lundi 1 juin 2009

Méditation simplissime



Il y a quelques années, j'ai lu le livre L'Abondance dans la simplicité ou la gratitude au fil des jours, de Sarah Ban Breathnach.

Quelques passages m'avaient déjà interpellé à l'époque, car c'est un ouvrage fort bien rédigé. L'auteur, mère et écrivaine au foyer, y fait l'éloge de sa vie de femme et de maman au fil des saisons, des étapes de vie, etc. Le livre que toute femme voudrait écrire.

Mais d'autres passages me laissaient un peu perplexe, tels ceux où elle parlait de rendre grâce au quotidien, même dans les plus petites tâches. Par exemple si vous détestez faire la vaisselle, elle vous conseillait d'en faire un moment de réflexion, et de vous pénétrez intensément de l'utilité du geste, et de ce qu'il représente pour les membres de votre famille dont vous prenez soin par le fait même, etc.

Il est vrai que ce n'est pas parce que l'on ne saisit pas la portée d'une chose qu'elle est fausse ou obsolète. Peut-être manque-t-il un peu de ce vécu sur le terrain qui donne un plein sens à certains passage de vie.

Ce tantôt, je pliais patiemment la lessive sèche. Comme j'ai un oisillon hors du nid (en classe verte jusqu'à demain), le simple fait de manipuler ses vêtements me rend tristounette. J'ordonne avec minutie les pantalons, puis les bas, songeant à elle, tentant de me figurer son emploi du temps actuel, son état d'esprit. Quand il manque un enfant, je suis comme un peu perdue, l'angoisse me noue le ventre. Le simple fait de toucher un peu d'elle à travers ce gilet qu'elle aime tant me soulage.

Je continue la brassée et voilà que je saisis des petites débarbouillettes de bébé. Ah! Voilà une catégorie très recherchée par les temps qui courent. Je remarque leur état passablement amoché. Tour à tour défilent entre mes doigts les vêtements de tous les membres de ma petite famille, de la brassière à pois aux bobettes de gars. Ce petit quart d'heure me plonge dans une réelle méditation, me rapproche de chacun d'eux, fait naître une pensée et une promesse envers chacun d'eux, dont la nature varie avec la personne.

Me voilà en train de rendre grâce comme l'auteure le disait si bien.
Oui, parfois, le bonheur peut se dénicher dans les petites choses, en toute simplicité.

6 commentaires:

Evyzamora a dit…

Je viens de me retrouver dans ce que tu dis... J'avais un petit moment de nostalgie et de remise en question et j'ai alors décidé de sortir dehors avec mes lous. Pendant qu'ils jouaient, je me suis mise à arracher les piscenlits avec le déserbeurs et finalement, les réflexions profondes qui on vu le jour!?! Je me suis étonnée moi-même de finalement trouver plaisant de déserber!!

La Mère Michèle a dit…

Voilà! :O)

Mi-trentaine a dit…

C'est pareil pour moi. Quand il y en a un en moins qui me bourdonne autour, je sens aussi un vide. Il me manque quelque chose! Mes yeux cherchent, ma tête me rapelle et puis mon coeur se pince!

Au plaisir de te retrouver!

La Mère Michèle a dit…

Re-bienvenue!! :o)

grenouille verte a dit…

j'ai lu ces livres au moins 10 fois!!j'adore ces passages....et oui nous devons rendre grâce aux petits gestes du quotidien ....bonne journée à toi ma belle xxx

Mère Poule a dit…

...

J'avais jamais vu ça comme ça...

Moi, ce genre d'activités représente un genre de vide cérébrale.

;)

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