vendredi 31 octobre 2008

Adolescence devrait être une science - ou la complainte d'une mère dépassée par l'un des grands mystères de la vie



Une science ou une technologie, avec son mode d'emploi, ses notices, ses compendiums, ses dictionnaires spécialisés.

Nous serions ainsi mieux équipés pour faire face à toutes les manifestations, mener à bien chaque expérience!

Suite à la complainte de Mi-trentaine avec "pousse, pousse ton pied dans la botte", je me suis faite cette réflexion.

Car logiquement, à force de répéter tous ces processus, un conditionnement quelconque aurait dû s'installer au fil des ans. Mystère à explorer, frontières à repousser, phénomène à étudier: il se trouve que c'est l'inverse! Au fil des anniversaires, les enfants désapprennent à s'habiller.

Si l'on reprend à la fin du billet pousse-pousse, on constate que l'enfant d'environ 8 ans enfile ses mitaines avant d'attacher son manteau, ce qui est le début des manifestations problématiques. L'étape suivante: mettre les mitaines dans sa poche au lieu de les mettre dans ses menottes. Et, en douce, retirer le bandeau ou la tuque pour les camoufler également dans les poches, devenues ventrues. Et ça c'est quand il ne clame pas tout bonnement avoir perdu ses choses, ce qui le sert encore mieux.

Apparaît ensuite progressivement le déni chez l'enfant, preuve ultime de son évolution vers la pré-adolescence: "y fait même po frette man!" Phrase meurtrière au coeur de la mère qui sait que son combat vient véritablement de commencer.

En effet, à mesure que l'enfant s'approche de l'état d'a-d-o, il prend de l'assurance. Un bon matin vous le voyez partir en douce avec le manteau ouvert, sans protection au cou. Dans un effort désespéré vous lui criez de revenir, mais l'univers conspire alors contre vous en sa faveur: le bus va bientôt passer !!! Puis c'est le tour des souliers qui viennent subrepticement remplacer les bottes, même par grands froids. C'est en apercevant avec stupéfaction les bottes d'hiver laissées pour mortes dans un coin sombre de l'entrée que la révélation vous frappe. Il ou elle se promène quelque part les pieds froids ou mouillés. De plus, il ou elle trouve son manteau d'hiver tout à fait horrible et menace constamment de l'oublier comme par hasard afin de le perdre à tout jamais, délivré croît-il naïvement, de l'obligation de se vêtir chaudement.

Vous punissez, vous menacez, vous envisagez de vous transformer en "bouncer" le matin, dans le cadre de porte. Rien y fera. Tout est désappris. Tous vos efforts concentrés avec amour et persévérance sur l'acte de s'habiller convenablement!

Vous repensez alors aux sueurs que vous aviez alors que vous vous acharniez sur votre bambin de deux ans (pousse, pousse, ton pied est-il au fond?). Vous vous rappelez la patience dont vous deviez faire preuve alors que votre jeune prenait un quart d'heure pour se vêtir, à la maternelle. Vous aviez cru alors travailler dans le bon sens. Vous aviez cru comprendre, être dans le coup, vous aviez même envisagé de gagner cette bataille de l'autonomie.

Je ne suis pas là pour vous décourager.
Mais non, ça ne passera pas!
Vous ne serez jamais moralement libérés avant que votre petit trésors ait atteint l'age de se marier sans votre consentement.
Il faut vous y faire tout de suite, surtout si vos enfants sont encore jeunes.
Autrement, la désillusion sera plus que cruelle.
Et vous ne pouvez abandonner. Il y va de votre devoir, de toute façon.

Il me reste l'hypnose sur adolescente têtue. Vous croyez que ça pourrait fonctionner?

Un automne trop chaud?



Je ne vois aucune autre explication ... Cela compenserait pour l'été qu'on a eu de la misère à avoir :o)

Je n'ai malheureusement pas pu prendre de photo pour le prouver, je n'ai plus de batteries. Une petite souris est venue emprunter mes rechargeables et elle les a perdues!

Mes hémérocalles fleurissent, mon sédum recommence à faire des pousses, même mes hostas! C'est une bien étrange chose à voir que cette fleur jaune parmi les feuilles mortes et la neige.

Est-ce que je vis dans un micro-climat ou c'est pareil chez-vous?

C'est la première année que je vois ça! Des tiges non, mais des fleurs oui!

mercredi 29 octobre 2008

Légumes polyvalents et économiques



Par excellence: la citrouille et le pois sec!

Je sais, pour la première, on en a déjà parlé! On l'a cuisinée! Décorée!

Mais je voulais ajouter: elle se conserve merveilleusement.

Ce matin je suis tombée sur deux sacs ziplocs remplis de cubes de cette grosse citrouille que j'ai vidée et apprêtée il y a de cela deux semaines. Les cubes sont parfaits! Tels qu'au premier jour.

C'est pour ça que ce soir, nous aurons au menu: un potage de citrouille!

Tant de recettes et de boustifaille pour 2.99$ !! Deux gâteaux, une batch de muffins, une compote, un pot-au feu, deux crèmes de légume... et il me semble que j'en passe!

Bien sûr il faut ajouter quelques ingrédients mais souvent on les a déjà à la maison (farine, sucre, ...)

