mardi 3 mai 2011
Au menu, ce midi!
Hum Hum Hum! (râclements de gorge de maître d'hôtel équivalents aux coups qui retentissent au théâtre)
En entrée: fromage râpé et tomates biologiques de la Gaspésie.
Repas principal: soupe au pois maison accompagnée de sa biscotte de germe de blé.
Dessert/complément de repas: shake de tofu mou aux fraises et bananes biologiques avec graine de lin avec morceau de barre tendre maison faites de grains entiers et de noix.
C'est moi ou les enfants d'aujourd'hui mangent tellement mieux que nous, au même âge?
D'accord: pas dans toutes les familles! Je sais! Et chaque famille compose avec des variables culturelles, des variables organisationnelles, etc.
Mais l'éventail des possibilités est tellement plus grand! Les connaissances parentales également! Même pour quelqu'un de néophyte, il est impossible de ne pas se retrouver exposé un peu partout à des connaissances nutritionnelles de toutes sortes! Lundis sans viande, légumineuses camouflées dans le steak haché, lait d'amandes, part royale aux végétaux dans le diagramme circulaire qu'est devenue notre assiette, antioxydants dans le thé, le vin et les petits fruits, bactéries lactiques, importance des bons sucres et des bons gras, alouettttttttttte!
Impossible d'ignorer ce type d'information quand on est le moindrement perméable à la pub des entreprises agroalimentaires qui, inévitablement, essaient de tirer leur part gourmande de la manne. De même, notre littérature populaire ne cesse de foisonner d'articles à saveur nutritionnelle, mettant les préoccupations sur la santé et les aliments à l'avant-plan. Phénomène générationnel également: les baby-boomers atteignent l'âge vénérable ou l'on commence sérieusement à adopter des comportements pour "faire attention" à notre corps afin de lui assurer une vieillesse agréable: cesser de fumer, faire de l'exercice et... garder un oeil attentif sur son profil de mangeur.
Bref: il existe depuis bon nombre d'années maintenant une culture de bons choix alimentaires. Malgré le fait que cette tendance aie parfois prêté le flan à la critique, je suis vraiment heureuse de son existence.
J'ai mangé des saucisses dans la poêle, du baloney, le principal légume chez-nous était la patate, le principal fruit la pomme. Du jus tang, des chips au vinaigre, et de la viande, toujours de la viande. Bon je ne suis pas morte, mais je pourrais être en bien meilleure "shape", ça c'est certain. Je n'ai jamais conservé mon poids santé très longtemps car j'ai accumulé suffisamment de cellules adipeuses dans ma tendre enfance pour qu'il me faille les garder sous haute surveillance à perpétuité.
C'était ça, c'était l'époque. Pourtant mes parents étaient à mille lieux de la pauvreté, mais ils ne savaient pas. Les mangeurs de yaourt, dans ces temps-là, étaient marginaux! Si l'on regarde l'état de santé (diabète, syndrome métabolique, etc.) ainsi que la charge pondérale de la société actuelle, la formule d'antan était loin d'être magique c'est évident. Le plus effrayant cependant, c'est qu'à la lumière de toutes les connaissances nutritionnelles d'aujourd'hui, la situation progresse encore si lentement tant chez les jeunes d'aujourd'hui que chez les adultes! Disons-le: les habitudes sont tenaces! Il ne faudrait pas non plus jeter le bébé avec l'eau du bain: la patate est très nutritive lorsqu'elle n'est pas frite ;o) Mais ce qu'il y a de différent d'avec l'époque précédente, c'est que nous n'avons plus l'excuse de la béate ignorance. Ce n'est ni difficile ni plus cher de manger comme il faut. Tout le monde a accès au savoir, maintenant, au pouvoir également, au vouloir? C'est un work in progress!
En attendant, je me flatte d'inculquer de très bonnes habitudes alimentaires à mes quatre enfants. Sans intransigeance, sans régime de peur ou d'interdits. Les aliments moins nutritifs ont la part de gâterie occasionnelle. Les aliments sains et variés font le quotidien. Ainsi, dernièrement, nous avons eu notre premier McDo depuis une année complète. Je ne me rappelle plus la dernière poutine! Une frite de la cantine, c'est comme le chocolat de Pâques ou celui de la St-Valentin: un évènement culinaire. Parlant de chocolat, j'ai dû cuisiner celui d'il y a deux semaines: les enfants se sont rapidement désintéressés des restes de leur festin une fois la fête terminée. J'y ai vu un gage de succès en ce qui concerne l'éducation de leur (dé)goût de sucre raffiné. Yé!
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9 commentaires:
Merci, c'est bon à lire :)
Les enfants favorisés mangent mieux qu'avant.et les enfants défavorisés mangent pire qu'avant. Jamais on n'a eu autant d'émissions de cuisine, de choix dans nos épiceries et pourtant, les jeunes d'aujourd'hui ne savent plus cuisiner pour la plupart. Mon fils de trente ans ne sait pas cuisiner du tout, niet, zéro. J'ai arrêté de lui acheter des livres de cuisine, il a fini par me dire qu'il ne les ouvrait jamais. Il est cependant cultivé et intelligent et réussit à manger sainement sans jamais cuisiner. Il achète des fruits en quantité et les mange frais sans préparation. Pour le reste, il mange ses déjeuners au restaurant, ses dîners à la cafétéria et se paie un traiteur pour les soupers. Ben coudons... il est mince, sportif et vigoureux.
Il n'y a jamais eu autant d'obésité chez les enfants, c'est une véritable épidémie. Tellement que c'est la première génération qui va avoir une espérance de vie plus courte que celle de ses parents.
Le petit garçon de sept ans chez lequel je fais du bénévolat lecture est obèse. Quand j'arrive à quinze heures, il est déjà en pyjama devant la télé et je ressortira pas avant le lendemain matin pour aller à l'école.
Bon,je m'excuse là. Vous nous écrivez un superbe message sur la saine alimentation et moi, je vous démolis tout ça avec mes statistiques déprimantes. Vos enfants sont chanceux de vous avoir!
Hahahaha! Femme Libre, vos statistiques sont véridiques j'en conviens! Ce pourquoi j'écrivais: "Le plus effrayant cependant, c'est qu'à la lumière de toutes les connaissances nutritionnelles d'aujourd'hui, la situation progresse encore si lentement tant chez les jeunes d'aujourd'hui que chez les adultes! Disons-le: les habitudes sont tenaces! J'aurais dû peut-être écrire "situation stagne, ou même se déteriore...". ;o) C'est probablement la faute de mes indécrotables lunettes roses ;o))
Coucou,
première visite ici.
Chapeau pour le plan de menu santé. C'est si important.
Cela fait aussi partie de mes habitudes. Je suis une baby boomer mais, par chance, j'ai eu une maman assez ouverte pour faire son propre yogourt(dans le four toute une nuit).
À l'époque, elle s'était même procurée un robot culinaire. Nous étions les cobayes car elle passait absolument tout au mélangeur. Tiens, il y eut une période où elle faisait du jus d'orange avec la pulpe au complet! Ça par contre, plutôt amer... J'aimais plus ou moins disons, mais,je m'y suis habituée. Elle nous disait que c'était bon pour la santé. Alors on buvait! ce serait absolument impensable aujourd'hui, à moins de prendre des orange bios, on s'empoisonnerait!
Bienvenue! ;o)
Je lisais dernièrement, sur le meme sujet, que le jus de pomme artisanal était pressé comme le faisait ta mère c-a-d pelure, et tout le kit. Des pommes pas bio également :oS Ça m'a fait déchanter un brin disons! Mais c'est si bon!!
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