jeudi 30 décembre 2010

Pensive en ce jour de ... ma Fête!



Plusieurs questions de haute importance se présentent à mon esprit en ce petit matin endormi dont celle-ci:

Que sont réellement les vacances, sinon une occasion de s'épuiser davantage, et visiter des bas fonds de lassitude encore jamais atteints? *lol* C'est en effet une succession d'occasions sans temps de repos, à la faveur desquelles les enfants se transforment en véritables suppots de satan, ou en grands lamentateurs du mur de Jérémie. Ce matin, je proclamerais bien volontier la fin de mon temps des Fêtes 2010! Raison principale: gros manque de sommeil! Et envie de se remettre à une alimentation plus saine et plus diversifiée que la dinde, le cipaille et la tourte...

Les autres pensées se résument nébuleusement en une sorte de bilan de mi-trentaine, que je me propose difficilement de faire, mon cortex étant encore ralenti par la fatigue. Nous sommes allés dans une réunion de famille (élargie) hier et tous considéraient notre grosse famille comme une curiosité agréable à côtoyer. La plupart des personnes présentes étaient des avocats, des médecins et des gens d'affaire, du plus jeune au plus vieux de mes cousin(e)s. Moi (mari et enfants) et mes parents (à la retraite) étions véritablement les parents pauvres de l'assemblée. Et pourtant je ne me sens pas pauvre, nullement. Même à un seul salaire, même si nous devons budgéter. Je me demande bien ce qu'ils peuvent penser de nos choix de vie. Toujours est-il que nous avions ce rêve, d'une famille nombreuse, et en le réalisant nous avons choisi notre chemin. Un chemin différent de la masse, et peut-être justement plus attirant à mes yeux parce que plus rare, moins fréquenté. Je suis également en profonde adéquation avec les valeurs qui sous-tendent l'intégralité de l'itinéraire.

Dans la vie, je pense que la chose la plus importante c'est d'écouter son coeur. On ne vit qu'une fois, ce que nous choisissons de faire doit nous combler entièrement. Autrement, cette sentation de vide, ressentie par certaines personnes à l'idée d'incrémenter leur nombre d'années de vie au soir de leur anniversaire, se fera de plus en plus mordante au fil du temps. Comme une impression d'être à côté de la coche.

Je pense que je suis exactement au bon "endroit" pour mes 36 ans, par rapport à mes rêves et mes projets. Et l'année qui vient devrait placer beaucoup de choses.

Alors, même si je grince un peu à l'idée du premier cheveu blanc qui ne tardera pas à se faufiler dans ma tignasse, je pense que je peux réellement me réjouir d'être en seconde partie de trentaine.

Bonne Fête à moi! :o)

mercredi 22 décembre 2010

Bientôt




Un souffle léger s'échappe des petites bouches roses, rondies par les merveilles du rêve. Couvertures au menton, ces gentilles têtes posées sur le duvet gardent en suspends les spéculations, les aspirations.

La maison se fait ténébreuse, s'enfonçant dans la nuit.
Mais au coeur même du sommeil, le bonheur trouve son chemin, égayant les murmures tièdes réchappés d'une bienheureuse inconscience.

Noël sera bientôt là, avec sa barbe blanche et son solennel manteau pourpre. Au pied du sapin se cueilleront les rires et les éclats, ornements sacrés.

Et les âmes se rapprocheront gravement, formant le clan, tissant le fil. Un instant pour se rappeler la ronde de l'existence, des existences. Un instant pour sentir la vie palpiter.

Soyez heureux/heureuses. Mes meilleurs voeux pour un Noël magique.

Mère Michèle

jeudi 16 décembre 2010

Gingerbreads - Biscuits Pain d'épice




La semaine dernière, nous avons eu notre soirée décoration de bonhommes en pain d'épice. Ça sentait bon dans la maison! Tout avait été préparé dans l'après-midi et je me suis mise à la cuisson tout de suite après le souper. C'est moi qui ai pris le tour après un ou deux essais les années précédentes, ou la recette que j'ai choisie se prêtait merveilleusement à la chose, toujours est-il que les biscuits étaient sublimes! Pâte facile à manipuler, biscuits faciles à cuire et démouler, goût extra!

La recette vient de ce site: La cuisine en Fête de Sakya. Et voici la recette ici (cliquez sur le lien).


La nouveauté cette année: Petite Fleur a pu réaliser le sien, comme en témoigne les photo ci-haut et bas.


Bien du plaisir pour pas cher, encore une fois ;o) Et le plaisir n'a pas d'âge...

mercredi 15 décembre 2010

Petits ratoureux!





La ruse de bébé.

Ce matin, j'ouvre les yeux sur un lever du jour encore teinté de la pénombre de la nuit. C'est mon Loulou qui me réveille, réclamant suce et couverture. Il est tout près de moi, dans sa couchette. Nous partageons encore la même chambre, lui et nous, sans encombres. Heureusement car diverses circonstances nous empêchent de lui faire un petit coin bien à lui. Et ça me rassure de le savoir tout près. Depuis que je conscientise qu'il est le p'tit dernier, j'ai la fibre de la mère poule qui s'exprime à la puissance quatre. Il n'est pas bien vieux mon petit Lutin! Agé de neuf mois et demi, et bien que costaud, il est de plus légèrement paresseux côté moteur. Un belle petite boule blonde. Mais les cornes poussent derrière la chevelure angélique...

Il était plus tard que je ne le croyais lors de ce réveil. Pour Loulou, la nuit était terminée, à sept heures passées! S'avisant que je lui redonnais sa suce, et lui réclamait au moyen du mot dodo un petit répit supplémentaire, il ne tarda pas à élaborer une stratégie. Bien emmitoufflée de nouveau dans mes couvertures chaudes, je vis alors mon bébé se redresser sur son coude, prendre sa suce et la jeter par terre! Ah-Ah! Pris sur le fait, mon petit ratoureux! Il se laissa retomber sur le dos et poussa une plainte sans équivoque du style: "à l'aide" ;o) Mouais... c'était foutu pour le répit: monsieur désirait se lever immédiatement! Ce n'était donc pas des accidents, toutes ces suces par terre au moment de la sieste! Pas bête du tout! Tssss...

Le raisonnement de Petite Fleur.

Je suis à table en sa compagnie, lors de nos diners quotidiens entre filles. Elle refuse le repas préparé, et il n'est pas question que j'en fasse un autre, davantage à son goût O_o ! Un peu excédée, je lui déclare que le Père Noël la regarde (de fait, je la fixe avec applomb, ce qui me permet de déculpabiliser un brin *lol*) et qu'il aimerait qu'elle soit plus gentille et qu'elle mange bien.

-"N'est-ce pas, Père Noël?" déclarai-je en levant les yeux au ciel comme pour m'adresser à dieu (pffft).

Petite Fleur s'empressa alors de suivre mon regard et de déclarer à cette "présence invisible":

-"Père Noël, il faut que, il faut que... " bégayait-elle dans un immense effort pour structurer sa pensée.

J'attendais, curieuse, la tirade finale.

- "Il faut hein que maman aussi elle soit gentille hein?!"

Pouahahahahahaha! Gentille au point d'avancer tout de suite le dessert sans obliger quelques bouchées de macaronis, je suppose?

Petite ratoureuse!

C'est pas parce qu'ils sont très jeunes que leur regard sur le monde ne s'aiguise pas continuellement, n'est-ce pas? ;-)

mercredi 8 décembre 2010

Fallait y penser! Colorant naturel rose!






Vous rappelez-vous de ce billet sur la recherche d'une façon de confectionner un gâteau rose?

Je ne sais pas encore ce que ça donnerait avec du gâteau, surtout lors de la cuisson, mais pour colorer du glaçage, c'est merveilleux! Je parle du jus de canneberge! Wow que ça fonctionne! Attention, le jus pourrait tacher le linge!

Pour notre séance de biscuits pain d'épice d'hier, j'ai tenté l'expérience en colorant un glaçage blanc. C'est exactement pareil au colorant alimentaire. Parcontre, pour l'obtention d'un rouge soutenu, il en faudrait des tonnes! Mais le rose... miam! Et le tout sans propylène glycol!

Suffit de décongeler des canneberges et d'en récupérer le jus en les écrasant. Si elles n'en font pas assez, faire cuire à feu doux avec un minimum de liquide. Nul besoin d'en récolter beaucoup!

Merci aux pistes de solutions données par les lectrices en commentaires! J'essaie le jus dans un gâteau bientôt: c'est à suivre!

lundi 6 décembre 2010

Vers le jour J



Me revoilà prise dans le goulot d'étranglement: Noël arrive et rien n'est prêt. Les magasins sont bondés à craquer d'individus pressés, les étalages de décorations festives étonnamment déjà fort pillés, bref rien ne m'attire vraiment dans les préparatifs proprement dits pour le jour J. Il me semble que je ne ferais que profiter du bon temps cette année! Que des lutins fassent tout à notre place tiens!

Première tempête! Check! Sapin trouvé, et monté! Check! Gingerbreads demain! Quelques crochets tracés sur une liste que je ne veux même pas voir! ;o)

Après tout, le plaisir ne réside pas uniquement dans le réveillon, mais aussi tout au long du chemin qui nous y mène! Ce n'est pas pour rien que les enfants ont un calendrier chocolaté pour compter les jours!

Mes oisillons ne sont pas exigeants. Ils sont tellement comblés! Pas que nous ayons dépensé tellement les mois précédents! Ce sont tout simplement des enfants heureux, je crois bien. Et ils (m'enfin elles) font bien attention à leurs choses qui leur durent longtemps, nul besoin de réparer ou remplacer.

Elles vieillissent, MAIS! Elles veulent leurs biscuits pain d'épice, leur fudge annuel (je n'en fais jamais en d'autres temps), leurs petites habitudes du début des vacances d'hiver. Les deux grandes refusent de laisser aller quoi que ce soit de traditionnel. Si on l'a déjà fait et que c'était bon, on doit le refaire. C'est le cycle, le réconfort. Aujourd'hui, Petite Fleur a cassé une figurine que Grande Ado avait peinte il y a deux ans. La grande était pratiquement en pleurs, clamant la perte d'un souvenir! Papa a recollé, le sourire est revenu, la sécurité. Les enfants sont attachés à la trame de leurs souvenirs. Oui. Et plus jeune qu'on le croit!

jeudi 2 décembre 2010

La magie des Fêtes



Quelles sont les petites choses qui font que l'ambiance des Fêtes prends son envol dans votre chaumière?

Ici, je sens au fond de moi qu'elle vient de s'installer.

Pourtant, contrairement aux années précédentes, je n'ai étrangement pas le goût de me plonger dans la foule pour m'adonner à la consommation effrénée. De plus, nous n'avons plus de sapin: celui dont j'étais si fière d'avoir fait l'achat, je l'ai retourné. Il était constitué de polyéthylène (normal pour tous les sapins) et de PVC. Ce dernier matériau me pue au nez dans tous les sens du terme. Non seulement il émet une odeur persistante de caoutchouc brûlé absolument dégoûtante et bien peu propice à une atmosphère de Noël, mais il est très peu écologique. Et comme je suis une grano finie... l'idée seule m'était insupportable.

