! Pas facile d'apprécier le cumul de ses années sans stresser dans ces conditions!

D'ailleurs, aujourd'hui j'en ai profité pour prendre ça relax en faisant le marché à la course pour recevoir ma famille avec une gigantesque lazagne en soirée. Ben ouais, c'est comme ça que les mamans prennent un temps d'arrêt, vous l'ignoriez? Je me suis même hasardée à plier deux petites, oui je le jure, toutes petites brassées en fin de soirée. Mais c'était tellement un petit rien du tout ;o)

Espérons que je serai remise car demain la famille décore le grand sapin dont nous avons fait l'acquisition cette semaine au magasin du tout en gros. Immense, il touche presque le plafond. Et son feuillage est extrêmement réaliste. D'accord, pas très écologique. Mais c'était un rêve de petite fille, le grand sapin. Et puis, je suis trop occupée ces années-ci pour faire la chasse aux petites aiguilles.

Demain, nous ressortirons ces décorations qui font nos traditions. Peut-être auront nous le temps pour notre pélerinage annuel afin de faire l'achat de quelques ornements significatifs de plus!

jeudi 25 novembre 2010

Ces expressions



... qui embêtent nos enfants! Ils les apprennent telles qu'elles arrivent à leur oreille sans trop en comprendre le sens. C'est ainsi que ma fille, roulée en boule dans une douillette, m'invite à la rejoindre, tout coquine:

- "Maman, tu viens? On va se coucher en couteau"

- *rires*

Je suis allée chercher des ustensiles pour lui faire la démonstration de ce que veut dire être couchés en cuillère. Elle était fascinée, mais elle a tout de même conclu avec une grande lucidité:

- "Maman, ça c'est pour manger de la soupe!!!!"

Mph. o_O

mercredi 24 novembre 2010

Cozy pour l'hiver



L'une des choses que je trouve intéressante de la saison froide, c'est ce repli à l'intérieur des murs qui nous fait apprécier plus intensément notre décor souvent rempli de souvenirs et d'objets appelant au confort.

Réconfortant de poser les yeux sur les scènes de notre quotidien, comme autant de rituels et de cadres de vie inspirant la sécurité et la stabilité.


Tous ces aménagements laissent transpirer pour beaucoup l'essence des gens qui les habitent. Un simple réfrigérateur peut être le reflet d'une activité ou d'une ambiance familiale!




Un dessin d'enfant au mur comme un signe des temps: nous sommes dans l'ère de l'enfance et de l'émerveillement.



Un animal qui nous attend, une chaise favorite, l'éclairage tamisé des soirées au salon, tant de douceurs dans nos univers, parce qu'un chez-soi, c'est un havre de confort.



Ajoutons au décor les rires, les conversations et la bonne table, et nous obtenons une petite chaumière chaleureuse au creux de laquelle il fait bon se rassembler quand au-dehors la bise souffle sans relâche, la pluie tombe et glace le sol et l'hiver s'installe sans pitié.

Puisque pour être heureux il faut trouver du positif dans tout, je crois que je m'accommoderai encore joyeusement cette année de notre proximité forcée par l'hiver, celle qui me fait sourire quand les jours sont plus longs ou difficiles. Il y a toujours un enfant à dorlotter, un mari à la peau chaude comme une chaufferette, un bon petit plat ou un jeu. Il y a toujours une jettée confortable sur le divan, un thé prêt à infuser et un bon téléroman en reprise (je rougis ici). Et il y aura aussi de belles sorties extérieures pour compenser le manque de luminosité.

Je serai chez-moi partout où les miens seront, ainsi que tous les efffets qui meublent notre vie familiale depuis quinze ans déjà. Et je me plais à penser que dans plusieurs années, mes enfants retrouveront notre décor avec une nostalgie et un plaisir évident, quand ils viendront festoyer ou tout simplement prendre un café.

lundi 22 novembre 2010

J'ai changé



On change tous, heureusement parfois.

Il y a quelques années, je voulais fuir à Tombouctou. Je me disais que j'avais été gratifiée de la famille (élargie) la plus inintéressante et la moins apte à me comprendre au monde! Et que dire de la belle-famille? J'ai changé. Je m'assume mieux, et j'accueille aussi davantage.