L'autre must chez-nous présentement: la soupe aux pois! (**la recette est dans les commentaires**)

Un sac tourne autour de deux dollars. Et nous en avons mangé deux jours à quatre adultes avant de congeler le reste. Hier soir, nous avons dégelé un pot, qui a constitué notre repas. Et c'est si bon quand on en a vraiment envie: un bon bol de soupe chaud. Nutritif et bourratif également. Il y a suffisamment de protéine dans la soupe aux pois pour constituer un repas complet, avec du pain et un dessert.

mardi 28 octobre 2008

Leçon d'anatomie / fécondation



Je sais pas si c'est vrai mais je tombe sur le c* en lisant ça!

Les spermatozoïdes sont propulsés, entrent très vite dans l'utérus grâce à la glaire cervicale, liquide un peu gluant qui est à l'origine des pertes blanches. Au microscope, cette glaire ressemble un peu à une échelle : elle facilite l'ascension des spermatozoïdes.

Une fois dans l'utérus, ils vont s'installer dans des cryptes : ce sont comme des petites grottes situées dans le col de l'utérus. Et toutes les heures, des bataillons formés de milliers de spermatozoïdes partent à l'assaut pour essayer de conquérir l'ovule.


Il y aura donc forcément un de ces groupes de spermatozoïdes qui arrivera juste au bon moment : celui où l'ovule est juste prêt à être fécondé.

Wow! On en apprend tous les jours! Un plan d'attaque savamment orchestré! lol

Saviez-vous celà?

Source: http://www.xcess.info/fr/tout_savoir_sur_la_conception_d_un_bebe_afr.aspx

lundi 27 octobre 2008

Ordre et organisation en famille - Partie 1- les communications extérieures



Dans la même lignée que Grande Dame, avec son billet "mnémonique", j'ai eu envie de vous partager un peu de mon vécu de "gestionnaire familiale". Oui, j'ai également récupéré le terme comme l'a fait avant moi Sahée. Je le trouve valorisant, puisqu'il faut le dire. Rare sont les gens qui considèrent qu'être mère au foyer c'est faire quelque chose. Pourtant, pour que les choses soient faites d'une façon que je juge convenable, il faut que je m'épivarde toute la journée. C'est une autre histoire.

Je dois dire d'emblée que je ne vois pas du tout comme une personne organisée. Je suis souvent en retard, je procrastine parfois, j'oublie. Mais avec trois enfants, il est certain que ça prend une certaine discipline pour arriver tout le monde en même temps à Noël ;-) Je n'ai pas de trucs infaillibles sinon aller à l'essentiel. D'ailleurs il s'avère que c'est parfois une mauvaise méthode car on papillonne un peu partout sans jamais abattre l'ouvrage complètement. Mais bon, je veux dormir la nuit. Et j'ai beaucoup de dossiers en marche. Alors je fais mon possible!

Évidemment, chaque jour nouveau s'accompagne d'une lettre à poster, d'un compte à payer et d'un formulaire à remplir. C'est notre réalité de tous les jours. Celle de tout le monde. Les lettres et autres dossiers chauds se retrouvent à deux places bien distinctes, soit le coin gauche de mon bureau, ou le coin gauche de mon îlot. En effet l'îlot, situé dans la cuisine, est très souvent le point de rencontre, le point de convergence de la famille. Toutes les communications de l'école, bulletins et autres notes atterrissent sur cette surface de bois recouverte de plastique protecteur. C'est la plaque tournante de l'organisation de la vie extérieure. J'ai un conjoint qui ne s'occupe d'aucun aspect de sa propre vie en ce qui a trait à la paperasse. Il veut un remboursement: je dois appeler, je dois poster, je dois me débattre avec la question. Il doit faire parvenir des documents, même chose. J'ai donc besoin que les papiers transitent en des lieux bien définis au lieu de se retrouver perdus un peu partout. Petit mari est même parvenu à perdre sa carte de crédit la semaine dernière tant il est dispersé. Il la dépose avec la facture et va continuer ce qu'il faisait. Ce serait si simple de la remettre au porte-feuille! Eh non!

Pour les rendez-vous, c'est un gigantesque calendrier de bureau posé sur le mur qui les accueille dans ses cases généreuses. Tout y est: les heures de chantier de Petit mari, les pédagogiques, les versements bancaires importants, le dentiste, la visite, etc.

Habitude étrange: les comptes à proprement parler sont suspendus sur le frigo avec des aimants. Impossible de les laisser dépasser leur limite: chaque matin en prenant la pinte de lait je les vois et les évalue. C'est une vieille habitude d'étudiante. J'avoue que ça doit paraître un peu étrange mais je n'ai pas envie d'en changer! Tanpis si les curieux peuvent voir le montant de ma facture d'électricité! Un peu plus gênant pour les comptes de cartes de crédit dont je place le solde à l'envers ;o) Je possède un classeur qui déborde pour toute cette paperasse dont je dois faire le tri au moins une fois l'an. Je songe clairement à demander la plus grande partie de mes comptes virtuellement mais je ne peux les enregistrer en toute sécurité dans mon ordinausore donc j'hésite. Et les graver: fastidieux! Mais comme ce serait plus simple!

Pour compléter le tout, je tiens ce que j'appelle le livre de la Grande argentière (apellation féminisée). Comme c'est moi qui fait le budget, qui vise les priorités, qui garde le bateau à flot, je prends des notes car la mémoire est une faculté bien faible. Ce guide devient comme un livre de bord où je peux retrouver tout ce qui s'est fait dans les derniers mois, les dernières années même (c'est au moins le quatrième livre). Où est allé telle somme? Ici mon chéri. Combien as-tu eu de paie de vacances l'an dernier: voilà le montant mon amour. Comme le fait le gouvernement à chaque année au dépot du budget, je garde aussi des traces pour être transparente.