La maison n'est donc pas encore aux couleurs de la saison, mais la magie fait son chemin.

D'abord je me suis remise à cuisiner les desserts de façon compulsive. Une recette par soir, pour régaler ma clientèle plus que consentante. J'ai également commencé à stocker: farine, gruau, sucre, cassonade, etc. Ici nous faisons nos douceurs, la plupart du temps. Et les vacances de Noël sont un moment de prédilection pour toutes sortes de gâteries traditionnelles. Les enfants préfèrent vraiment le goût de ce qui est fait maison, sauf pour les grands nom de la dent sucrée comme Ferrero Rocher, par exemple. Il nous fut également un Pannetone, ce dessert italien à l'orange, ou alors la journée du 25 n'aura pas la même saveur. J'ai une dinde dans mon congélateur, mais je compte bien en acheter deux autres. C'est un excellent dépanneur économique. De toute façon deux seront consommées déjà pendant les festivités.

Le traditionnel achat d'un jeu de société est également l'une des choses qui nous font sentir que les vacances approchent. Cette année, Petit mari voulait Mastermind. C'est fait. Néanmoins, je recherche encore un jeu plus festif. Si vous avez des suggestions, j'aimerais les entendre! Merci!

Petite Fleur écoute des films de Noël en boucle. Ça aussi, c'est signe! L'ennui c'est qu'elle veut continuer de les écouter ... en janvier. Pas question! Mais pour l'instant, ça passe encore *lol*

Petit mari commence à compter les jours qui restent avant son arrêt de travail saisonnier. Disons que ça le rend heureux! Pour se sentir vraiment en relâche, nous irons lui acheter du brandy pour qu'il puisse aromatiser ses cafés avec la visite! Peut-être un petit porto aussi!

Les enfants portent des bas de Noël. J'adore acheter des bas thématiques. C'est une drôle de maladie pas pratique! Il faut porter les bas d'Halloween à Pâques quand il ne reste plus rien d'autre au tiroir. ;o)

Les téléromans sont suspendus pour la période des Fêtes, ce qui nous permet de découvrir autre chose, télévisuellement, ou encore de faire autre chose, carrément! Comme une partie de Mastermind!

Voilà quelques indices que la magie de Noël est sur le point de s'emparer de notre famille.

Et vous, quelles sont vos traditions particulières?

lundi 29 novembre 2010

Suis-je seule...



sur ma planète?

Le troll me visite encore! ;o)

Ce soir, je me sens seule sur mon blog.

Aurais-je fait le tour de cette toute petite planète qui est la mienne? Suis-je revenue au point de départ? Ou encore aurais-je rejoint le point de non-retour?

Je ne sais pas. Je déteste ces carrefours où tout menace de vasciller. Je m'auto-flagelle pour mes silences prolongés, ou encore pour un manque de versatilité, je me sens devenir moins intéressante. Ai-je le goût de monologuer? Ne suis-je pas sur internet surtout pour échanger?

Une réflexion de blogueuse s'impose.

samedi 27 novembre 2010

Ironie




Choisi au hasard en cette fin de soirée, voici le conseil 355 du livre: "1001 conseils antistress", aux éditions France Loisirs.

(Parenthèse -- je sais pas pour vous, mais juste à la lecture du titre, je me mets à stresser, prête à m'attaquer furieusement à mes tensions intérieures O_o)

Le conseil donc: appréciez l'âge que vous avez, vous ne serez jamais plus aussi jeune.

Nom de nom, c'était le conseil à ne pas lire, comme en témoigne la parenthèse! C'est qu'aujourd'hui je suis terrassée par un tour de rein, venu de nul part, et qui repartira d'un coup également.

Mais en attendant je me sens bien veille, eh oui! Au moins 80 ans d'âge la madame! Tout sauf jeune en tout cas, malgré mes 35 ans! Pas facile d'apprécier le cumul de ses années sans stresser dans ces conditions!

D'ailleurs, aujourd'hui j'en ai profité pour prendre ça relax en faisant le marché à la course pour recevoir ma famille avec une gigantesque lazagne en soirée. Ben ouais, c'est comme ça que les mamans prennent un temps d'arrêt, vous l'ignoriez? Je me suis même hasardée à plier deux petites, oui je le jure, toutes petites brassées en fin de soirée. Mais c'était tellement un petit rien du tout ;o)

Espérons que je serai remise car demain la famille décore le grand sapin dont nous avons fait l'acquisition cette semaine au magasin du tout en gros. Immense, il touche presque le plafond. Et son feuillage est extrêmement réaliste. D'accord, pas très écologique. Mais c'était un rêve de petite fille, le grand sapin. Et puis, je suis trop occupée ces années-ci pour faire la chasse aux petites aiguilles.

Demain, nous ressortirons ces décorations qui font nos traditions. Peut-être auront nous le temps pour notre pélerinage annuel afin de faire l'achat de quelques ornements significatifs de plus!

jeudi 25 novembre 2010

Ces expressions



... qui embêtent nos enfants! Ils les apprennent telles qu'elles arrivent à leur oreille sans trop en comprendre le sens. C'est ainsi que ma fille, roulée en boule dans une douillette, m'invite à la rejoindre, tout coquine:

- "Maman, tu viens? On va se coucher en couteau"

- *rires*

Je suis allée chercher des ustensiles pour lui faire la démonstration de ce que veut dire être couchés en cuillère. Elle était fascinée, mais elle a tout de même conclu avec une grande lucidité:

- "Maman, ça c'est pour manger de la soupe!!!!"

Mph. o_O

mercredi 24 novembre 2010

Cozy pour l'hiver



L'une des choses que je trouve intéressante de la saison froide, c'est ce repli à l'intérieur des murs qui nous fait apprécier plus intensément notre décor souvent rempli de souvenirs et d'objets appelant au confort.

Réconfortant de poser les yeux sur les scènes de notre quotidien, comme autant de rituels et de cadres de vie inspirant la sécurité et la stabilité.


Tous ces aménagements laissent transpirer pour beaucoup l'essence des gens qui les habitent. Un simple réfrigérateur peut être le reflet d'une activité ou d'une ambiance familiale!




Un dessin d'enfant au mur comme un signe des temps: nous sommes dans l'ère de l'enfance et de l'émerveillement.



Un animal qui nous attend, une chaise favorite, l'éclairage tamisé des soirées au salon, tant de douceurs dans nos univers, parce qu'un chez-soi, c'est un havre de confort.



Ajoutons au décor les rires, les conversations et la bonne table, et nous obtenons une petite chaumière chaleureuse au creux de laquelle il fait bon se rassembler quand au-dehors la bise souffle sans relâche, la pluie tombe et glace le sol et l'hiver s'installe sans pitié.

Puisque pour être heureux il faut trouver du positif dans tout, je crois que je m'accommoderai encore joyeusement cette année de notre proximité forcée par l'hiver, celle qui me fait sourire quand les jours sont plus longs ou difficiles. Il y a toujours un enfant à dorlotter, un mari à la peau chaude comme une chaufferette, un bon petit plat ou un jeu. Il y a toujours une jettée confortable sur le divan, un thé prêt à infuser et un bon téléroman en reprise (je rougis ici). Et il y aura aussi de belles sorties extérieures pour compenser le manque de luminosité.

Je serai chez-moi partout où les miens seront, ainsi que tous les efffets qui meublent notre vie familiale depuis quinze ans déjà. Et je me plais à penser que dans plusieurs années, mes enfants retrouveront notre décor avec une nostalgie et un plaisir évident, quand ils viendront festoyer ou tout simplement prendre un café.

lundi 22 novembre 2010

J'ai changé



On change tous, heureusement parfois.

Il y a quelques années, je voulais fuir à Tombouctou. Je me disais que j'avais été gratifiée de la famille (élargie) la plus inintéressante et la moins apte à me comprendre au monde! Et que dire de la belle-famille? J'ai changé. Je m'assume mieux, et j'accueille aussi davantage.

Il m'arrivait de porter certains jugements très durs envers des membres de ma famille devant les enfants, ternissant du même coup le regard qu'elles portaient sur ces personnes. J'aurais dû savoir qu'on ne doit pas éteindre l'affection de nature filiale qui ne demande qu'à exister tout naturellement, pour des raisons d'orgueil ou de perception personnelle. Je trime encore durement pour réparer ce biais introduit par ma faute dans la tête des filles. J'y arrive presque, oui. Aujourd'hui je fais attention. Je leur présente le côté positif d'abord. J'essaie de les laisser à leurs propres idées, qu'elles sauront étoffer par la suite de leurs expériences. À moins bien entendu que la personne en tant que tel pose un danger ou un problème!

Les gens ne sont pas ce que nous pensons qu'ils devraient être. Ils ont leurs propres motivations, leurs propres névroses aussi. Et à la base, l'intention est rarement de blesser, même si au passage, on se retrouve égratigné ou lésé. Il faut accueillir la différence, et à la fois respecter ses propres limites. Équilibre souhaitable.

Il y eu la froideur et la maladresse parentale, les histoires de drogue et de belle-soeur, les parrains absents, les marraines distantes, les grands-mères indignes. Ajouté à cela tous mes écarts personnels, mes mots durs ou mes actes impulsifs. Autant de fresques et de frasques aux couleurs humaines. Autant de liens malmenés mais en même temps indissolubles. Et le temps qui passe dérobe la saveur des choses, de la bonne manière, afin d'en doser le tanin, le fiel, et l'amertume. Tout ce beau monde chemine, aussi, et nous arrivons à nous surprendre agréablement au fil des ans.

Aujourd'hui, je fais davantage de la place aux rapports familiaux. J'enseigne mieux à mes enfants le caractère précieux et unique de la famille depuis que je leur parle de cette importance que nous avons les uns pour les autres, valable également pour les tantes, les oncles et les grands-parents qui se montrent parfois indignes de cet épithète de par leurs longs silences.

Aujourd'hui je me suis rapprochée de ma mère, et nous nous parlons sans nous écorcher. Je sens de la tendresse chez mon père, là où elle a probablement toujours été. Je pardonne à la famille de mon Homme de ne pas partager notre rêve de famille nombreuse intégralement. Après tout, ils n'ont pas eu la chance d'être aussi près de nous qu'ils l'auraient vraisemblablement souhaité.

J'essaie aussi d'accueillir chaque conflit en l'enveloppant d'une aura de bonne volonté. À moins d'une offense majeure ou d'une relation destructrice, aucun lien ne mérite d'être définitivement rompu. Le mal qu'une telle coupure engendre est grand, surtout quand l'orgueil y est mêlé. Et l'affrontement perdant son sens au fil des ans, il arrive que le mutisme se maintienne sans raison. Un pan de l'histoire familiale se déchire alors. Parfois un tout petit pan, mais parfois aussi un grand trou.

Avant j'étais pour la ligne dure. J'ai changé.

lundi 15 novembre 2010

Improductive et captivée: la faute à Gabaldon




Je ne me sens pas d'inspiration pour de longs billets réfléchis ces jours-ci. J'y vais donc avec des morceaux de quotidien, dont voici un exemple.

Je viens de verser du côté obscur de la force, menacée d'une grande improductivité. La faute en est à cette auteure et à sa série historique dont le dernier tôme vient de paraître. Le sort en a voulu ainsi: je suis entrée dans le grand magasin bleu de la surconsommation (honte honte à l'écolo) et l'étalage m'est sauté au visage, à prix modique de surcroît.