Il m'arrivait de porter certains jugements très durs envers des membres de ma famille devant les enfants, ternissant du même coup le regard qu'elles portaient sur ces personnes. J'aurais dû savoir qu'on ne doit pas éteindre l'affection de nature filiale qui ne demande qu'à exister tout naturellement, pour des raisons d'orgueil ou de perception personnelle. Je trime encore durement pour réparer ce biais introduit par ma faute dans la tête des filles. J'y arrive presque, oui. Aujourd'hui je fais attention. Je leur présente le côté positif d'abord. J'essaie de les laisser à leurs propres idées, qu'elles sauront étoffer par la suite de leurs expériences. À moins bien entendu que la personne en tant que tel pose un danger ou un problème!

Les gens ne sont pas ce que nous pensons qu'ils devraient être. Ils ont leurs propres motivations, leurs propres névroses aussi. Et à la base, l'intention est rarement de blesser, même si au passage, on se retrouve égratigné ou lésé. Il faut accueillir la différence, et à la fois respecter ses propres limites. Équilibre souhaitable.

Il y eu la froideur et la maladresse parentale, les histoires de drogue et de belle-soeur, les parrains absents, les marraines distantes, les grands-mères indignes. Ajouté à cela tous mes écarts personnels, mes mots durs ou mes actes impulsifs. Autant de fresques et de frasques aux couleurs humaines. Autant de liens malmenés mais en même temps indissolubles. Et le temps qui passe dérobe la saveur des choses, de la bonne manière, afin d'en doser le tanin, le fiel, et l'amertume. Tout ce beau monde chemine, aussi, et nous arrivons à nous surprendre agréablement au fil des ans.

Aujourd'hui, je fais davantage de la place aux rapports familiaux. J'enseigne mieux à mes enfants le caractère précieux et unique de la famille depuis que je leur parle de cette importance que nous avons les uns pour les autres, valable également pour les tantes, les oncles et les grands-parents qui se montrent parfois indignes de cet épithète de par leurs longs silences.

Aujourd'hui je me suis rapprochée de ma mère, et nous nous parlons sans nous écorcher. Je sens de la tendresse chez mon père, là où elle a probablement toujours été. Je pardonne à la famille de mon Homme de ne pas partager notre rêve de famille nombreuse intégralement. Après tout, ils n'ont pas eu la chance d'être aussi près de nous qu'ils l'auraient vraisemblablement souhaité.

J'essaie aussi d'accueillir chaque conflit en l'enveloppant d'une aura de bonne volonté. À moins d'une offense majeure ou d'une relation destructrice, aucun lien ne mérite d'être définitivement rompu. Le mal qu'une telle coupure engendre est grand, surtout quand l'orgueil y est mêlé. Et l'affrontement perdant son sens au fil des ans, il arrive que le mutisme se maintienne sans raison. Un pan de l'histoire familiale se déchire alors. Parfois un tout petit pan, mais parfois aussi un grand trou.

Avant j'étais pour la ligne dure. J'ai changé.

lundi 15 novembre 2010

Improductive et captivée: la faute à Gabaldon




Je ne me sens pas d'inspiration pour de longs billets réfléchis ces jours-ci. J'y vais donc avec des morceaux de quotidien, dont voici un exemple.

Je viens de verser du côté obscur de la force, menacée d'une grande improductivité. La faute en est à cette auteure et à sa série historique dont le dernier tôme vient de paraître. Le sort en a voulu ainsi: je suis entrée dans le grand magasin bleu de la surconsommation (honte honte à l'écolo) et l'étalage m'est sauté au visage, à prix modique de surcroît.

C'est reparti pour un épisode de maman complètement sourde qui oublie même la nécessité de manger pour survivre! Petit mari a levé les yeux au ciel quand il m'a vue placer la saga tant attendue au panier d'achat. C'est qu'il est parfaitement au courant de ce qu'une rage de lecture entraîne comme conséquences. Et peut-être un peu jaloux aussi des épisodes sensuels avec Jamie Fraser qui ponctuent agréablement le récit. Les fans sauront tout de suite de quoi je parle ;o)

C'est fou comme la lecture est en soi une véritable évasion. Bon d'accord, le style est grand public, et l'auteure ne réinvente pas tout à fait le genre bien que la part surnaturelle juste bien dosée arrose le récit historique de magie. Mais la plume est bonne, les personnages solides et les moments forts agissent comme des catalyseurs de tous nos rêves romanesques de petite fille.