Voilà pour l'aspect paperasse. Je vous reviens avec la vie de famille! Pour le moment bébé doit manger!

dimanche 26 octobre 2008

En famille ...



Ce matin, petit café avec mari et enfants qui jouent calmement.

Cette abstinence de l'ordinateur ne me fut pas trop pénible finalement car j'ai été plus qu'occupée. Mais il était temps de revenir aux sources car mon blog me manquait, et les vôtres aussi.

Combien de billets j'ai pu pondre mentalement sans pouvoir les laisser sortir. Des débuts sur un thème précis, ou seulement des complaintes, ou encore des petites tendresses du coeur à partager. Quand on a pris l'habitude d'écrire, c'est comme si l'on étouffait. Déjà, mon inspiration est très souvent brimée par les diverses obligations de la vie qui me tiennent loin du clavier juste au moment où j'aurais quelque chose à dire. Quand elle est carrément frappée d'un interdit, c'est encore pire. J'avoue que j'ai également eu peur que mon blog se perdre dans l'espace intersidéral du net... Que d'angoisses ;-)

Toute ma "visite" est partie d'un seul coup hier soir vers 11:30pm. Après un souper fondue chinoise et une séance de Guitar Hero. Toute la famille s'en est donné à coeur joie sauf grand-maman (ma mère) qui ne semble pas s'être adaptée à ce type de technologie. Petite Fleur dormait comme une bûche dans tout ce bruit. Je suis toujours surprise de ce fait, d'ailleurs. À ce sujet, je ne me suis jamais vraiment modérée outre mesure lorsqu'elle allait au lit, étant partisane de la théorie d'adaptation des enfants à ce qu'ils vivent au quotidien comme étant chose naturelle. Si elle est habituée à un fond sonore, elle dormira malgré l'augmentation légère de ce dernier en cas de visite.

Aujourd'hui reste tout de même le premier jour de la semaine, et il faut s'organiser. Mais il me semble qu'il est plus doux de le faire strictement en famille, entre nous. Notre cellule familiale est tissée extrêmement serrée, je m'en aperçois. Nous avons une dynamique qui nous est propre. Et on est bien ensemble. Un peu de popotte, un peu de ménage et de "ramassing" suivi d'une marche dans le parc, voilà ce qui serait ressourçant pour tout le monde.

Me voici de retour dans ma vie!

Avertissement bonbons d'Halloween



Après l'avoir lu ici, je répète l'avertissement:

Ne pas consommer les Pirate’s Gold Pièces De Monnaie De Chocolat De Lait de marque Sherwood.

On en trouve au Costco et ailleurs, comme au Dollorama. Contiennent des traces de Mélamine (ça vient de Chine).


En prime, une image:


Je sais pas pour vous, mais seigneur que ça m'insulte... J'ai failli en acheter aux enfants dernièrement. Je me suis retenu car j'achète pratiquement rien d'alimentaire au dollorama par méfiance. Et bien, encore une excellente preuve de ma sagesse à cet égard! :oS

jeudi 23 octobre 2008

Besoin de reconnecter



Êtes-vous comme cela?

Une semaine de visite, même la plus accommodante et la plus discrète qui soit (en l'occurrence, ma mère), me dépossède de mon territoire, de mon intimité, me déconnecte d'avec ma vie habituelle.

Tout se désorganise. J'ai de la misère à comprendre mon Ado, qui vit une période plutôt houleuse affectivement parlant avec ses amitiés à l'école. La routine de la mini est complètement bouleversée. Il y a deux jours, elle faisait des crises au dodo. Cette nuit, elle n'a pas vraiment dormi point (réveils répétitifs). Et en plus elle a percé une grosse palette, ce qui est venu compliquer son humeur déjà précaire. Des selles molles et un érythème dur à traiter. Pas d'appétit ni de patience. J'ai bien hâte de reprendre le beat normal avec elle.

J'essaie de tout faire pour m'assouplir, demeurer zen, mais je suis trop consciente de la présence de l'Autre. J'ai tendance à compenser, à capitaliser sur le ramassage, la popotte afin de ne pas être prise de court. Il faut aussi faire des activités, bouger, s'ajuster à l'énergie de la personne (non-affectée par les courtes nuits). Il y a des choses que je suis très contente de faire avec elle: par exemple du lèche vitrine! Il y a parcontre des moments où j'aspire à ma routine et ma petite vie quotidienne. Elle aimerait aller marcher tous les soirs vers 22:00 mais je suis en pyjama depuis 20:00 devant mes téléromans, juste pour vous illustrer le décalage. Présentement j'essaie de récupérer le retard sur mes blogues alors qu'elle râtèle des feuilles à l'extérieur. Elle est très énergique, je le suis moins. Je suis fatiguée. Malgré le fait qu'elle m'apporte son aide. C'est une fatigue psychologique. Ne pas pouvoir faire ce que l'on veut quand on le veut. J'aimerais être différente. J'aimerais que cela m'affecte moins.

J'ai du monde à la maison au moins jusqu'à dimanche. Après, je vache pour au moins deux jours en ligne :oD

mardi 21 octobre 2008

Une gourmandise attendrissante



Conversation entre mon Homme et moi, à table:

Moi: "Qu'est-ce que tu manges là encore toi??" Ceci dit avec une mimique amusée, tout de même...

L'Homme: "Du bon gâteauuuuu! On le perdra pas ton bon gâteau!"

On se rappellera de la recette du billet précédent.