C'est reparti pour un épisode de maman complètement sourde qui oublie même la nécessité de manger pour survivre! Petit mari a levé les yeux au ciel quand il m'a vue placer la saga tant attendue au panier d'achat. C'est qu'il est parfaitement au courant de ce qu'une rage de lecture entraîne comme conséquences. Et peut-être un peu jaloux aussi des épisodes sensuels avec Jamie Fraser qui ponctuent agréablement le récit. Les fans sauront tout de suite de quoi je parle ;o)

C'est fou comme la lecture est en soi une véritable évasion. Bon d'accord, le style est grand public, et l'auteure ne réinvente pas tout à fait le genre bien que la part surnaturelle juste bien dosée arrose le récit historique de magie. Mais la plume est bonne, les personnages solides et les moments forts agissent comme des catalyseurs de tous nos rêves romanesques de petite fille.

J'aime!

dimanche 14 novembre 2010

Fin de semaine



Le voisin de mes parents est sympathique. C'est un jeune homme timide, mais brillant. Généreux aussi, finalement. Il voulait donner 4 beaux pneus d'hiver à Petit mari hier, parce qu'il les avait en entreposage dans sa cours depuis un an déjà, inutilement. Petit mari lui a tout de même remis une petite somme en échange. C'est ça, l'esprit de communauté! Bien souvent, nous pouvons nous entre-dépanner sans grandes dépenses! L'été dernier, Petit mari avait trouvé une sableuse à ruban et l'avait offerte à ce même voisin puisque on en possède une à la maison. Le voisin a réparé le petit morceau défectueux sur la recommandation de Petit mari et possède maintenant une sableuse tout à fait fonctionnelle. J'adore ces histoires de trocs, de dons et d'entraide. Elles me donnent l'espoir que les rapports humains ne sont pas tous basés sur les principes du capitalisme. C'est comme une roue qui tourne, tout ça. On donne un peu d'énergie dans la rotation, cette énergie nous reviens un jour, sous une autre forme.

Hier après-midi, le Père Noël est arrivé dans la petite bourgade où habitent mes parents. Plutôt que de faire la file dans un plus gros centre d'achat achalandé, nous avons choisi la modeste magie du petit mail avec la compagnie des grands-parents. Pari réussi pour notre Petite Fleur qui n'a pas vu la différence. Pari réussi pour les grands-parents qui revivaient un peu la joie d'initier un enfant au merveilleux de la fête de Noël. Un beau Père Noël vraiment vieux, pas très loquace mais bon. Juste le fait d'être là sur son genou faisait l'affaire de cette petite fille de trois ans qui n'en revenait pas de voir se concrétiser toutes les histoires racontées depuis quelques semaines déjà. Spontanément, Jolie Sportive (11ans) a souhaité elle aussi prendre place sur le perchoir, pour la photo. Sans aucun doute la dernière fois pour cette grande liane qui a presque fait ployer le patriarche.

Ajouté à cela la magnifique température des derniers jours, je peux dire que nous avons eu un beau week-end de la mi-novembre, pas tristounet du tout.

Couchée encore trop tard, parcontre ;o) Vais-je entrer en hibernation sous peu?

vendredi 5 novembre 2010

Sommeil, quand je te fuis



Ohhhh!!!! Comme mon lit était bon ce matin, et comme j'ai dû le quitter à regret. Pourquoi est-ce que les nuits les plus merdiques côté réveils-de-bébé surviennent toujours quand on a la ferme intention de dormir peu, mais profondément, vu l'heure tardive à laquelle on est allé au lit? Chaque fois que je prolonge ma veille plus tard qu'à l'habitude, j'en paie le prix! Mon repos nocturne est devenu une chose dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. En bon français: je me call les shots.

Mystère: lutin est insomniaque depuis deux jours, de nuit comme de jour. Je viens de le coucher pour sa sieste et il est déjà réveillé. Cette nuit, il s'est agité et mis sur le ventre au moins une quinzaine de fois. Quelque chose doit le déranger!

Résultat: je suis épuisée. Et c'est précisément ce soir qu'à lieu la réunion familiale prévue il y a un bout.

Constat: je me couche trop tard depuis des lunes. Depuis que BB4 est entré dans notre vie, et ce pour encore un bout vu son jeune âge, il me faut prendre les bouchées doubles si je désire un peu de temps pour moi. La famille nombreuse, c'est beau mais c'est un sacrifice personnel à tout instant. Légèrement frustrée de cet état de fait, je me rabats sur la nuit pour compenser. Ainsi, quand la maison est silencieuse, et que mari-maçon va au lit, je me sens en liberté, enfin. C'est le temps de faire des mots croisés sur Facebook ou encore de lire un bon roman. Mais pendant ce temps, à l'autre bout du spectre temporel de 24 heures, ma nuit rétrécit comme peau de chagrin. Les effets psychologiques sont merveilleux, mais les effets physiologiques sont ô combien désastreux. Je suis en quelque sorte devenue un oiseau de nuit malgré moi. Le sommeil ne me vient plus à une heure normale. Ou plutôt, le train du sommeil passe, mais je refuse d'y prendre place. J'ai encore besoin de souffler.

Je ne sais pas trop comment je vais me saisir de ce problème. Je suppose que le temps arrangera les choses, les bébés prenant de l'âge. Mais je ne souhaite pas attendre l'épuisement non plus!

mercredi 3 novembre 2010

Trait de frustration




Jolie Sportive vient de me dire, perplexe, que la mode de cette année dans les décors d'Halloween, c'était les poupées de bébé en plastique assassinées. Ainsi, certaines avaient des couteaux ou des clous plantés dans le caoutchouc des membres ou dans la tendre bourrure du corps, avec tout le décorum requis. Je sais, c'est la fête de l'horreur! Mais avec tous ces nouveaux-nés jetés aux ordures dans les derniers temps, comme on peut l'entendre dans l'actualité d'un peu partout en Amérique, ça vient me chercher pas mal.

Trop sensible? Chu d'même moé, comme dirait la gentille Nancy.

Parfois je me demande vraiment où s'en va le monde.

lundi 1 novembre 2010

Histoire de peau!




Petite Fleur mange un délicieux muffin aux bananes, yaourt nature et pépites de chocolat, préparé amoureusement par maman.

Affairée à retirer la coupelle de papier, elle annonce fièrement à papa qui passait par là:

- "Ça, c'est la peau, papa! On ne la mange pas, on l'enlève, tu voiiiis?"

Elle mange trop de clémentines cette petite! O_o
Fou rire communautaire! ;o)

Bien peu de choses



Mon tout-petit, boule de tendresse, n'a besoin que de bien peu de choses pour être heureux. C'est le bébé le plus accommodant que je connaisse. Il pleure toujours pour une raison légitime.

Ma main douce sur sa joue lui tire un sourire surpris. Il me présente son front, telle une requête de bénédiction, lorsque je lui demande un bisou. Rien ne le ravit davantage que de farfouiller allègrement dans nos cheveux, nos nez ou nous yeux. Il halète alors de plaisir pendant l'exploration. Il ressent constamment le besoin de nous tâter, de nous griffer gentiment avec ses petits ongles, comme pour bien s'assurer de notre présence, ainsi que de la sienne.

Assis dans la chaise haute, son regard me fixe et s'éclaire complètement quand je développe un biscuit lui étant destiné. Même regard fixe et mains qui quémandent (s'ouvrent et se referment rapidement) devant le pot de yaourt que l'on approche. Sa bouche devient alors le centre de son être, dans l'attente passionnée de la première bouchée. Les yeux mi-clos, il savoure. Ai-je déjà savouré de la sorte? Je ne me rappelle plus.

Si je dois me rendre à son chevet en plein coeur de la nuit, même dans le noir, il me reconnait et tout son petit corps est une étreinte à distance, s'agitant avec frénésie. Il éclate d'un rire saccadé, soulagé, amoureux. Même amochée, alors, je ne peux résister au sourire qui me saisit. De la même façon, ma main va effleurer son toupet blond à la Denis-la-malice.

Même malade, les batteries à plat, surmené ou grognon, il suffit d'un coucou à son endroit pour obtenir le plus radieux des sourires. Cet enfant a l'oeillade qui vous réchauffe le coeur, vous déleste de quelques années. Il vous aime dans l'instant, tel que vous êtes, même dépeignés ou pressés. Il vous enveloppe presque sensuellement de cette oeillade charmeuse, et si vous êtes tout près, sa main se pose sur votre peau, il aime se sentir vivant auprès de vous.

Bien peu de choses sont nécessaires à son bonheur! Lui, et tous les autres bébés, possèdent cette faculté d'être heureux avec une intensité qui ne s'égale plus jamais en d'autres périodes de la vie humaine. Les enfants sont doués pour le bonheur, le bonheur simple. Rien n'est jamais calculé. Et ce qu'il y a de merveilleux, c'est que cette faculté est contagieuse. Ils en donnent aussi. Ils nous amènent sur les chemins du rire et de la spontanéité, font remonter en nous des souvenirs enfouis de l'époque où il faisait bon gambader ou se faire chatouiller.

Bien peu de choses, ce bonheur, et tout à la fois.

mardi 26 octobre 2010

Deuil de bedaines et de bébés naissants



Ce soir, j'entendais Grande Ado causer avec l'Amoureux au téléphone, elle parlait de moi en ces termes: "MaMama". Cela donnait quelque chose comme: "j'aurai avec moi le cellulaire de ma maman, ma maman est au courant, ma maman voulait savoir si"... Intérieurement, j'ai ri en me disant qu'au fond, ils grandissent, mais pas si vite qu'ils veulent bien nous le faire croire. Et ce malgré les moments assez mouvementés qu'ils nous font vivre parfois, sur ce chemin de l'indépendance.

Jolie Sportive a certainement grandi d'un pied depuis une année. Les hormones ont façonné son corps de petite fille, le temps a allongé sa chevelure, et approfondi son regard. Elle sait prendre position, elle sait prendre des décisions, mais elle tient absolument à m'embrasser chaque fois que je quitte la maison, même pour aller au dépanneur. Je crois que cette enfant a toujours eu une peur viscérale de me voir mourir. Elle a encore besoin de ce rituel un peu superstitieux.

Petite Fleur sait maintenant gagner les toilettes toute seule, manger aussi, elle arrive presque à s'habiller de pied en cap. Elle cause comme une enfant de maternelle et sait tout son alphabet. Mais... elle se réveille encore la nuit pour être rassurée, comme un nouveau-né.

Quand à bébé Lutin, il rampe presque, s'assied longtemps sans faiblesse, a prononcé son premier mot: "viens-t'en". Mais lui, c'est encore un bébé, heureusement. Oui, heureusement. Il est si craquant! Chaque fois que mon coeur fond devant l'un de ses sourires si candides, je me demande comment j'aurais pu vivre sans lui, sans ce petit quatrième aux cheveux dorés, aux allures d'un archange descendu du ciel, si patient, si sage déjà, si aimant et conciliant.

