mardi 3 novembre 2009
Une journée entre filles
Hier matin, il y avait pédagogique. Je trouvais cette initiative excellente à l'issue de la fin de semaine toujours fatigante de l'Halloween et du retour à l'heure normale. Mes trois princesses ont pris le temps de vivre un peu, mais les deux plus grandes avaient une idée en tête: les magasins! Jolie Sportive a grandi d'un bon pied depuis l'hiver dernier, elle termine d'user les pantalons de sa soeur qu'elle porte depuis peu, du haut de ses 10 ans, alors que l'autre les avaient étrenné au secondaire I... C'est dire la différence de grandeur: ma sportive est au moins deux ans à l'avance! Bref: elle a besoin de vêtements neufs. Sa féminité s'épanouit ces mois-ci, et l'on sent bien que l'habillement commence à prendre une importance au niveau de son identité personnelle.
La plus vieille, quant à elle, caressait une idée fixe depuis ses toutes premières paies au jardin d'enfant: un manteau d'hiver hot! Puis il fallait aller au Dollorama, au IGA, au Bureau en Gros, pour toutes sortes de raisons.
Nous voici donc, après un bon dîner végétarien derrière la cravate, en route pour le monde du capitalisme. Alors qu'avec la Grande, tout est tâtillonnage, Jolie Sportive quant à elle opte pour l'efficacité: c'est un oui, ou un non. Elle et moi enfilons, et éliminons les modèles allègrement, bébé observant ce manège bien calée dans sa poussette, tandis que l'autre trouve le moyen de s'installer avec quelques morceaux dans une cabine voisine, et me faire sortir une bonne quinzaine de fois pour émettre une opinion parfaitement inutile sur une couleur ou un modèle. Je dis inutile car au final, elle avouera ne pas pouvoir prendre tel chandail ou telle culotte parce qu'une amie a la même, ou semblable... Grrr!
Pendant que je me livre à cette course folle, j'ai tout de même le temps de me faire remarquer que je suis actuellement en compagnie de mes trois, bientôt quatre enfants, dans un lieu public. Tout coule, tout roule, nous sommes très coordonnées malgré tout. Même bébé se montre patiente et conciliante, acceptant les bisous plaqués dans le front malicieusement, ou les petits chatouillis au passage. Une maman est occupée dans la cabine d'à-côté avec sa fille un peu plus jeune que l'Ado. Elle s'applique bien volontiers à oeuvrer comme habilleuse, et je les entends rigoler parfois, tout comme nous le faisons. Elle pose discrètement un regard sur nos activités, je dirais qu'elle essaie de déterminer le nombre d'enfants qui m'accompagne. J'en tire une certaine fierté: j'en ai encore pour de longues années à m'offrir ce plaisir de voir mes filles papillonner, se mirer dans la glace, offrir des moues satisfaites, ou des yeux quémandeurs. En tant que magasineuse invétérée, je suis dans mon élément ;o)
De retour à la maison, et même pendant le trajet, nous parlons sans arrêt de la vie, de l'amour, des choses du coeur, du futur, des métiers, de la grippe et des façons de conserver la santé (!!). Grande Ado est à une étape ou elle essaie de se projeter, d'imaginer ce que sera sa vie professionnelle, sa vie de couple, ce qui l'attend bref. Je lui répète que tout, ou presque, repose entre ses mains. Elle me fait remarquer qu'elle ne connait pas beaucoup de familles fonctionnelles comme la nôtre, ou les parents sont amoureux, et le mode de vie "normal" (selon elle bien entendu ;o). Ça me fait un petit velours au passage, évidemment... Ne travaille-t-on pas si fort pour leur transmettre quelque chose? Elle assure qu'elle désire profondément un minimum de trois enfants dans sa vie d'adulte, mais qu'elle ne commencera pas aussi tôt que moi (fiou! ma belle). C'est pour moi un très bon moment de prendre discrètement le pouls de ses aspirations secrètes, de son être intérieur. Et cet être se révèle loyal, intègre, entier, avec des valeurs familiales émergentes, pour mon plus grand plaisir.
Décidément, ces journées entre filles sont à répéter. J'ai autour de moi une équipe formidable, et une si belle mission à faire advenir les conditions nécessaires à l'épanouissement maximal de chaque membre. Je commence à penser que mes filles sont durablement connectées à ce milieu sécurisant et affectueux que mon Homme et moi tissons autour d'elles. C'est ma paie, toute la raison d'être de ce à quoi je tiens.
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4 commentaires:
Tu m'amènes dans la nostalgie ce matin...la nostalgie du temps passé avec maman.
Mais moi, l'habillement...eh boy. Ma mère et moi n'avions pas vraiment les mêmes idées et ça finissait souvent en chicane.
Je crois que j'aimais mieux ces moments à popoter dans la cuisine :) (M'as tu oublié pour la recette de biscuits? Mais non..ça ne doit pas...avec 4 papillons à la maison!)
ahahaha tu la veux vraiment? J'y ai justement repensé ce matin ;o))
La voici:
"Meilleure recette de biscuits chippits à vie" (humhum)
Dissoudre et réserver: 1/2 cuillère à thé de bicarbonate de soude ET 2 c. à soupe de lait
Chauffer le four à 350F
Mélanger et défaire en crème:
-1 tasse de cassonade
-1 oeuf
-1/2 tasse de beurre
Ajouter à ce mélange 1 tasse de pépites de chocolat (ou de caramel)
ainsi que le mélange au bicarbonate de soude.
Incorporez 1 3/4 de tasse de farine
Déposer sur une plaque (moi je ne graisse pas, y a du beurre dedans la recette)
Cuire 5 min pour des biscuits très mous... moi je préfère laisser 7-8 minutes pour être sure que l'oeuf est bien cuit... Et ça dépend de la grosseur de tes galettes aussi...
Refroidir avant de toucher sinon ils se défont :oD
C'est la partie la plus difficile ;o)
En passant, moi une chance que j'ai le magasinage avec ma grande, parce que la cuisine oh oh! Elle déteste lol!!! Contrairement à la moyenne, qui elle adore être marmiton, brasser la sauces, éplucher, etc...
Aaaah merciiii!!
Je ne graisse pas non plus mes plaques, mais j'utilise du papier parchemin.
J'ai hâte d'essayer ça!
Ah ça fait du bien de lire un billet comme ça !!! J'ai hâte d'être au magasin avec mes enfants et de prendre le temps de réaliser tout ça moi aussi !
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