Moi: "Mais là, il en restera plus! C'est de la bourre ou quoi?"

L'Homme: "Mais nonnnnnnn! C'est de l'Amourrrrrrr!

Que répondre à celà?

Un rire franc, rien de plus!

Et une petite tape dans le dos la mère! À tes chaudrons tu retourneras très bientôt.
Avec ... amour. :o)

À se rouler par terre, paraît-il!




J'ai trouvé cette recette sur l'un des nombreux blogs de cuisine qui nous font baver sur l'écran, je crois que c'est sur le site de Gourmandemodeste mais je ne me rappelle vraiment plus, désolée!! Je ne suis pas cordon bleu, et ne prétends pas soumettre à votre intention moult recettes brillantes par leur originalité. Mais celle-là remporte tellement la palme chez-moi que je ne résiste pas à vous la recommander.

La dite recette de muffins fait la joie de ma famille depuis deux jours. J'ai même dû répéter une seconde "batch" hier soir tant les attentes étaient grandes. C'est une pâte à base de purée de citrouille, à l'origine. J'en ai fait maison, que j'ai soigneusement laissé égoutter pour ne pas ajouter de liquide non voulu, déjà que le résultat est un gâteau plutôt mouillé. Hier j'ai manqué de citrouille j'ai complété avec de la compote de pomme également fait maison et pas trop liquide. J'ai mis des "chippits" dans la deuxième fournée. De plus, j'ai fait deux gâteaux ronds au lieu de muffins, car je manquais de temps.

Voici la recette, qui est très simple.

Muffins/gâteau à la citrouille

1 1/2 tasse de farine tout usage
1 c à thé poudre à pâte
1/2 c à thé bicarbonate de soude
1/4 c à thé sel
1/2 c à thé cannelle
1/2 c à thé gingembre
1/4 thé muscade

* mêler ces premiers ingrédients dans un bol

1/2 tasse de beurre fondu refroidi un peu
1 tasse de sucre
2 oeufs
1 c à thé vanille
450g de purée de citrouille (ou encore une demi boite de 796ml si on prend en conserve)
J'ai calculé plus ou moins 400 ml selon cette logique car je l'avais faite moi-même.

*mêler les ingrédients liquides dans un autre bol


Premier bol dans le deuxième, graduellement!
Au four à 375F pendant environ 30 minutes pour les muffins (25 min on vérifie)
Pour les deux gâteaux ronds, ils ont cuit une bonne heure à feu plus réduit (350F).

Comme je l'ai dit il s'agit d'une pâte "mouillée", même cuite, en raison de la compote. D'où le temps de cuisson long.

La recette est aussi bonne avec de la compote de pomme, mais pas celle du commerce car elle est trop liquide.

Bon appétit!



dimanche 19 octobre 2008

Productive



Puisque je suis tenue loin de l'ordinateur en raison de la visite, je suis doublement productive! Bien entendu ;o)

Dans la maison, grâce à moi ou en raison de mon initiative: un cipaille, une immense chaudrée de soupe aux pois maison, deux fournées de muffins à la citrouille, une portion de purée de citrouille, une compote de pomme.

Devrais-je inviter ma mère plus souvent?

Petit mari s'est chargé de faire le cipaille et la soupe. C'est un grand chef :-)
Il a aussi terminé un cadre de fenêtre intérieur et traité à l'huile naturelle toutes les autres fenêtres.

Finalement: tout sauf une fin de semaine tranquille! Je suis épuisée! lol

mercredi 15 octobre 2008

Vilain défaut



J'ai un crime de vilain défaut. Il m'empêche souvent d'apprécier la vie. Et avec les enfants, c'est souvent encore pire!

Je me stresse avant l'évènement, et j'arrive crevée quand vient le temps de profiter.

Je dois par exemple faire mes valises car nous partons? La fébrilité s'empare de moi et je décide alors de faire le ménage de toute ma garde-robe tant qu'à être en train de fouiller au travers des cintres! Le linge des enfants? Tiens, essaie-donc ce morceau Grande Ado, il ne te fait plus j'en suis certaine! Oups! Un bouton de décousu, j'ai bien quelques secondes juste là... Passons au frigidaire: ce plat ne sera plus bon à notre retour, aussi bien le jeter il ne sentira pas très bon, et au passage ce serait une bonne idée de passer un linge dans le fond et sur les étagères car il y a un bout que cela attend. Voyez le topo?

J'attends mes parents pour SOUPER. Devinez la seule chose qui n'ait pas avancé dans toute la journée? Le souper bien entendu: un pot-au-feu en plus! Mais mon lavage est fait, mon aspirateur aussi, petit ménage du frigo, du garde-manger, de la salle de bain, name it! Là, je dois vraiment commencer le souper. Et j'ai zéro énergie! :oS

Est-ce que je ne suis pas une fille structurée à l'habitude? Dans ma tête, je sais ou je vais. Mais l'on dirait que en y allant, je veux tout contrôler sur mon passage. C'est émotif. Je crois que c'est la nervosité. Pourtant rien d'énervant. Je n'ai qu'à focuser sur l'important. Ordonner les priorités. Rien à faire pourtant même si je sais, je suis comme un chien fou chaque fois que je dois me préparer, ou préparer quelque chose.