Et chaque fois mon coeur se tord aussi à la perspective du deuil qui s'impose à moi. Plus jamais un autre bébé ne posera son regard sur mon visage de mère après celui-là. Leurs yeux contempleront sans doute un visage de grand-mère, éclairé mais vieilli. Et ils chercheront bien vite les yeux de cette autre femme, celle qui assure leur survie. Leurs petits bras, leur chaleur odorante, leur poids plume, véritables réconforts, véritables remparts à la grisaille et la fatalité. Tout celà est mien pour encore quelques mois, puis ce sera ... autre chose.

Comme disait l'Homme en me regardant pleurer sur l'une des publicité éducatives du gouvernement (...dans ce parc, il y a un enfant qui apprend à se faire des amis, et cet enfant c'est lui, le bébé de deux mois qui fait des imitations avec sa maman), il faut maintenant les élever! Pleurer comme une conne, je vous dis, à contempler toute la confiance dans le regard du bébé. Et pourtant j'en ai plein les bras! Moi et Petit mari fonctionnons à plein régime, constamment, pour que tout baigne. Il y a toujours un nez à moucher, un souper à commencer ou une brassée à plier!! Et de tels regards, nous en avons tellement reçus. Choyés nous avons été.

Je sens que ma famille est complète. Je pense que je peux sincèrement faire mon deuil. Mais qui a dit qu'un deuil c'était moins douloureux quand c'était raisonnable? J'aurai toujours cette nostalgie du petit être entièrement dépendant et extraordinairement attachant, et attaché. Il y aura toujours cet élan vers le cri, ce désir de consoler, cette larme avec les leurs, cette envie de lover ma bouche au creux des petits plis du cou, celle de humer les petits cheveux. Je suis une mère de profession (comme on dit dentiste de profession, etc).

Heureusement, ils ont toujours besoin un jour ou l'autre de maman. J'essuierai probablement d'autres larmes, et j'aurai toujours une bonne soupe sur le feu dans les moments plus difficiles. Malgré leurs longs bras, leurs grands pieds, au fond, ils seront toujours mes bébés.

lundi 25 octobre 2010

Melimelo



. Ce matin, j'ai une belle fleur rose dans cet hibiscus qui semblait condamné. Pied de nez à mon indécrotable pouce brun, cet arbuste survivra sans doute à mes soins douteux.

. Les deux plus jeunes commencent à jouer "ensemble". Ce sera toujours ça de pris!

. C'est Halloween cette semaine? Heu.. c'est moi ou personne ne décore? Même les commerces semblent sauter par-dessus la fête! La caissière d'un magasin de linge populaire me confiait même que c'était pour mieux ériger le sapin de Noël, dès le 1 novembre. Misère. Dire qu'en juillet, c'était plusse décoré "orange" dans les étalages! Je ne comprendrai jamais les lois du commerce, on dirait!

. Est-ce moi encore, ou Baby Tv, c'est du bricolage d'amateur? Les Télétubbies, c'était beaucoup mieux: tout est dit!

. Le dernier week end fut totalement nuageux, gris, et propre à donner froid jusque dans les os, malgré une température encore au-dessus du point de congélation. Pas trop souvent, ce genre de chose, s'il-vous-plait. Je crois qu'on est en période d'adaptation automnale, encore. Au mois de mars, un 6 degrés, même nuageux, nous mettra le coeur en fête! L'humain est difficile à saisir ;o)

. Les nanas qui sont près de leurs porte-feuilles, c'est plein de bons spéciaux cette semaine en épicerie: du fromage, de la viande à fondue, du beurre à 2.99 la livre! A vos circulaires!

. Je suis mal prise quand je manque de couches et de lait pour bébé. Je suis TRÈS mal prise quand je suis à court de café. GGRRRrrr!

.Trop de jouets dans une maison, cela se peut?

. Mon bébé a le nez enrhumé depuis deux mois. Je ne sais plus quoi faire. Il faut que ce soit une allergie! Comment sont les votres?

. Je viens de peser sur une touche et le résultat est catastrophique: exit les accents et les apostrophes! Je ne supporterais pas un billet rempli de fautes. Voici donc la fin de ce melimelo -- O_o --

jeudi 14 octobre 2010

Apocalypse pour l'Hibiscus!



J'ai rentré il y a trois semaines un Hibiscus tout en fleurs et en feuilles.

Le voici maintenant...



Il s'est littéralement déshabillé! Je précise qu'il n'est atteint ni de pucerons ni d'une infestation d'araignées. De plus, de petites feuilles tentent désespérément de repousser, sans grand succès jusqu'à présent. Les plus grosses qui demeurent tomberont probablement comme les autres. Je l'ai vaporisé d'une solution de savon vaisselle dans les proportions recommandées.

Vais-je le récupérer? Quelqu'un a l'expérience de ce genre d'arbuste? C'est mon premier essai...

mardi 12 octobre 2010

Randonnées automnales



C'est le temps de mettre un manteau plus chaud et de parer les petits mousses pour aller prendre l'air dans les sous-bois et les parcs de votre région!

Un coup de coeur et un coup de gueule en cette belle fin de semaine de l'Action de grâce:

Coup de Coeur: L'Ile-des-Moulins, vieux Terrebonne!

Un superbe endroit! D'un côté les terrasses et petits cafés pour les branchés. De l'autre, une ile au milieu de la rivière et une gigantesque digue permettant d'y accéder au moyen d'un pont érigé sur le dessus de ces forts courants d'eau très impressionnants. Des arbres immenses, un étang rempli de bernaches et de canards, le tout dans un décor absolument fascinant, parsemé de bâtiments historiques en pierre. On y est grisé par la force de l'eau, la beauté des grands saules épanchés, des sculptures incongrues mais agréables à l'oeil curieux. Du grand héron aux pigeons, la faune ailée y est exubérante. Petite Fleur y a nourri les canards à ses pieds!


Il y a de la place, on en fait pas le tour en deux heures si on emprunte tous les sentiers. Pour les enfants, une aire de jeux et des toilettes publiques. La cerise sur le sunday: tout est gratuit!

Coup de Masse: Le Bois-de-Belle-Rivière, à Mirabel.

J'ai aimé cet endroit par le passé mais mon passage de ce week end m'aura fait déchanté. D'abord c'est cher: 5$ par adulte et 2$ par enfant de 6 à 16 ans cette fin de semaine en raison d'une animation médiévale. En autre temps, c'est 4$ adulte et 1$ enfant, et 1$ pour le chien O_o. Si j'amène toute ma famille, c'est 11$, et l'an prochain 14$ (Ado aura 17 ans)! C'est dispendieux pour des sentiers pédestres!

Beaucoup de kilomètres de sentiers sont parsemés de caca de chevaux, il faut faire attention aux petites bottes insouciantes!

Le parc n'offre que peu d'accomodations aux familles, du moins la "cabane" principale, seule disponible hors saison chaude. Je devais faire réchauffer le biberon de mon petit Lutin et l'on voulait me vendre un verre, que je désirais emplir d'eau chaude dans les salles de bain, le prix d'une consommation soit environ deux dollars. Habituellement j'amène le mien, mais j'étais partie un peu vite, cette fois! Les sous, je ne les avait pas, bébé n'a pas pu boire. Je venais de débourser 12$ pour entrer sur le site et on a pas pu me fournir un contenant. Habituellement j'amène le mien, mais j'étais partie un peu vite, cette fois! L'employée était extraordinairement discourtoise, de plus.

Bref: beau parc, mais ne figurera plus parmi mes endroits de prédilection :)

Voilà!

dimanche 10 octobre 2010

Un billet d'automne





Eh oui!

Sans qu'on ne le réalise vraiment, on y vient. On se retrouve à sortir le gros bac de mitaines et de tuques, avec le souci de bien s'assurer que chacun retrouve de quoi se tenir chaud au départ matinal, souvent près du point de congélation.

On se retrouve à cuisiner pour voir le fond du gros sac de pommes cueillies alors que le soleil arrivait encore à nous donner des sueurs sous nos manteaux légers.

On se retrouve à avoir les pieds comme des blocs de glace quand on oublie les pantouffles! Une certaine humidité affligeant nos demeures récemment refermées sur elles-mêmes, la moindre nuit fraîche donne une impression de froid à l'intérieur, inexplicablement, malgré le thermomètre digital. J'ai toujours été intriguée de ce fait: malgré la température plutôt stable d'une maison, on sait lorsque c'est l'hiver ou l'été, on le ressent corporellement. La saison froide amène une perception différente de l'intérieur, les planchers ne sont plus tièdes, les fenêtres s'embuent légèrement et un petit courant d'air le long de celles-ci nous amène un frisson, etc.

On se retrouve à contempler la pluie de feuille battues par la brise, alors que nous les avons à peine vues rougir, occupés que nous étions.

Les effluves des plats préparés embaument tous les jours la cuisine, chose si rare durant les derniers mois.

On se retrouve à moucher des nez et soigner des toux, inévitablement, alors que tout le monde pétait le feu il n'y a pas si longtemps!

On se retrouve à planifier étroitement nos journées d'activités extérieures pour ne pas se faire surprendre par le crépuscule.

On se retrouve très tôt devant la télévision, les jeux calmes au salon ou les causeries autour de l'ilot de cuisine, la vie de famille se resserrant autour des sources de lumières, et surtout autour des êtres vivants.

Voilà, la transition s'est opérée timidement d'abord, puis drastiquement au cours des jours précédents. L'Action de Grace est le coup de grâce aux derniers relents de l'été. Impossible de reculer: la neige est devant nous, et pas si loin.

Bon, essayons de profiter du meilleur! C'est dit! ;-)

vendredi 8 octobre 2010

Passe-temps de fin de soirée



Avec toutes ces pommes qui devenaient de moins en moins belles j'ai réalisé ceci:


Et aussi cela:



Bébé pourra en profiter un peu plus longtemps que nous ;o)

La compote maison c'est TELLEMENT meilleur que celle du magasin!!! Je vous le jure: celle que j'ai fait goûtait la poire! Douce-amère, sans autre arrière-goût que celui du fruit comme tel. Aucune recette, seulement des pommes en morceaux qui ont sué (feu à minimum) pendant une heure, avec un fond de jus d'orange pour empêcher de coller. Zéro sucre, zéro cannelle. Robot par la suite.

Chaque fois que je réalise du fait-maison, je m'épate moi-même ;o)

Si désorganisée, parfois! ;-)



Avec l'âge, et le nombre d'enfants aidant, j'ai développé un arsenal de stratégies pour sauver du temps, des stratégies le plus souvent paresseuses. Cela fait de moi, à mon grand dam, une personne parfois très désorganisée, mais toujours je parviens à mes fins. M'enfin, la chance a toujours été dans mon camp jusqu'à maintenant, mais cela a failli changer hier.

Chaque matin depuis notre déménagement, je dois reconduire Jolie Sportive à l'école. Lors de notre précédent déménagement, elle avait été inscrite dans la localité voisine à un programme de son choix, il était donc impensable de modifier cela. Je le fais de bonne grâce car j'ai à coeur sa réussite et sa motivation, surtout. Dès le départ, un plan de match du moindre effort a été établi: Grande Ado assure la garde des deux plus jeunes souvent encore endormis tandis que je fais le trajet, m'assurant d'être de retour quinze minutes plus tard, moment où elle peut quitter pour attraper son autobus.