J'aime!

dimanche 14 novembre 2010

Fin de semaine



Le voisin de mes parents est sympathique. C'est un jeune homme timide, mais brillant. Généreux aussi, finalement. Il voulait donner 4 beaux pneus d'hiver à Petit mari hier, parce qu'il les avait en entreposage dans sa cours depuis un an déjà, inutilement. Petit mari lui a tout de même remis une petite somme en échange. C'est ça, l'esprit de communauté! Bien souvent, nous pouvons nous entre-dépanner sans grandes dépenses! L'été dernier, Petit mari avait trouvé une sableuse à ruban et l'avait offerte à ce même voisin puisque on en possède une à la maison. Le voisin a réparé le petit morceau défectueux sur la recommandation de Petit mari et possède maintenant une sableuse tout à fait fonctionnelle. J'adore ces histoires de trocs, de dons et d'entraide. Elles me donnent l'espoir que les rapports humains ne sont pas tous basés sur les principes du capitalisme. C'est comme une roue qui tourne, tout ça. On donne un peu d'énergie dans la rotation, cette énergie nous reviens un jour, sous une autre forme.

Hier après-midi, le Père Noël est arrivé dans la petite bourgade où habitent mes parents. Plutôt que de faire la file dans un plus gros centre d'achat achalandé, nous avons choisi la modeste magie du petit mail avec la compagnie des grands-parents. Pari réussi pour notre Petite Fleur qui n'a pas vu la différence. Pari réussi pour les grands-parents qui revivaient un peu la joie d'initier un enfant au merveilleux de la fête de Noël. Un beau Père Noël vraiment vieux, pas très loquace mais bon. Juste le fait d'être là sur son genou faisait l'affaire de cette petite fille de trois ans qui n'en revenait pas de voir se concrétiser toutes les histoires racontées depuis quelques semaines déjà. Spontanément, Jolie Sportive (11ans) a souhaité elle aussi prendre place sur le perchoir, pour la photo. Sans aucun doute la dernière fois pour cette grande liane qui a presque fait ployer le patriarche.

Ajouté à cela la magnifique température des derniers jours, je peux dire que nous avons eu un beau week-end de la mi-novembre, pas tristounet du tout.

Couchée encore trop tard, parcontre ;o) Vais-je entrer en hibernation sous peu?

vendredi 5 novembre 2010

Sommeil, quand je te fuis



Ohhhh!!!! Comme mon lit était bon ce matin, et comme j'ai dû le quitter à regret. Pourquoi est-ce que les nuits les plus merdiques côté réveils-de-bébé surviennent toujours quand on a la ferme intention de dormir peu, mais profondément, vu l'heure tardive à laquelle on est allé au lit? Chaque fois que je prolonge ma veille plus tard qu'à l'habitude, j'en paie le prix! Mon repos nocturne est devenu une chose dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. En bon français: je me call les shots.

Mystère: lutin est insomniaque depuis deux jours, de nuit comme de jour. Je viens de le coucher pour sa sieste et il est déjà réveillé. Cette nuit, il s'est agité et mis sur le ventre au moins une quinzaine de fois. Quelque chose doit le déranger!

Résultat: je suis épuisée. Et c'est précisément ce soir qu'à lieu la réunion familiale prévue il y a un bout.

Constat: je me couche trop tard depuis des lunes. Depuis que BB4 est entré dans notre vie, et ce pour encore un bout vu son jeune âge, il me faut prendre les bouchées doubles si je désire un peu de temps pour moi. La famille nombreuse, c'est beau mais c'est un sacrifice personnel à tout instant. Légèrement frustrée de cet état de fait, je me rabats sur la nuit pour compenser. Ainsi, quand la maison est silencieuse, et que mari-maçon va au lit, je me sens en liberté, enfin. C'est le temps de faire des mots croisés sur Facebook ou encore de lire un bon roman. Mais pendant ce temps, à l'autre bout du spectre temporel de 24 heures, ma nuit rétrécit comme peau de chagrin. Les effets psychologiques sont merveilleux, mais les effets physiologiques sont ô combien désastreux. Je suis en quelque sorte devenue un oiseau de nuit malgré moi. Le sommeil ne me vient plus à une heure normale. Ou plutôt, le train du sommeil passe, mais je refuse d'y prendre place. J'ai encore besoin de souffler.