Si je vous invite à souper, sachez quelle montagne j'ai dû gravir pour vous accueillir :o)
En ce sens, je vous aime beaucoup si je vous convie dans mes pénates! lol

Signé, la névrosée des réceptions

mardi 14 octobre 2008

Moment de répit/melting pot

(Promenade d'hier après-midi, sous le soleil timide)

Que la vie est trépidante, les jours de semaine. Les heures de la journée s'écoulent en accéléré alors que je cours après tout tout tout! Je suis rentrée à 17:15 avec le souper: un poulet rôti et deux baguettes de pain fumantes pour faire des sous-marins improvisés. Puis vite, dans l'auto sous un ciel de pleine lune et un vent glacial, pour aller voter! La file nous attends! Je ne suis pas experte, mais le taux de votation pourrait bien être pas si mal à en juger l'affluence qu'il y avait à mon point de vote tout à l'heure!

Tout juste rentrés, voilà que bébé attend son bain, donné par Petit mari. Et je me retrouve avec une cuisine relativement à l'ordre, compte tenu du fait que nous nous étions précipités pour voter. Je dispose donc de quelques minutes.

Ma mère sera présente cette semaine et elle n'est pas au courant de mon blogue. Je serai donc probablement un peu moins assidue dans les mises à jour, mais c'est pour un court moment. Sans vouloir lui faire de cachette, je ne tiens pas à brimer ma plume.

Grande Ado, sensée étudier, surveille une partie de jeu vidéo menée par sa soeur cadette alors que je lui ai interdit la chose. Elle a deux examens demain!

Jolie Sportive, motivée par une promesse faite par maman, a réussi à obtenir un 98% dans sa revue cette semaine. Le "deal" c'était une seule faute, et dans la section lecture, ou rien. Elle est méga fière, elle a gagné! Je l'ai vue s'acharner soir après soir la semaine passée, de sa propre initiative, déterminée à remporter son pari. Ce soir, elle flotte. Je n'ai pas perdu cette occasion de porter à son attention le fait qu'elle peut tout accomplir quand elle le décide!

ET moi?
Je survis! Je me suis fait la réflexion cet après-midi, en contemplant les lourds nuages, que je ne suis même pas déprimée comme cela pourrait être en ce changement de saison.

Je passe un bel automne. Je fais mon petit bonheur. Je le répands autour de moi. Je le mets dans mes recettes, je le transmets dans mes choix de vie, mes idées d'activités, mes rires. C'est une nouvelle attitude pour moi. Il me semble que j'avais tendance à avoir toujours hâte à plus tard, à l'été prochain, à la fête prochaine, au bébé qui viendra... Ce mois-ci, j'essaie de me concentrer sur le présent. Et ça marche!

lundi 13 octobre 2008

Action de grâce



Ce matin, Petit mari est parti travailler sous la pluie fine, à temps double. Les délais se serrent dans la construction: bon pour le porte-feuille, moins pour la famille. Mais coup donc! On va faire avec! :-)

Après un bon café, et une session de bébé chialeux qui veut pas manger/jouer/rester en place, je me suis attaquée à ma moyenne citrouille avec Jolie Sportive, qui me suit volontiers dans mes explorations culinaires.

J'avais dans l'idée de faire une chandelle. En bonne débutante, j'ai fait la tête trop petite. Ayant dû l'agrandir pour pouvoir y passer la main afin d'évider, je me suis retrouvée avec un casque trop petit et inutilisable. Tanpis! C'est ma première fois: l'erreur est humaine! Et surtout, le résultat acceptable!




Bien partie comme je l'étais, j'en ai profité pour concocter un velouté de citrouille et faire sécher quelques graines en vue de les faire rôtir. Déchets minimum: tout est utilisé!



J'aime quand je me sens ainsi productive. Mes couches lavables sont dans la machine, la maison est relativement à l'ordre, cet après-midi: mot d'ordre plein-air!

vendredi 10 octobre 2008

Les doigts ensanglantés



Décidément, je prends ce défi d'automne au sérieux! Merci Mi-trentaine de m'accompagner dans cette démarche anti-regrets :-)

Je mets en oeuvre tout ce que j'ai désiré faire, avec un élan créateur dont tout le monde bénéficie.

Voici donc les doigts ensanglantés, thématique Halloween!





Dégueu comme aspect n'est-ce pas?

Après cuisson, nous constatons que nous avons roulé de trop gros biscuits. La pâte s'est aplatie à la chaleur, faisant du coup engraisser nos beaux doigts. Des rouleaux de pâte plus minces auraient, après cuisson, eu meilleure allure.

jeudi 9 octobre 2008

Chialage



Juste un peu! Après c'est finiiiiiiiiii ... :-)


. Nous recevons le Journal de Québec depuis deux semaines gratuitement: quel gaspillage de papier! D'encre! Et de ressources! Je prends habituellement l'actualité dans mon salon, ou au clavier. Les journaux, je les adore dans les cafés, restaurants et sur la route, parfois.

. Tim Horton n'accepte qu'une seule carte de crédit grrrr... celle que je viens de sacrer les ciseaux dedans ...

. L'infirmière de la vaccination a fait une campagne de peur à mon ado hier, pour qu'elle reçoive le VPH. À quoi sert le consentement parental? Elle a vu que j'avais refusé pour ce vaccin, elle lui a demandé: "et toi le veux-tu?", "es-tu sûre?". Nom de Dieu de m... On s'en remet au jugement d'un jeune de 14 ans maintenant! Je sais que c'est légal, mais je trouve ça pas mal bas. C'est pas tout, j'apprends de la bouche de la dite jeune fille hier que maintenant, la pilule anti-conceptionnelle peut être prescrite dès 12 ans d'age sans consentement parental ni avertissement d'aucune sorte. -tu moi ou à force de vouloir encadrer quelques jeunes qui se mettent aux activités sexuelles de façon précoce, on y pousse tous les autres? Calv** Scusez-la!