Hier matin, je fais comme à l'habitude. Levée tardivement (7:30), j'enfile un bas de pyjama (trop paresseuse pour m'habiller), encore sur le radar je saisis mes clés en laissant là ma bourse, je laisse à Grande Ado le bébé en me disant qu'il mangera au retour puisque son humeur le permet. Il pleut des cordes mais la radio joue à tue-tête, un bon début de journée quoi! Une légère envie me tenaille le bas du ventre mais je peux bien me retenir pour une dizaine de minutes!

Arrivée au bout de la rue, j'applique les freins sèchement. Partout où se pose mon regard, les voitures sont en file, en montant comme en descendant, d'est en ouest. Prise dans cet engrenage, moi et mon envie de pipi prenons notre place dans le traffic non sans inquiétude. Un bref coup d'oeil à l'horloge numérique nous informe que Jolie Sportive ne pourra être à temps. Comment faire demi-tour? Il faut aller beaucoup plus loin, dépasser la bretelle complètement congestionnée. Au dessus du viaduc, nous pouvons apercevoir l'étendue de notre misère: la route est un véritable stationnement. Je n'en connais pas la raison; il semble que les gens sont plus prudents en raison de la pluie mais aucun accident en vue.

Tout à coup, j'avise ma jauge d'essence: vide, vide, vide! C'est vrai: je devais faire le plein hier, oups! Pas question d'aller plus loin! Mais j'habite une ville sans station service. S'il n'y avait eu la circulation lourde, je me serais rendue sans encombres à un poste d'essence sur le chemin de l'école. Chose impossible pour l'heure. Tout en réfléchissant à la façon la plus rapide de remédier à ce nouveau problème, je tends la main vers le bas à la recherche de ma sacoche, qui on s'en rappelle, est demeurée sur le banc de l'entrée. Évidement, elle brille par son absence! Me voilà dans le traffic, en pyjama, sans argent, par une température de fou, avec à la maison un bébé qui aura bientôt faim, sans téléphone, sans ressources pour ainsi dire! Il faut absolument faire demi-tour! L'heure avance et Grande Ado ratera son autobus! Tout en rebroussant chemin, j'arrache mentalement chacun de mes cheveux bouclés en y laissant un peu de ma santé mentale. Comment puis-je risquer de me mettre aussi profondément dans le pétrin???? Une adolescente n'aurait pas fait mieux!

J'ai mis quinze minutes à redescendre la côte et rentrer à la maison avec Jolie Sportive. L'auto consommait ses dernières gouttes d'essence, peut-être même les dernières vapeurs! Grande Ado a attrapé son autobus de justesse.

Qu'ai-je fait aujourd'hui? Je suis encore partie sans ressources (avec de l'essence tout de même)! Ce matin, tout était normal, mais j'ai quand même eu une seconde de découragement à me regarder aller... Ah! Je suis parcontre allée aux toilettes avant de partir! Si,si,si!

À votre avis, à trente cinq ans passées, on se dompte un jour d'être désorganisée?

mardi 5 octobre 2010

Le cadeau choisi avec affection



Cette fin de semaine dernière, c'était l'anniversaire de Petite Fleur. Pour l'occasion, nous avions invité ma petite soeur de coeur et également ce couple d'ami dont j'ai déjà parlé. Les deux familles ont chacune trois enfants pour jouer avec notre fille, ce qui est bien souvent le plus beau des cadeaux! Les grands-parents étaient également présents. C'était une toute petite fête, sans prétention.

Au moment d'offrir les cadeaux, Ami s'approche, hilare, avec un drôle de paquet cylindrique. Il commence son discours avec un léger air goguenard, les yeux soigneusement baissés pour camoufler son envie de rire.

-"Pour faire le meilleur choix de cadeau possible, nous nous sommes interrogés, moi et Amie, sur ce qu'il ne fallait PAS offrir pour faire plaisir aux PARENTS!! Tu sais, quelque chose qui fait "ben d'la cochonnerie..."

À la blague, je cantonne: "De la pate à modeler à 36 couleurs!!!!"

Je vous laisse deviner ce que c'était, finalement... ;-)


Pari réussi, très chers... amis! Bien des petits morceaux éparpillés sous la table, mais aussi bien du plaisir! Un pareil gros baril, c'est bien difficile à ranger! Elle demande pour en faire au moins trois fois par jour puisqu'il traine à sa portée! Ahhh, je vous attends dans le détour *rires machiavéliques insérés ici*. Des idées quelqu'un? Ses deux plus jeunes ont 11 et 15 ans.

;o)

jeudi 30 septembre 2010

Bricoles et complicité



Quel déluge mes amis! Nous sommes sortis ce soir et l'eau ruisselait en une crue soudaine, dégringolant des gouttières débordées, dévalant les espaces de stationnement en pente. Une averse chaude, continue, presque printanière. De quoi faire oublier que d'ici quelques semaines, une pareille chute d'eau résultera en une tempête où on ne verra ni ciel ni terre!

Depuis que j'ai parlé de Petite Fleur et de son désoeuvrement, j'ai eu envie d'instaurer un début de routine de service de garde ici-même à la maison. Malgré bébé et toute l'attention qu'il réclame, je me fais un point d'honneur à étaler chaque matin sur la table tout le matériel de bricolage que j'ai amassé, afin d'écouler une ou deux heures créatives en sa compagnie. Ce matin nous avons commencé le mur des célébrités. Chaque réalisation remarquable de par son application trouve sa place sur le fameux mur de notre cuisine. Ce matin, elle voulait dessiner une lettre, le H. En rentrant à la maison, Grande Ado s'est exclamée bruyamment devant le travail accompli, et dûment exposé: une feuille complète de beaux H bien formés. Que de fierté dans le visage de Petite Fleur.

Puisque je l'ai à "ma main" comme on dit, j'en profite pour lui enseigner quelques routines comme le fait de ranger ses jouets, de terminer une chose avant d'en commencer une autre, etc. Ses soeurs étant absentes, les sources de distractions sont moins nombreuses et la volonté de plaire à maman plus évidente. Je capte alors davantage son attention exclusive. Et son affection aussi. Je réalise qu'elle avait besoin de se rapprocher de moi. L'arrivée du bébé, le déménagement, tout cela l'avait transformée en tornade. Je la sens plus réceptive déjà, depuis que les grandes sont retournées en classe et papa au travail. Nous retrouvons une complicité que nous avions perdue depuis des lunes. J'avais senti une déchirure, elle s'était détachée de mon giron, je la sentais un peu à la dérive. C'est certainement l'âge aussi: trois ans cette semaine! C'est un age où la tempête se calme, on le dit.

Il est vrai que pour un enfant, rien n'a plus de valeur que le temps passé avec son parent. Nul cadeau ni privilège ne peut se substituer au temps de qualité.

mardi 28 septembre 2010

Pour son bonheur




Pendant que je commence la rédaction de ce billet, Petite Fleur me fait un gentil calin, sur mes genoux, me réduisant à une seule main pour taper au clavier. Il faut bien saisir les minutes quand elles se présentent! Elle aperçoit cette photo d'elle en train de cueillir une grosse pomme rouge, sur les épaules de son père. Aussitôt fébrile, elle sautille et se met à raconter précipitamment combien elle aimerait en cueillir encore. Cette petite n'a jamais assez de rien. C'est une passionnée qui mord dans la vie chaque fois que c'est possible. Une petite fouilleuse, une petite danseuse, une ratoureuse.

Je me suis mise en tête de lui trouver un service de garde à temps très partiel, quelque chose comme deux jours par semaines, car elle a très envie de jouer avec des petits amis, mais ceux que nous connaissons vont tous dans des services de garde pendant la semaine. C'est triste un peu de la voir demander pour jouer avec ses pairs. Je peux lui apporter beaucoup. Mais j'ai mes limites. Son petit frère est encore trop petit pour s'amuser, et elle est dans la période où les jeux se font coopératifs, comme par exemple ceux où les enfants se choisissent des rôles. Les grandes soeurs sont bien occupées avec l'école qui est recommencée. Et moi, je ne suis plus une princesse ou un chevalier.

Pour l'instant, j'ai considéré quelques options qui paraissaient intéressantes, mais quelque chose ne collait pas, toujours. Je suis difficile: je désire un beau milieu de garde. Je n'aime pas les sous-sols, ils m'angoissent. Idéalement, j'aurais souhaité un CPE mais l'option temps partiel n'est pas privilégiée dans ces service.

Peut-être aussi que mon coeur résiste. On verra bien ;o)

mardi 21 septembre 2010

Chaque septembre ...

... nous ramène:

- Depuis trois ans, la même semaine (billet du 16 septembre 2008, du 14 septembre 2009, et billet de la semaine passée qui aurait pu être pondu), UN GROS RHUME qui nous accable à tour de rôle! Surprenant comme les microbes sont cycliques!

- Le constat que l'été fut trop court, qu'on en a pas suffisamment profité, qu'il a fait trop froid, trop chaud ou encore trop de pluie! Ça a l'air que l'automne nous surprend toujours de la même façon, et qu'on est jamais contents! ;o)

- Le goût de la soupe au pois! L'Homme est arrivé avec ce projet en fin de semaine dernière et s'est empressé de le mettre à exécution! Même chose... l'an dernier! O_o

- La crise de stress de grande Ado, vague d'émotions associées au retour en classe que toute la famille doit absorber sans faillir. Elle est faite comme ça, ma grande!

- Le grand truc des pommes: cueillette, compotes et tartes! Si je ne me dépêche pas de mettre le verger à l'agenda, c'est lui qui me mettra aux oubliettes!

- La panique des pantouffles et des jetés sur le divan: tout le monde veut les siens/siennes!

- Le retour des téléromans, pour lequels nous avons un attrait certain, du moins quelques-uns d'entre eux.

- La cuisine maison pour réchauffer l'atmosphère, particulièrement les journées de pluie: sauces spagg, cipailles et ragouts!

En retournant dans mes archives de blog, j'ai bien constaté que nous vivons chaque année une rentrée qui rassemble en gros tous ces thèmes. Bon, l'homme est un être routinier, et avec de jeunes bébés, quoi de plus confortable! Mais j'ai tout de même été étonnée de la régularité au jour près, en ce qui concerne notamment la soupe aux pois et le rhume ;o)

Ah! Le cycle de la vie!

Le conserverai-je?




J'ai du basilic, acheté cet automne, qui trône dans ma baie vitrée. La terre semble demeurer plus humide depuis l'arrivée du temps frais, si bien que j'essaie d'espacer les arrosages. Quelques dommages ont été fait déjà à la base des tiges, entraînant un pourrissement de certaines. Je les ai retirées pour ne conserver que les saines.

J'aimerais le conserver cet hiver mais je ne sais pas comment! Engrais? Chaleur? Soleil? Anyone?

samedi 18 septembre 2010

La grâce.. et l'énergie!




