samedi 24 janvier 2009

En célibataire **édité




Ce matin, je quitte le foyer familial pour quelques heures. La maison est à l'envers, nous recevons ce soir en plus!! Petit mari a du ménage devant lui, en plus de s'occuper de Bébé. Il doit, pour finir, faire une grosse batch de sauce à spagg, pour le souper.

Quel genre d'épouse suis-je donc au nom du ciel? ;-)

C'est que... j'ai été conviée à mon premier shower surprise pour mon amie qui accouchera sous peu. Sa belle-soeur a tout organisé mais je dois quand même amener le nécessaire pour cuisiner un punch. C'est ma contribution, en plus d'un cadeau bien entendu.

Heureusement, l'amie est également celle que je reçois ce soir. Elle comprendra un peu que tout ne sera pas parfaitement au point!

On fait quoi dans un shower??
Est-ce qu'il y a des coutumes particulières?
Est-ce que c'est long? hihihihi!

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Sympathique comme petite fête!

Pour une escapade hors du nid, difficile de faire pire ;-) Tout un après-midi à s'étendre sur les anecdotes d'accouchement, les pièges et les perles de la maternité, etc.

C'est étrange, nous étions une poignée de femmes, à peine sept. Quatre étaient mères, mais trois d'entre elles ne l'étaient pas. C'est peut-être pas correct de ma part de le ressentir ainsi mais j'ai pitié, et je crains pour elles. J'ai peur qu'elles ne rencontrent jamais le bon - moment ou garçon - de leur vie entière. Le momentum comme on dit. Je sais très bien que l'on peut être femme et heureuse sans être mère. Ma tête le sait, mais n'empêche que mon coeur nie ce fait de toutes ses forces.

Il y a quelque chose que je ne m'explique pas. Devant ces femmes qui ont choisi de repousser la grossesse pour toutes sortes de raisons, que faisons-nous, mères expérimentées que nous sommes? Nous étalons avec une foultitude de détails l'horreur de la poussée finale. Nous ne tarissons pas nos récriminations sur l'anesthésiste en retard qui nous aura trahi, le médecin tortionnaire ou l'infirmière bête comme ses pieds. Nous parlons des lochies, des douleurs des premières tétées, du faux travail épuisant, des césariennes en catastrophe et des péridurales à donner froid dans le dos. Ahhhh!!! Quelles héroïnes nous sommes alors! On appelle cela: se reconnaître entre nous? Mais qu'est-ce qu'on a pas compris là?? lol

J'ai bien vu le visage de la petite belle-soeur de mon amie se figer lorsqu'on a abordé la partie concernant l'épisiotomie. Et c'est une femme qui approche la quarantaine! Peut-être a-t-elle renoncé aux enfants parce qu'elle n'a entendu que ça toute sa vie, ce genre de dogmes, de témoignages. Pourtant, elle est faite pour porter la vie elle aussi, pour accoucher, comme toutes les femmes! Il ne lui aurait peut-être manqué que cette confiance.

Nous aurions dû parler des bons côtés de l'accouchement, essentiellement "l'après accouchement". Mais l'atmosphère était toute autre! Même pour mon amie qui va accoucher!! C'est quand même son deuxième, et elle est très confortable avec l'idée. C'était plaisant de se relancer l'une et l'autre.

Pourtant, ça me rend triste de penser qu'une femme, hantée par la peur, puisse passer tout droit et rater son rendez-vous sacré avec l'éternel, l'infini, niché au creux du regard de cette petite âme qu'elle aurait pu mettre au monde, et qui n'aurait manqué de la fixé avec une intensité révélatrice. Le regard d'un nouveau-né. Insondable, doux, mystérieux.

Même si c'est un choix de vie, un choix personnel, je pense au fond de moi que ce choix aurait pu être tout autre si... elles avaient été conscientes de tout ce dont elles se privaient, s'amputaient, en choisissant cette voie. Une vie sans enfants? Moi je n'aurais pas pu. Et j'espère qu'il n'y aura pour elle, aucun regrets.

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