. *Soupirs* Une bonne semaine maintenant que la dernière fenêtre a été posée, et en plus de vivre avec les papiers collants à l'intérieur des cadres parce qu'ils ne sont pas terminés, une odeur de flextra, mon pire cauchemar, flotte encore dans les pièces de ma demeure. J'espère que la grossesse n'est pas pour ce mois-ci. Je n'aimerais pas m'inquiéter du fait d'avoir inhaler des odeurs chimiques en vase clos.

. Avez-vous entendu cela vous autres: la neige dans un mois? Les outardes sont passées... JE ne les ai pas encore vues. JE ne veux pas que ça soit vrai :oD Je suis pas prète DU TOUT!!

. C'est définitivement un post de chialage :-) Je me dois de trancher ici. Le prochain sera positif!!

mercredi 8 octobre 2008

Je suis le lapin



Aujourd'hui je suis le lapin rose, ou était-il blanc, celui d'Énergizer?

J'ai envie de décorer ma maison pour l'automne, pour l'Halloween qui vient à grand pas.
J'ai envie de cuisiner.
J'ai dans ma cuisine ces formidables cucurbitacés qui n'attendent que ma bonne volonté!



J'avais aussi envie de terminer le tri de mon linge, inévitable routine de changement de saison.
Je voulais ramasser encore quelques débris de construction autour de la maison.

Je voulais...

Mais...

Je viens de recevoir un coup de fil !

À la place, je m'en vais courir la galipote dans les magasins !! J'ai bien besoin de chandails, de hauts. Ceux que j'ai datent de ma grossesse, ou encore sont tachés bien entendu! *soupirs*

Espérons que ma pêche sera bonne!
Toutes les corvées vont m'attendre patiemment, j'ai confiance :-)

Termes de recherche étranges



Si je regarde la longue liste de vocable utilisée par les googleurs ayant atterri sur mon site, je peux constater qu'outre les termes prévisibles tels que couches lavables ou tarte aux pommes, mon blog attire aussi:

- femme bottes mature exhibe

et

- famille nudiste

Étrange... Je n'arrive pas à trouver comment google a pu les diriger ici :O)



Il y a aussi les amoureux de la nature:

- tortue géante famille

- vent dans les feuilles


C'est comique!

Y en a pleins d'autres!

mardi 7 octobre 2008

C'est bien beau mais...



...faut pas se laisser abattre :)

Mère Michèle's back!


Faut profiter de chaque minute! Après tout la dernière journée de notre vie, elle peut arriver à tout moment, pour n'importe quelle raison!

Reste que quand des choses comme ça arrivent, on y pense un peu plus. Ce n'est pas complètement de l'utopie! Chaque jour dans les journaux, on voit que des fous brac sont passés à l'action! Mais bon, dans ce dossier, j'ai fait ce que je devais faire. C'est pas réglé, ce le sera jamais. Mais je dois continuer, et non me laisser absorber par la crainte de sortir de chez-moi, de regarder par les fenêtres, etc. La menace n'est pas si directe, quand même! Et mon imagination plus que fertile, je vous l'assure... Je fais démarrer mon auto à distance, faut le faire hein? lollll

J'ai tout de même pris le temps d'analyser la couleur des yeux de ma mini, ce bleu indescriptible qui va du gris à l'azur. J'ai contemplé plus qu'à l'habitude le feuillage merveilleux qui se pavane devant nous, avant de faire une chute finale. J'ai savouré cette vie qui est la mienne lorsque je ne suis pas inquiétée. Cette routine paisible qui me sécurise. Qui me fait croire que la vie en sera toujours ainsi, que nous sommes éternellement unis. "Cease the day" comme disent les hippies, les babyboomers de ce monde, les faiseurs de graffitis. Il faut profiter d'aujourd'hui, maintenant.

C'est pourquoi je vais faire une extraordinaire belle promenade cet après-midi, en bonne compagnie. Je vais respirer l'air pur. Je vais me gorger de soleil.

Au moment où je vous parle, je suis assise au clavier devant une gigantesque fenêtre qui donne sur les sapins, la palissade et les mangeoires à oiseaux (avec lesquelles, on se rappelle, je n'ai pas eu grand succès). Ce matin, comme un message d'espoir, les mangeoires fourmillent d'oiseau gris et de moineaux. C'est très beau à voir.

Je vous souhaite une excellente journée densément habitée par la joie de vivre le moment présent :)

C'était mon moment de philosophie.

Passons maintenant à la vaisselle!

;-)

lundi 6 octobre 2008

Grosse fin de semaine...




. Vendredi: Anniversaire de Petite Fleur avec parrain (fini à minuit)

. Samedi: Journée de ramassage sur le terrain après le passage des ouvriers (fait au tiers), anniversaire de Petite Fleur avec marraine (fini à 11:30pm)

. Dimanche: mon frère vient faire de la mécanique sur l'auto, mon mari des travaux un peu partout, et moi je reçois des menaces de voie de faits sérieuses de la part d'une hystérique.

À part ça tout baigne...

Ouf!

Scusez-la!

vendredi 3 octobre 2008

L'anniversaire de ta venue



Tous les autres qui viendront s'ajouter au fil des ans ne seront jamais pareils à celui-là.