Il y a déjà quelques semaines, en ouvrant le journal, un petit pamphlet chute à mes pied. Comme je suis une personne extrêmement "sensitive", je me porte toujours à la rencontre de ce genre de signes. Me saisissant du dit papier, je me rend compte qu'il s'agit d'une école de danse de la région. Une petite école, pour de petits enfants, rien de professionnel bien qu'on puisse aisément concevoir qu'il faille un début à tout, même pour les étoiles

Alors que je feuillette, je tombe sur la photo d'une petite fille en tutu rose, dont la ressemblance avec Petite Fleur me frappe instantanément. Sans réfléchir, je compose le numéro et me voila en ligne avec une dame charmante qui m'annonce qu'ils ont justement ouvert un groupe supplémentaire car le reste était plein, et que pour le groupe en question, il ne reste que trois places. Je réserve illico, sans même m'enquérir des frais. Voilà que ma trois ans fera sa première expérience de la collectivité, puisqu'elle ne va pas en garderie.

Le premier cours a eu lieu la semaine dernière. Elle a revêtu son petit uniforme "d'entraînement", les tutus étant réservés aux spectacles. Dans la cohue des parents un peu anxieux et des enfants fébriles, mon petit bout de femme a pris son rang un peu timidement, mais avec une détermination qui m'a fait fondre de satisfaction. Sans attendre le signal, elle s'est mise à avancer avec curiosité vers les salles. La professeure s'est empressée de la "récupérer" d'une pression de la main sur sa petite tête. Voilà que le ton était donné ;o)

Au sortir de la session, je me suis rendue aux nouvelles. La demoiselle en collants avait le sourire aux lèvres.

-"C'est Petite Fleur?"
Je lui répondis à l'affirmative par un hochement de tête.

-"Elle a énormément ...d'énergie!" s'est-elle empressée d'ajouter, avec l'air de chercher ses mots. "Il fallait toujours la ramener dans le cercle, lui dire de cesser de poser des questions pour se concentrer sur l'action...".

Je lui ai alors mentionné son jeune âge par rapport au groupe. Elle aura trois ans dans quelques semaines alors que plusieurs ont dépassé ce stade il y a longtemps. Et puis, jamais nous avons contrainte à un effort de la sorte: écouter les consignes dans un groupe!!

Devant ces précisions, l'enseignante s'est montrée conciliante et confiante pour les prochaines semaines. De toute façon, que l'expérience soit un succès ou non, je l'envoie justement pour qu'elle progresse dans sa concentration et sa capacité à obéir à une demande. Que cette concentration passe par des mouvements corporels me semble la meilleure chose à cet age. Il n'y a rien d'abstrait dans les sautillements ou le jeu de la statue!


*update du cours de cette semaine*

Rebelote, l'entrée dans l'agitation. Petite fleur se serre un peu plus entre mes jambes alors que nous sommes assises sur le sol, attendant le signal. Je suppute une hésitation mais je me vois détrompée quand, à l'appel de l'enseignante, ma fille se lève comme un ressort tendu qui se libère et va se positionner bonne première dans le rang, précédant toutes les autres grandes filles du cours.

Parce que des enfants font la crise pour ne pas assister au cours, la porte demeure entrouverte après le début du cours. J'aperçois alors ma petite princesse immobile parmi ses compères occupées à une série d'exercices d'étirements. Elle ne semble rien comprendre. "Trop jeune", me dis-je. Ou encore, lunatique, comme je l'étais. Sur cette constatation un peu déstabilisante, je me vois privée de mon observatoire alors que la porte se referme sèchement. Je retourne m'assoir tout en tentant de me répéter qu'il est tout à fait normal qu'une enfant de cet âge soit en décalage: c'est un cours trois-quatre ans, elle n'a pas encore trois ans comme je l'ai dit plus haut.

N'en pouvant plus, au milieu du cours, je me lève et entrebâille la porte, assurée de passer inaperçue en raison de la musique assourdissante. J'aperçoit ma ballerine, chignon relevé, bien affairée à jouer au jeu de la statue, attentive juste ce qu'il faut. Mon bébé, déjà, vole sans moi. Sa force de caractère, bien camouflée sous une habituelle timidité, s'affirme en grand. Petit coup au coeur. Ce n'est plus un bébé. Ça y est, la roue des ans commence à tourner, et bientôt je perdrai le compte de ses tours, qui mènent toujours plus loin, qui avalent les semaines et les mois tout comme le sont les kilomètres de route lors d'un long voyage.

Verdict de l'enseignante: elle était beaucoup plus attentive cette semaine! Bravo mon amour!

Aventure à suivre!

vendredi 10 septembre 2010

Phobie


Ces jours-ci, il ne fait pas bon vivre dehors pour l'être phobique que je suis. Les insectes piqueurs que je déteste le plus sont complètement revirés sur le capot! En effet, les guêpes se font harcelantes, agressives, désespérées. Elles cherchent carrément à se poser sur la peau pour en extraire quelques sucs appétissants. Je deviens complètement cinglée à force de scruter mon entrée avant d'oser mettre un pied dehors. J'en ai toujours une ou deux qui, curieusement, se rivent le nez contre ma porte d'entrée, pourtant inodore et sans saveur. On pourrait croire qu'elles perçoivent le monde qui les attend de l'autre côté. Une tapette à mouche aussi, garanti!!!!

Ça dure longtemps, cette période, déjà? Disons que le fait de m'être fait piquée plus tôt cet été n'a pas arrangé la peur viscérale qui me possède toute entière à la simple vue des petites lignes jaunes et noires...

mercredi 8 septembre 2010

Famille nombreuse



Ces jours-ci, avec le déménagement, je dois retrousser mes manches. Et pour m'aider, la nouvelle saison qui s'amène, avec son cortège de contraintes mais aussi le retour à la routine. Une partie de moi voudrait que l'été s'étire encore un peu. À preuve, nous sommes allés profiter d'une belle soirée à l'extérieur chez mes parents hier soir malgré la conscience de tout le brouhaha que cela ne manquerait pas de nous occasionner, à moi et à l'Homme, au retour. Chacun se bousculerait alors pour les bains, les lunchs et les devoirs inachevés. Notre résistance à ce type de fatigue est devenue plus mince. Nous sommes tous dus pour une régularité et un calme qui nous a manqué tout l'été. Nous y voilà: l'automne a fait son entrée.

Reste que c'est bien cela, une famille nombreuse. Chaque décision se voit retranchée d'une bonne part de spontanéité et de liberté d'action. Elle doit être sous-pesée avec soin. Un retard dans la marche à suivre occasionne invariablement un manquement pour la suite: un icepack oublié dans une boite à lunch chaude, un feuillet de mathématique incomplet, un rôti n'ayant pas été mis à cuire, une multitude de choses n'ayant pas trouvé leur place habituelle, une brassée de lavage malodorante à refaire, un frigo demeuré vide. Voilà ce qu'on entrainé quelques heures passées loin du foyer et des obligations. Manque d'organisation, peut-être, surcroît de tâches certainement.

Qu'à cela ne tienne, la vie n'est pas qu'ordre et méthode. Respirer un bon coup en écoutant les feuilles bruire au sommet des arbres demeure un excellent sursis au surmenage. De même que regarder Petite Fleur faire de la mini-trampoline sur le balcon avec un plaisir fou. Même si cela implique de devoir parer à toutes les éventualités, étant loin de nos équipements usuels. Même si l'on doit s'occuper à tour de rôle d'un bébé grognon. Parfois je me dis qu'on est fous. D'autres fois je me dis qu'on est chanceux. Je sais que nous sommes dans un immense vortex créé par une succession de choix, et par la vie qui avance. Je sais aussi qu'un jour, nous en rirons et même, éprouverons une nostalgie certaine envers ces moments d'efficacité absolue et de coordination pointue qui caractérisaient notre vie de tribu.

Un jour. ;o)

jeudi 2 septembre 2010

Autre lieux, autre moeurs! Les dernières nouvelles.



Le changement est souvent bénéfique à mes enfants. Plusieurs pourraient penser que le déracinement soit invariablement nocif. Il est vrai que l'instabilité, même quand elle se manifeste aux quatre ans, prive de certains aspects de la vie, comme par exemple les amis de longue date. Pourtant, les deux plus grandes sont à peine rentrées en classe qu'elles sont déjà intégrées et bien souriantes. Dès le premier jour, elles ont été invitées à rejoindre des groupes, questionnées avidement et accueillies chaudement. On aura beau dire que les nouveaux/nouvelles sont rejets chez les jeunes, moi je ne le croirai pas car je ne l'ai jamais constaté.

Mes filles ont développé une confiance en elle qui frise l'arrogance. Bien qu'un peu réticentes devant la transition, elles en arrivent à sauter à pieds joints dans l'aventure, ouvertes à toutes possibilités. Je crois qu'elles ont mis au point une attitude leur permettant de se mettre en valeur tout en valorisant les autres tout à la fois, saisissant chaque contact humain comme une opportunité de bien faire figure et de maximiser les chances de tisser des liens. Personnellement, je suis assez fière de ces traits de caractère: elles ne craindront pas de se mouiller, de tenter des expériences, de sortir de leur zone de confort.

Elles ne craignent pas les nouveaux professeurs, les nouvelles habitudes, etc. Elles voient souvent le bon côté des choses au lieu de considérer inutilement ce qu'elles ont perdu. Par exemple, le code vestimentaire est beaucoup plus souple ici dans la couronne nord qu'il ne l'était à Québec, ce qui fait la joie des demoiselles qui ne se privent pas de camisoles à bretelles fines et de mini-shorts, en particulier par cette chaleur. Jolie Sportive a même le droit de manger en classe quand elle le désire! De plus, la distance oblige la période du midi à l'école, ce qui la ravit évidemment. Par le passé, j'allais la chercher car nous étions tout près, ce qui la privait, pour des raisons économiques, de moments de jeux avec les copines. Bref, les nouvelles écoles sont le nirvana! L'été qui s'étire également. L'amour aussi.

Pour ma part, je n'ai pas vu l'été passer, entre mes tâches de mère d'une tribu et toutes les visites à cette famille et aux amis que j'ai retrouvés et qui ont à nouveau rempli ma vie presque à son comble. Les mois se sont succédés au fil des journées de travail de Grande Ado ainsi que ses rendez-vous amoureux. Notre vie de famille tournait beaucoup autour de ses allées et venues, qu'il fallait orchestrer et encadrer. Depuis notre arrivée, elle a acquis beaucoup de liberté avec l'entrée en scène du garçon de 19 ans qui occupe toutes ses pensées. Voilà une nouvelle adaptation, et ce pour tous. Qui disait: grands enfants grands problèmes? Je n'emploierais pas exactement le mot problème, mais il est faux de penser qu'en vieillissant, nos enfants nous déchargent de bien des responsabilités et soucis. Disons simplement qu'avant 18 ans, et même davantage, il ne faut pas trop y compter ;o) Il faut encore ménager une place pour leur intimité, assurer leurs déplacements, se coucher plus tard pour permettre une période de sortie plus longue, etc.

Bref: tout ce beau monde doit maintenant entrer dans un cadre, et ça ne sera pas déplaisant pour autant.

