mercredi 8 septembre 2010

Famille nombreuse



Ces jours-ci, avec le déménagement, je dois retrousser mes manches. Et pour m'aider, la nouvelle saison qui s'amène, avec son cortège de contraintes mais aussi le retour à la routine. Une partie de moi voudrait que l'été s'étire encore un peu. À preuve, nous sommes allés profiter d'une belle soirée à l'extérieur chez mes parents hier soir malgré la conscience de tout le brouhaha que cela ne manquerait pas de nous occasionner, à moi et à l'Homme, au retour. Chacun se bousculerait alors pour les bains, les lunchs et les devoirs inachevés. Notre résistance à ce type de fatigue est devenue plus mince. Nous sommes tous dus pour une régularité et un calme qui nous a manqué tout l'été. Nous y voilà: l'automne a fait son entrée.

Reste que c'est bien cela, une famille nombreuse. Chaque décision se voit retranchée d'une bonne part de spontanéité et de liberté d'action. Elle doit être sous-pesée avec soin. Un retard dans la marche à suivre occasionne invariablement un manquement pour la suite: un icepack oublié dans une boite à lunch chaude, un feuillet de mathématique incomplet, un rôti n'ayant pas été mis à cuire, une multitude de choses n'ayant pas trouvé leur place habituelle, une brassée de lavage malodorante à refaire, un frigo demeuré vide. Voilà ce qu'on entrainé quelques heures passées loin du foyer et des obligations. Manque d'organisation, peut-être, surcroît de tâches certainement.

Qu'à cela ne tienne, la vie n'est pas qu'ordre et méthode. Respirer un bon coup en écoutant les feuilles bruire au sommet des arbres demeure un excellent sursis au surmenage. De même que regarder Petite Fleur faire de la mini-trampoline sur le balcon avec un plaisir fou. Même si cela implique de devoir parer à toutes les éventualités, étant loin de nos équipements usuels. Même si l'on doit s'occuper à tour de rôle d'un bébé grognon. Parfois je me dis qu'on est fous. D'autres fois je me dis qu'on est chanceux. Je sais que nous sommes dans un immense vortex créé par une succession de choix, et par la vie qui avance. Je sais aussi qu'un jour, nous en rirons et même, éprouverons une nostalgie certaine envers ces moments d'efficacité absolue et de coordination pointue qui caractérisaient notre vie de tribu.

Un jour. ;o)

6 commentaires:

~nancy a dit…

Bonjour ma tite Mère Michèle!!

Bien heureuse de te croiser aujourd'hui:) Je passe te lire à chacun de tes doux billets sans toujours laisser de traces mais aujourd'hui,je veux que tu saches qu'à chaque fois j'ai un tit frisson,un fou rire ou un brin de nostalgie.. Tu es tellement vraie et intéressante..

L'automne,ma saison préférée ( je pense que tu le sais:)Je trouve que c'est une belle saison qui porte à reflexion (même la vente d'un camp lol!!)

Je vois que tu te portes bien même avec les changements que la vie t'apporte et j'en suis bien heureuse. Vive les grosses familles lol!!

Bo nombril de semaine ma belle.Ici ça sent la tite tarte aux pommes:)

Donalda xx

Unknown a dit…

C,est drôle parce que j'ai pas besoin de quitter la maison pour être mêlée et en oublier des bouts. Moi aussi il y a des trucs qui s'oublient plus vite que d'autre..

Mais quand on a de beaux commentaires, je trouve qu'on oublie vite les désagréments. Tu as sûrement une belle grande famille.

La Mère Michèle a dit…

Héhé Looange, heureusement qu'on ne comptabilise pas tout! On virerait certainement folles!!! ;o)

Merci Nancy! Tu me touches bcp xxx
Ici ce sont les carrés aux canneberges ;o) Et... ce n'était pas qu'un camp allons, ne minimise pas ta peine! Je te comprends très bien! C'était plutôt comme un nid de douceurs familiales comme j'aimerais en posséder xxx

~nancy a dit…

Un nid de douceurs familiale ?? C'est ben donc bo cette phrase..Exactement ce que je ressens.. Bon me r'vlà partie à brailler lol!!

Hop mama a dit…

Aaaah... Soupiiirrrr! Que dire de plus, lolll! Je me, je nous reconnais dans tes écrits ;O) Nous avons ici ce que j'appelle tendrement une «organisation désorganisée»; ou serait-ce une «désorganisation organisée»?

Bref, le genre de truc qui fait qu'on ne vire pas fous, que les journées ont un début et une fin et qu'on arrive à tenir le coup le temps qu'on puisse regarder en arrière et rire de notre douce folie...

;O)

Éléonore a dit…

ha souvenirssssssss lol

Ho que oui j'étais organisée à l'époque, question de survie avec mes 3 bambinos de 8, 6 et 4 ans. je le suis moins aujourd'hui, je me fatigue plus vive et j'ai plus le gout de vivre pour et par moi.
Mais oui j'ai la nostalgie de certaines soirées sous la couette collé-collé, mais les matins à 5heure am non merci lololol

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