Il y a un an, à cette heure matinale, c'était le branle-bas de combat. Maman allait avoir son bébé aujourd'hui. Elle l'avait affirmé haut et fort après une nuit complète en contraction. Bon, ce n'était pas la première, vu une latence qui s'éternisait. Bon, ce n'était pas elle qui déciderait, mais bien la nature, ou en dernier ressors le médecin puisqu'un déclenchement était prévu pour bientôt. Mais maman jurait que ce serait aujourd'hui ou elle coucherait sur le parvis de l'hôpital pour protester. À 41 semaines bien tapées de toute façon, elle avait confiance.

Voilà certainement la perception de mes grandes filles alors qu'elles me regardaient ramasser la maison dans un dernier effort, périodiquement immobilisée par la douleur encore supportable. Je sentais bien leur inquiétude. J'étais comme elles au fond. Il y a si longtemps que j'avais accouché! Huit ans pour dire vrai. Et au bout d'une si longue aventure, l'angoisse nous prend: ne peut-on retarder juste un peu, le temps d'être prète mentalement, le temps d'être sûre que rien n'arrivera de mal, de triste, d'irréversible? Tout est si bien comme ça, tout baigne depuis des lustres, c'est l'harmonie, bien que ce gros ventre me pèse...

Les filles vont chez ma grande amie, moi et Petit mari partons pour l'hôpital dans un état second. La suite sera si rapide! On m'examine: je suis déjà à 5 cm! J'ai tout fait comme une grande à la faveur de la nuit, dans ma tanière. Tout progressait si bien. Mais dans la lumière crue des corridors, frôlée par tous ces gens pressés, baignée par toutes ses conversations, mon instinct millénaire de louve en délivrance s'en trouve malmené. Mes contractions cessent brusquement. Ce n'est pas rare, en fait. C'est pour cela qu'on nous dit de faire le plus long bout possible à la maison dans le confort.

Il faudra de l'ocytocine, une péridurale et quelques heures de plus. Mais je ne m'en rappelle plus. Tout ce qui me reste en mémoire, c'est cet absurde cri que je pousse: "mon cliiiiiiiittttttoooooooooriiiiiiiiiiiissssss" (le doc m'assure dans un sourire que je vais conserver tout l'équipement) alors que ta tête couronne la sortie. Et soudain, dans un grand vide suivi d'un grand plein tout chaud sur mon ventre abasourdi, tu atterris dans notre vie. Mes yeux ne peuvent pas croire ce qu'ils voient. Ils vont de ta petite tête ronde à tes pieds si parfaits. Tu as les yeux entreouverts et tu me regarde fixement, à peine dérangée. Si calme, si douce, si fragile, si mienne. J'oublie tout, même papa, tant les salves de l'instinct d'attachement sont puissantes. À moi, ce bout de chair tendre, cette petite bouche qui sape et qui cherche mon sein. Je peux à peine croire que j'ai réussi encore, une troisième grossesse, une troisième vie. Ma princesse toute rose qui vient à ma rencontre après tant de semaines d'attente et de questions sans réponses.

Le fleuve de la joie pure, de la symbiose, nous entoure, toi, papa et moi. Cette bulle s'agrandira le temps de faire entrer les grandes sœurs quelques minutes. Elles te verront à la maison, plus longuement. Ces premières heures sont magiques. Tu es le centre de rotation de la terre. Tu es notre sang chaud qui se perpétue. Tu es le miracle.

Ce matin je te regarde te lever debout par toi-même. Il y a quelques minutes tu me déclarais: "c'koi chuvu", en étirant mes longues couettes de cheveux. Tu es déjà consciente, agissante, personne à part entière. Un jour, comme les autres, tu me quitteras. Tu iras courir sur les grands chemins à ton tour.

Mais je serai dans ta poche. Je serai la toute petite idée qui te passeras par la tête si rapidement. Je serai la caresse lorsque le sommeil te saisira, chaque soir. Je t'ai portée et mise au monde, extension d'un amour profond entre moi et lui, entre toi et moi. Rien de tout cela ne pourra disparaître.

Bonne Fête ma Petite Fleur toute délicate et souriante. Tu m'apportes chaque jour émerveillement et pur plaisir de vivre.

Je t'aime.

Mamanxx

La voici la voilà!!!!!





Seul hic, la pâte était achetée faite. Super facile à rouler ... je suis même très bonne :o)
Mais pas très savoureuse par contre.

Mais ça m'a donné envie d'en refaire!
Pas pire pour une presque première!

mercredi 1 octobre 2008

Le coeur d'un Homme



Comme dirait la chanson. Ou plutôt le coeur d'un Père. Je l'ai senti, aujourd'hui, plus que jamais, chez mon compagnon de vie. J'ai senti sa fibre paternelle.

J'ai toujours cru qu'un enfant prenait naissance réellement dans l'esprit de la mère, ses émotions, pour ensuite en arriver à la véritable conception avec l'accord et le concours du père. Traditionnellement, le désir viendrait en plus grande partie de la femme, qui souhaite l'accueillir au creux de son corps. Le père, quant à lui, matérialise l'enfant très tard dans la grossesse et surtout à la naissance.

Certes je sais qu'un homme peut désirer des enfants, désirer se reproduire. Mais je suis tombée en bas de ma chaise ce midi quand j'ai entendu parler mon Homme. Quand j'ai entendu ce qu'il y a dans son coeur de père. J'en suis encore chavirée.