Et maman a hâte de retourner à ses fourneaux! Je fais le marché au jour le jour puisque nous devons sous peu redéménager dans une maison louée, mais pour plus longtemps. Quand mes pénates seront enfin déposées, je réintègrerai aussi ma routine. D'ailleurs, je ne peux résister à cuisiner une bonne sauce spagg malgré la canicule, cet après-midi. Faut le faire! *lol*

mercredi 1 septembre 2010

La rentrée



Scolaire, certes! Mais bloguesque également! Je recommence à avoir le goût de partager, en espérant qu'il reste encore ici quelques esprits désireux de me lire! ;o) L'été est un véritable tourbillon dont on se sort toujours un peu fatigués mais aussi bien désireux de retrouver cette routine qui nous pesait si fort, en juin. Le blog fait partie de cette routine. On le sait, l'été, la sphère est beaucoup plus tranquille.

Et puis, comme il fera bon de retrouver des heures de dodo convenables! Comme ce sera bien de recommencer à planifier un peu: le budget, le menu, les fins de semaines! Acouna matata c'est bien, mais lassant à la fin. C'est l'équilibre le secret du bonheur, dans la vie.

Je reviens demain matin! Pour l'heure, je déborde encore sur de précieuses heures de sommeil que j'ai eu la fâcheuse tendance à hypothéquer à répétition toute la durée de l'été...

Bonne rentrée à tous et toutes!

mardi 10 août 2010

Sensible, moi? édité



Un grillon s'est faufilé au sous-sol, je ne sais trop comment. Depuis au moins trois jours, son chant se fait entendre. Nous l'avons cherché en vain. Il agonise, le pauvre. Cela me rend tristounette.

Je crois que je vais retourner déplacer quelques objets pour voir si je n'arriverais pas à le sauver ...

*soupirs*

****

Finalement, ce sauvetage de grillon s'est transformé en mission pour moi et Grande Ado. Revenue vers les vingt-trois heures d'un rendez-vous avec le bel emballeur, elle m'a trouvé en pleine quête. Toutes deux l'oreille tendue dans le silence, nous avons épié la moindre stridulation de l'insecte, dont la sonorité nous semblait faiblir de minute en minute. Le malheureux semblait en bout de course.

Finalement, notre analyse nous a amené à le localiser entre les deux fenêtres thermos. Impossible d'ouvrir de l'intérieur, les fenêtres étant munies d'un dispositif contre le vol. Il a donc fallu se résigner à une expédition sur le terrain, en pantouffles dans l'herbe humide, la voute étoilée au-dessus de nos têtes. Elle tenait la source de lumière, je cherchais à l'aide d'une petite brindille à la base de la fenêtre, encombrée de débris. Nous étions déterminées à faire cesser cette triste agonie.

Finalement, nous avons localisé notre victime. Non pas un seul grillon, mais deux, pris au piège entre le mousticaire mal ajusté et la fenêtre. Ils étaient encore très vigoureux ;o)

Notre contentement était beau à voir alors que nous étions à regagner la maison dans la nuit. Cela prenait deux insectes pour unir une mère et sa fille l'espace d'une mission de sauvetage. C'est que je ne la vois plus tellement ma Grande Ado. Entre le travail et les amours, elle nous délaisse un peu. C'est l'âge, je sais bien! Mais c'est difficile pour le coeur d'une maman d'avoir l'impression d'en "perdre" une.

Nous nous souviendrons de cette nuit chaude, et des deux grillons que nous avons rendus à la vie. C'est peut-être celà qu'il me faut faire, c'est peut-être un message: libérer ma petite bête devenue grande pour que son chant puisse aller ravir d'autres oreilles?

mardi 3 août 2010

Jusqu'au bout



Il est de certaines choses précieuses qui ont une fin prescrite dans l'Histoire bien avant leur commencement. Telle est la relation d'allaitement. Cet échange de fluide et de sécurité doit couler des jours heureux, ou les protagonistes auront tôt fait d'en souffrir. J'avais cru que ça viendrait de moi. Contre toute attente, je me suis habituée en tout confort à l'allaitement au-delà des deux mois qui m'étaient coutume lors de mes précédentes maternités. Rien n'était plus facile ni plus doux que de transporter bébé dans le giron conjugal, le petit matin venu, pour savourer ce contact bénéfique à nos âmes et à nos corps, mes seins lourds du jeûne de la nuit et son ventre opportunément affamé.

Depuis quelques jours, il refuse la tétée. Celle du matin va toujours bien mais toutes les autres sont brèves et frustrantes, pour lui comme pour moi. Lui, voudrait un débit augmenté, je le lis dans son regard et dans ses mimiques éloquentes. Je crains pour ma part qu'il manque de nutriments. À cinq mois et demi, il consomme déjà céréales, fruits et légumes, mais je me veux pas augmenter les doses de façon à diminuer le lait, il est beaucoup trop tôt.

J'ai fait l'achat de formule de lait maternisé hier soir. Je vais introduire quelques boires ainsi, ce qui devrait permettre à mes seins d'être plus pleins quand il viendra à leur rencontre. Je vais peut-être aussi tirer mon lait. Je sais que ma production diminuera. Mais mon fils veut téter pour la peine, je me dois de le nourrir. Sa façon de miauler devant un sein dont il n'a pas suffisamment stimulé le réflexe d'éjection me fait sentir si impuissante, je suis à la limite de la crise de pleurs chaque fois. Je sais qu'il a soif, c'est la canicule, et pourtant on dirait qu'il a oublié comment faire! Il souhaiterait que le lait coule de lui-même, facilement. Il semble que l'effort le répugne.

Si vous avez vécu semblable situation, ne vous gênez pas pour m'en faire part! Je suis triste de voir le début de la fin de mon allaitement, mais en même temps je ne pensais jamais me rendre si loin. Si cela doit se terminer maintenant, je sens que bébé et moi seront allés jusqu'au bout de notre symbiose.

mardi 27 juillet 2010

Douceur de la brise



Ces jours-ci Grande Ado la ressent bien, cette brise estivale, chaude et chargée d'odeurs. Davantage qu'auparavant, de façon plus sensuelle, plus profonde. Elle se gorge de soleil, et se saoule de ciels étoilés. Je regarde la jeune fille un peu frustre qu'elle était, prude même, s'épanouir en chantonnant, en rêvassant, la tête ailleurs et le coeur plein à craquer.

Grande Ado a trouvé l'amour. Du moins, les prémisses de ce qui pourrait bien évoluer vers quelque chose de plus sérieux. Coup de foudre au premier regard, sorties romantiques sans le sous au bord de la rivière par une soirée douce, puis belvédère pour contempler la ville. Des mains qui se frôlent, des peaux qui s'électrisent, des fous rires et de l'attente, celle du premier baiser, cette de l'officialisation des sentiments. Et elle revient tout me raconter à voix basse, presque timidement sur le ton de la confidence, de façon à ce que je puisse vivre un peu par procuration la magie d'un premier amour, cet unique élan. Je suis emplie de joie car la vie lui apporte cette occasion, celle d'exulter, à un age ou tout est si intense. Au contact de tout ce ressenti, elle va vivre les minutes les plus denses de sa vie, celles dont on oublie rien.

Lui, a deux ans de plus, ce qui l'amène à la majorité. Il est très posé et mature, ce qui constitue un bon point pour lui! Esprit sain dans un corps sain, il est sportif, assidu au travail (lieu de leur rencontre) et ambitieux pour l'avenir, après avoir connu une période d'hésitation. Quelque chose dans sa présence me renverse un peu, comme si je comprenais à quoi elle succombe. Il a une façon de toiser qui vous met immédiatement en confort. Il a l'air vraiment intéressé par ce que vous dites. Il est présent d'esprit, et solide intérieurement aussi. Tout ce courage pour marcher vers elle, faire les pas qu'il faut, il l'a et bien plus encore. Il me semble qu'il est plus fort de ce sentiment qu'ils entretiennent et développent, il me semble que rien ne l'arrêtera.

Elle méritait le meilleur, je crois qu'elle se l'offre. Ce n'est pas un candidat à l'université, ce n'est pas un fils de riche, c'est un futur charpentier (quand même pas à la rue si l'on considère les salaires). Mais c'est surtout un être intègre sur qui la famille entière ressent la possibilité de se fier. Et pour ne rien gâcher, il est mignon comme tout avec ses grands yeux doux et son sourire assuré. Dans quelques années, ce sera un homme assumé et sentimental à la fois.

M'enfin, on verra bien où toute cette histoire les mènera ;o)

L'été à son zénith!



Depuis que mon ordinateur est au sous-sol, temporairenent dans la maison louée, je n'y vais plus, d'où ce désert de billets. Et puis au fond, les vacances estivales, c'est aussi prendre congé de ce que nous faisons à longueur d'année. L'ordinteur fait partie de ma routine habituelle du matin, l'été est un excellent moment anti-routine. Combinaison idéale pour décrocher. En espérant ne pas perdre mon lectorat au complet! ;o)


Quelle superbe saison nous avons cette année! Et la récolte est en conséquence. Pas de surenchère sur nos produits locaux en raison de piètres récoltes, pas de manquements dans les stocks non plus. Moi qui avait délaissé mon four et mon congélateur depuis le déménagement, préférant manger frais et léger, me voilà à recommencer les oeillades de convoitise vers les derniers petits fruits, les tomates gorgées de soleil, et tous les merveilleux légumes de notre belle province.

Cette semaine j'ai réalisé une sauce au tomate maison avec le surplus qui ramollissait dans mon frigo. Ce sera délicieux en lazagne ou comme base de sauce spagg! Comme la quantité est somme toute réduite, il m'est venu à l'idée d'en apprêter davantage. Si je pouvais me passer des sauces en canne pour une bonne partie de l'hiver, ça pourrait être très bien!

Je dispose également de quelques pots de confiture et de fraises congelées entières pour mes smootties.Chaque année je suis toujours bien contente d'avoir fait cet effort. Je veux également blanchir des haricots du Québec.

Je serai à nouveau dans le déménagement dans la semaine du 1e septembre mais ça ne doit pas me faire passer à côté de cette manne qui est à portée de main! Je n'ai pas trouvé ma maison de rêve mais il faut bien atterrir quelque part! L'année scolaire va recommencer de toute façon. Ce sera probablement une autre situation temporaire, mais au moins, nous sommes cette fois dans la bonne région, et bien présents dans le marché pour une prochaine recherche.

Et vous, comment va votre popotte estivale?

dimanche 11 juillet 2010

La mémoire des émotions



Ce matin, j'ai revu mon grand-père, bien que mort depuis deux ans déjà. Sous un ciel bleu comme seule sait en étaler ardemment ma Gaspésie natale, il jouait comme un enfant avec ses deux chiens, Max et Rex. La scène avait été filmée sur vieille pellicule, du Super8 je crois. Je pouvais discerner son sourire gaillard, deviner dans ses postures et ses gestes qu'il leur parlait mentalement, sentir son plaisir malgré l'age. Même sa voix me revenait par bribes.

Sur la table de cuisine, appuyée menton sur les mains devant l'ordinateur de ma fille qui faisait rouler le disque gravé, j'ai alors reçu en plein coeur toute mon enfance, douleur mêlée de joie.

J'étais l'espace d'une seconde redevenue la petite fille qui contemplait en retrait, tel qu'il le demandait, l'un des chiens présentant un caractère retord.

