vendredi 21 novembre 2008

L'hiver et moi



... n'avons pas vraiment fait bon ménage depuis longtemps.

B'sûr, dans ma jeunesse, j'ai dévalé les pentes en traineau comme tous les enfants de la génération x n'ayant pas eu alors de postes de télé intéressants, ou encore de jeux vidéo. Comme nous vivions dehors, en ces temps anciens! Tout était prétexte au jeu à même les cadeaux que la nature nous offrait. La moindre branche de sapin ployant sous la neige devenait une cache inattaquable. Une température adoucie permettait la construction de forts et les batailles de balles de neige...

Nous vivions au beat de la populaire fresque de la Guerre des Tuques . Mon père, alors déneigeur, possédait un gros loader avec lequel il poussait la neige en gros tas, dans notre cours. Ces montagnes atteignaient des sommets impressionnants, dans notre bonne vieille Gaspésie. À grands coups de pelle, papa nous confectionnait alors, à même la montagne, des maisons creusées à partir du sommet, sans danger bien sûr. De vrais bancs, de vrais lits, des fenêtres, toutes de glaces. Et inévitablement, des assaillants tentaient de s'emparer de ce royaume, ce qui donnait lieu chaque jour à un remake amateur du film cité plus haut.

Plus vieux, nous avions le plaisir d'enfourcher nos motoneiges pour partir à l'aventure derrière chez-nous dans les champs environnants. La vie de village, la vie de campagne, favorisait les plaisirs d'hiver. Cette saison était alors chère à nos coeurs d'enfants, bien plus que l'été.

J'écris et j'ai la nostalgie de cette époque. Car après tout, elle dure une bonne partie de l'année et il m'est pénible de ne plus l'apprécier à sa juste valeur. J'aurais tant voulu que mes enfants puissent vivre un peu de ça. La ville n'offre malheureusement pas les mêmes commodités. À l'exception des pentes de glisse près de chez-nous. Je pourrais faire l'effort de les y amener plus souvent. Plus jeune, nous avions la liberté mes frères et moi de tout faire sans nos parents, étant donné la proximité et le caractère communautaire des lieux de notre petite patrie. Moi, je dois m'impliquer pour leur permettre de jouir des agréments de l'hiver. Ce que je peine à faire, je dois l'admettre.

Cet hiver, il faut que la magie renaisse. Je ne pourrai peut-être pas leur offrir la Guerre des Tuques mais Petit mari peut très bien les amener en ski de fond, lui qui en rêve depuis si longtemps. Et les pentes de glisse sont toutes près! Avec bébé, c'est plus difficile de prolonger mais une petite glissade n'est pas pour la décevoir c'est certain :-)

Puis, je ferai un chocolat chaud et des biscuits frais, ma pâte ayant été préparée d'avance et mise au réfrigérateur. Faut faire naître la magie où l'on peut!

;-)

4 commentaires:

Ysa_la_tite_mere a dit…

Tu viens de quel coin de la Gaspésie? Moi, je viens de la Baie-des-Chaleurs.
Je revivrais bien un de ces hivers moi aussi...

La Mère Michèle a dit…

Côté nord Ysa, dépassé Ste-Anne des Monts...

Symbari a dit…

Dans ma campagne, je pense que mes gars pourront dire qu'ils ont vécu dehors eux aussi...

Promenade en "GT" tirés par la motoneige, glissade à même la cour(grande entrée donc nécessite un tracteur, qui est aussi un plaisir en soi de faire plusieurs tours de tracteur avec papa), raquette dans les sentiers sur notre terre, et grande nouveauté cette année, papa leur construit une patinoire dans la cour!!!

J'avoue que la vie en ville n'offre pas toutes ces opportunités, mais une belle cour remplie de neige offre quand-même plusieurs plaisirs! Bon hiver!

La Mère Michèle a dit…

:O)

Profitez-en!!!

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