Je ne sais pas trop comment je vais me saisir de ce problème. Je suppose que le temps arrangera les choses, les bébés prenant de l'âge. Mais je ne souhaite pas attendre l'épuisement non plus!

mercredi 3 novembre 2010

Trait de frustration




Jolie Sportive vient de me dire, perplexe, que la mode de cette année dans les décors d'Halloween, c'était les poupées de bébé en plastique assassinées. Ainsi, certaines avaient des couteaux ou des clous plantés dans le caoutchouc des membres ou dans la tendre bourrure du corps, avec tout le décorum requis. Je sais, c'est la fête de l'horreur! Mais avec tous ces nouveaux-nés jetés aux ordures dans les derniers temps, comme on peut l'entendre dans l'actualité d'un peu partout en Amérique, ça vient me chercher pas mal.

Trop sensible? Chu d'même moé, comme dirait la gentille Nancy.

Parfois je me demande vraiment où s'en va le monde.

lundi 1 novembre 2010

Histoire de peau!




Petite Fleur mange un délicieux muffin aux bananes, yaourt nature et pépites de chocolat, préparé amoureusement par maman.

Affairée à retirer la coupelle de papier, elle annonce fièrement à papa qui passait par là:

- "Ça, c'est la peau, papa! On ne la mange pas, on l'enlève, tu voiiiis?"

Elle mange trop de clémentines cette petite! O_o
Fou rire communautaire! ;o)

Bien peu de choses



Mon tout-petit, boule de tendresse, n'a besoin que de bien peu de choses pour être heureux. C'est le bébé le plus accommodant que je connaisse. Il pleure toujours pour une raison légitime.

Ma main douce sur sa joue lui tire un sourire surpris. Il me présente son front, telle une requête de bénédiction, lorsque je lui demande un bisou. Rien ne le ravit davantage que de farfouiller allègrement dans nos cheveux, nos nez ou nous yeux. Il halète alors de plaisir pendant l'exploration. Il ressent constamment le besoin de nous tâter, de nous griffer gentiment avec ses petits ongles, comme pour bien s'assurer de notre présence, ainsi que de la sienne.

Assis dans la chaise haute, son regard me fixe et s'éclaire complètement quand je développe un biscuit lui étant destiné. Même regard fixe et mains qui quémandent (s'ouvrent et se referment rapidement) devant le pot de yaourt que l'on approche. Sa bouche devient alors le centre de son être, dans l'attente passionnée de la première bouchée. Les yeux mi-clos, il savoure. Ai-je déjà savouré de la sorte? Je ne me rappelle plus.

Si je dois me rendre à son chevet en plein coeur de la nuit, même dans le noir, il me reconnait et tout son petit corps est une étreinte à distance, s'agitant avec frénésie. Il éclate d'un rire saccadé, soulagé, amoureux. Même amochée, alors, je ne peux résister au sourire qui me saisit. De la même façon, ma main va effleurer son toupet blond à la Denis-la-malice.

Même malade, les batteries à plat, surmené ou grognon, il suffit d'un coucou à son endroit pour obtenir le plus radieux des sourires. Cet enfant a l'oeillade qui vous réchauffe le coeur, vous déleste de quelques années. Il vous aime dans l'instant, tel que vous êtes, même dépeignés ou pressés. Il vous enveloppe presque sensuellement de cette oeillade charmeuse, et si vous êtes tout près, sa main se pose sur votre peau, il aime se sentir vivant auprès de vous.

Bien peu de choses sont nécessaires à son bonheur! Lui, et tous les autres bébés, possèdent cette faculté d'être heureux avec une intensité qui ne s'égale plus jamais en d'autres périodes de la vie humaine. Les enfants sont doués pour le bonheur, le bonheur simple. Rien n'est jamais calculé. Et ce qu'il y a de merveilleux, c'est que cette faculté est contagieuse. Ils en donnent aussi. Ils nous amènent sur les chemins du rire et de la spontanéité, font remonter en nous des souvenirs enfouis de l'époque où il faisait bon gambader ou se faire chatouiller.

Bien peu de choses, ce bonheur, et tout à la fois.
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