On a tord de penser que le temps efface. Rien ne nous quitte de ce que nous avons été. Je crois bien qu'avec les années, certains souvenirs se cristallisent même, gagnent en clarté. Comme les émotions ne sont pas bien loin sous le vernis de la façade adulte! Lorsque nous programmons notre quotidien, nous prenons soin de nous fier sur le pilote de nos habitudes. Les couches de souvenirs qui nous composent demeurent bien sagement alignées et protégées par la plus exposée, celle qui s'est durcie au contact du grand air, celle qui doit faire face tous les jours.

Il arrive pourtant qu'elles se désalignent, les couches. C'est alors un rire qui remonte à l'air libre, une chanson, ou simplement l'impression d'une présence dont le simple fait d'en rechercher les manifestations réelles amplifie la vacuité, l'impossibilité, la finalité. Les heures passées ne reviennent plus, de même que les gens sous leur forme humaine. Je ne tiendrai plus sa main. Pourtant, il reste tellement de lui au creux de ma petite âme. Je lui en demande peut-être beaucoup, mais je sens souvent qu'il m'accompagne, qu'il sera toujours présent.

Sur cette même pellicule, je me suis vue agée d'un an environ. Quand on a trente ans passé, il est rare de posséder un vidéo de sa propre personne. Touchant, ce document réalisé en tant que souvenir familial, et ce malgré la piètre qualité des images souvent saccadées et trop rapides. Quel plaisir de voir mes parents qui s'embrassent avant leur mariage pendant un souper familial dans la vieille maison, ma grand-mère qui berce patiemment mon blondinet de petit frère tout juste marcheur, et le lac, encore le lac, le chalet, et toute la parenté que je n'ai pas connue, ces gens qui m'ont précédée et que je n'ai jamais pu remercier ou saluer...

Étrange de voir des sourires et des regards amoureux, étrange de ressentir toute cette force de vie alors que les protagonistes sont morts depuis des lunes, la plupart déjà vieux au moment du tournage. Il arrive souvent sur la bande que les grands-mamans soufflent des baisers, que les enfants saluent, ce sont autant d'appels outre-tombe qui me troublent et me rassurent tout à la fois. Ils sont mes familiers, ils m'ont ouvert la voie, je ne suis pas seule devant un vide de sens.

Point de paroles ni de sons sur cette bande, seulement la musique d'un talentueux pianiste qui tire des larmes à elle seule. Une atmosphère quasi-romantique, du noir et blanc, un véritable film muet. Et des scènes débordantes de tendresse: des bébés qui font leurs premiers pas, des mères qui les rassurent, des couples enlacés dans la brume ou dans la neige, des pics-nics familiaux sur l'herbe tendre, il y a de cela cinquante ans et plus. Les gens profitaient de la vie, oui. J'ai eu peine a y croire mais dans ma famille, avant ma naissance, mes grands-parents et leur parents dansaient le charleston au salon, au beau milieu de la marmaille, les jeunes comme les vieux s'échangeant les partenaires! Tout n'était pas triste comme on nous le raconte si souvent au sujet de la Grande Guerre! J'ai vu aussi parents et grands enfants à la même table, trouvant plaisir à s'entre-regarder mutuellement alors que chaque couple s'échangeait de longs baisers chastes. Sur cette scène, précisément, mon grand-père encadre le visage de ma grand-mère avec ses mains et dépose sur sa joue un baiser qui dure au moins une bonne minute pendant qu'elle continue de parler et de rire en levant les yeux au ciel. C'est bien ma Bea ça! ;o)

J'ai tant reconnu de ce qui compose mes familiers, bien que nous ne formions pas une famille élargie très proche et très unie. Je ressemble tant aux femmes de ma lignée, de même pour mes filles. L'air de famille est un héritage qui se transmet, et qui ne puise pas uniquement sa source dans le sang. Il y a tant aussi dans le caractère et dans la façon de vivre. Je pense bien que mes propres rubans familiaux et les milliers de photos prises de mes enfants représenteront autant quand viendra le moment d'éclairer leur propre recherche identitaire ainsi que les pans plus lointains de leur histoire. Je les entends parfois pépiller en se remémorant à partir des albums, et leur vie ne fait pourtant que commencer. Déjà, je sens bien qu'au-delà des évènements et des lieux proprement dits, il y a l'émotion recelée dans la photo qui forme un pont entre ce qu'elles sont aujourd'hui même et leur prime enfance. Ça, c'est précieux.

Aujourd'hui j'ai pleuré. J'ai aussi vieilli. J'ai marché sur des sentiers non fréquentés depuis nombres d'années. J'ai tâté mes racines, palpé tant leur source que la voie de leur émancipation, senti la continuité.

Grosse journée!

dimanche 4 juillet 2010

Confort existentiel



En généralisant, je postule qu'il existe en gros deux types de comportements face aux biens matériels. Certaines personnes effleurent leurs meubles, respirent à peine quand ils marchent sur leur beau bois franc, entretiennent leur maison, leur terrain, comme on le ferait d'un nouveau-né. D'autres vivent à fond, sans compter les égratignures! Sans être des démolisseurs pour autant, ces personnes ont l'habitude d'étrenner joyeusement les coussins du divan, d'écrire ou de boire sur une table sans en protéger la surface, de marcher parfois en soulier à l'intérieur sans faire un drame. Un léger bris, sur un plancher une armoire ou un évier, est en soi une preuve que les lieux sont habités et non pas une cicatrice béante, preuve de négligence ou de brusquerie.

Nous sommes de cette dernière catégorie de personne. Il nous est pénible en ce moment de surveiller chaque utilisation de chaque pièce, ou meuble, d'une maison qui nous est louée temporairement. Quelques égratignures de notre fait me donnent déjà quelques crampes dans le ventre. Pourtant, c'est bien normal avec tout ce petit monde, de s'attendre à quelques petites traces de notre passage. Notre table de cuisine habituelle a cent ans d'age. Elle porte sur sa patine de nombreux mots, d'anciens numéros de téléphone. Petit mari a déjà refusé de la vendre car selon lui elle avait "élevé" ses enfants! En effet, on y voit des marques de crayonnage! Imaginez donc que cette table fait corps avec tout ce que nous faisons, encaisse chaque verre qui retombe, chaque pointe de fourchette piquée à répétition par un enfant contrarié, etc. Pour l'heure, elle est entreposée au garage. J'ai dû mettre une nappe épaisse sur celle qui vient avec la maison, et que nous avions commencé de malmener affectueusement en toute familiarité. Il en va ainsi pour bien des choses dans cette maison temporaire. Notre façon de vivre se marie bien mal avec une précaution absolue en toute chose. Nous n'avons que bien peu à voir avec ces gens qui mettent des protections sur tout ce qu'ils vont être amenés à toucher et utiliser. Sachez que si vous nous invitez, nous serons très polis et prudents. Mais dans notre chez-nous, avec nos vieux meubles et nos planchers bien usés, nous prenons nos aises.

J'ai donc vraiment hâte que tout mon petit monde trouve un havre où un certain confort nous attend. Pas un confort matériel, celui-là nous l'avons, hébergés que nous sommes dans une maison au-dessus de nos moyens, dans un quartier cossu. Un confort existentiel. Ça c'est quand on peut prendre la pleine mesure des lieux, et les occuper à notre guise, selon nos sentiments. Claquer une porte si l'humeur y est, mettre son petit nez dans la porte patio et tacher la vitre, faire un dégât sans paniquer, pouvoir jardiner, échapper sans que le coeur cesse de nous battre dans la poitrine, entendre les enfants jouer sans me demander ce qu'ils casseront bien vite, sans doute. Voilà.


On est si bien chez-soi.

lundi 28 juin 2010

Branchée/déménagée!



Je serai de retour sur mon blog quand j'aurai terminé:

- d'installer ma cuisine
- d'éteindre les "feux" à gauche et à droite
- de visiter ma première série de maison
- de visiter tout mon monde qui veut nous voir absoooolument ;o)

*lol*

Sans blague! Les journées sont des minutes!

Toute la famille est à bon port et semble bien s'adapter. La poussière retombera bientôt...

À dans quelque jours!

samedi 19 juin 2010

Mots d'enfant (2)



Petite Fleur regardant la lune en quartier, dépitée sans doute de ne pas l'apercevoir ronde:

-"La lune est toute démanchée!!!".

Nous avons bien rigolé! ;o)

*********

Alors que je la bécotait sur son ventre dénudé, elle se tortillait en riant et disait: "merci, merci, merci maman!". J'ai interprété: "je t'aime".

;-)

mercredi 16 juin 2010

Dans l'air du temps...



Au beau milieu des bubus cosmiques s'empilent des cartons contenant quelques-uns de nos trésors, mais surtout beaucoup de choses plus banales. Trop de biens matériels, n'est-ce pas là ce qu'on se répète quand vient le temps de bouger? La maison commence à prendre des airs d'entrepôt, et pour certaines pièces, une dépersonnalisation des lieux nous renvoie une atmosphère plutôt froide, comme si nous y étions étrangers, déjà.

Parti, le miroir des ablutions matinales, vide, le congélateur pourvoyeur de surprises glacées. L'horloge pain d'épices , dont s'est servie ma grand-mère après sa mort pour nous faire un dernier au revoir, a quitté avant nous pour le grand voyage, vers la grande ville.

Parfois il arrive que nous mettions la patte sur des petits objets restés introuvables très longtemps, comme des billes colorées du jeu de Toc, des photos retirées des albums pour différentes raisons, des livres de bibliothèque (!!). D'autres fois, c'est un fouillis qui nous attend, une opération de classement, un désencombrement.

Chacun retrouve et perd aussi une partie de soi-même, lors des déménagements. Présentement, il flotte une ambiance de dernières fois à laquelle les enfants sont toujours sensibles en pareille circonstance. On laisse derrière les bons amis d'école, un quartier dont on a si souvent fait le tour, un terrain qu'on connait par coeur, un petit coin tranquille dans une chambre, même partagée. Bien qu'ils soient conscients de récupérer tout cela au fil d'arrivée, l'attachement sentimental des enfants envers la réalité présente demeure et s'amplifie même au décompte des jours.

La lumière et le son ne voyagent plus de la même façon dans une maison qui se vide. La symbiose de tous les éléments du décor produisait cet air du temps qui nous était familier. Désormais, on y pense constamment, au départ, puisqu'il semble prendre pied directement dans le quotidien, devançant un peu le moment prévu.

Il n'y a pas que de la nostalgie, il y a aussi de l'excitation. Un peu d'insouciance aussi, qui sera bien mise à l'épreuve durant les dernières heures du dernier jour. Petite Fleur demande tous les jours si c'est LE bon jour. Elle a très hâte de pouvoir visiter ses grands-parents plus souvent, et les enfants de nos amis également. Les deux plus vieilles quant à elles ont le sourire mitigé, car elles savent bien que les instants des adieux seront lourds à porter. Pourtant, elles sont toutes deux optimistes face à leur vie qui se transforme. Mais comme on dit: chaque chose en son temps. Pour l'heure, il y a les examens, et les dernières journées d'école, déchirantes un peu sur le plan émotif. Quels souvenirs vont-elles garder de cette effervescence? Dieu le sait!

Notre matelas nous accueille à la fin de toutes de ces journées bien remplies, dont les nuits ne sont pas réellement reposantes. Demain m'espère déjà. Je vais de ce pas récupérer pour mieux continuer de mettre en format déplacement les effets de tous et chacun.
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