Au départ, il y a plusieurs années, tout s'est passé selon ma vision, caricaturale il faut dire, de la grossesse et de la maternité. La Femme désire, l'Homme consent. Alors que nous étions dans la vingtaine, et pas vraiment à l'aise financièrement pour dire vrai, j'ai désiré Jolie Sportive, matérialisé sa venue dans nos discussions de couple, et finalement nous l'avons conçue. Je n'ai pas eu à lutter bien fort. Mais il demeure que si papa avait eu le monopole de la décision, nous aurions attendu le bon moment... encore un peu.

Suite à cette grossesse, et en plein dilemme de carrière et crise de la trentaine, mon Homme décide qu'il se fait trop vieux pour être père à nouveau. Vasectomie. Je n'ai pas eu le temps de rêver à un autre enfant. De toute façon ce fut une action commune. Nous allions être parents de deux filles, c'était bien assez.

Huit ans plus tard, je recommence à tirer sur la couverture. Mon homme est à mille lieux des couches et des nuits blanche. Il est "rendu ailleurs", comme on dit. C'est un papa comblé, et rempli de responsabilités qu'il gère bien. Mais mon désir se fait si impérieux que je m'emploie à faire naître en lui l'idée d'agrandir la famille. Un papa de cinq enfants passe providentiellement à la maison. Après son départ, l'Homme déclare: "je me demande bien pourquoi on a pas continué, monsieur a l'air si heureux!". C'est le début d'une longue aventure semée d'embuches qui nous mènera à Petite Fleur, suite à une vasovasostomie.

Pendant ma grossesse, je parle déjà du quatrième trésors que je souhaite voir venir nous rejoindre à la table. Petit mari me dicte la prudence, préférant vivre les étapes unes à la fois. Même après l'accouchement, il demeure évasif quand on aborde la question. Il est dans sa caverne. Mais à mesure que le temps passe, il réfléchit. Je ne fais aucunement pression sur lui car de toute façon j'ai les bras pleins d'un nouveau-né. Et pour moi ce rêve du quatrième est encore une utopie.

Un matin, un jour, je ne sais plus, Petit mari déclare: nous avons l'espace, nous avons l'énergie, amène toi on s'en fait un autre! Son coeur de père était prêt. C'est important d'attendre ce moment.

Jusque là, c'est la classique. Ce sont les évènements de ce midi qui me chamboulent encore. Mon mari, l'homme avec qui je partage ma vie et que je crois réellement cerner profondément, est encore capable de me surprendre.

On le sait, je suis fatiguée avec les rénovations. J'ai lancé je ne sais plus quelle phrase un brin "dépressive" à propos du quatrième que nous essayons de concevoir, quelque chose comme: "tu en aurais encore plus sur les bras". Ça voulait dire que je considérais que BB4 était davantage mon désir, et que lui était comme "pogné avec ça". Ce n'était pas sérieux. D'ailleurs le ton de la conversation était plutôt traînant, comme lorsqu'on laisse échapper des énormités sur un ton banal. Juste pour parler. Juste pour niaiser.

Il me répond:
-"Peut-être que je le désire plus que tu penses, plus que toi même, et tu n'en sais rien".

L'espace d'un instant, sourire rêveur, je caresse cette idée. Mais ma moue se transforme vite en stupéfaction teintée de moquerie:
-"Ben voyons!"

Ferme, il continue:
-"Oui, et je comprend très bien que Christian, un de nos amis, puisse en avoir cinq et aimer cela. Le plaisir croît avec le nombre que tu as."

Là je suis très intéressée. Jolie Sportive essaie de l'interrompre mais je lui dicte le silence: Papa Parle.

Moi qui croyais m'être battue pour cette dernière grossesse, le voilà en train de me parler du cinquième??? Ma caricature classique du désir d'enfant fout instantanément le camp!

Ce qu'il m'expliqua, c'est que l'age et la sagesse aidant, il s'était rendu compte à quel point les enfants étaient une belle raison de vivre. À quel point il y trouvait du bonheur, dans l'art de les faire, d'en prendre soin, mais aussi de les accompagner et les épauler. Le fait aussi d'apprendre à les connaître, à voir leur personnalité s'affirmer.

Qu'il ne savait pas tout ce dont il risquait de se priver, étant jeune, au nom de principes dépassés tels le revenu familial ou la taille d'une voiture. Qu'il s'escomptait extrêmement chanceux que la vie ne l'aie pas laissé dans cet état d'esprit. Qu'il voit aujourd'hui tout le gros morceau qui lui aurait manqué.

Que lui, aujourd'hui, apprécie vraiment dans toute sa profondeur le fait de s'entourer d'enfant. Que dans la vingtaine, malgré tout l'amour qu'il éprouvait pour eux, sa préoccupation première était de les faire vivre et non de vivre avec eux.

Mais que maintenant il comprend. Et il tremble d'impatience à l'idée de voir naître un autre enfant de nous, un autre être à aimer, un autre être qui l'aimera. Il éprouve une hâte certaine de me voir enceinte, il est prêt, il ne peut pas concevoir que cela pourrait ne pas fonctionner. Le désir d'enfant, il le matérialise devant mes yeux, ma foi davantage que je ne le fais moi-même, occupée à faire un deuil à l'avance puisque les risques sont là. Il y croit si fort!

Wow!

J'ai à mes côtés le partenaire de mes rêves. J'ai touché aux profondeurs de son coeur. J'y ai lu toute la reconnaissance envers la mère et l'épouse que je suis. Et j'y ai vu aussi un océan d'amour, un refuge pour moi et mes petiots, un coeur en or, un coeur de père.
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